CHAMPS THÉRAPEUTIQUES

Wendy Crevecoeur. Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Master en sciences psychologiques.

Résumé : La maladie d’Alzheimer est une forme de démence dont la prévalence est en constante augmentation. Cette démence évolue sur plusieurs années et cause de multiples symptômes (cognitifs, comportementaux et psychologiques). A ce jour, aucun traitement curatif n’existe mais des prises en charge peuvent être proposées aux malades. L’art-thérapie est l’une de ces prises en charge. Le but étant l’accompagnement thérapeutique par le biais de productions artistiques. Néanmoins, l’efficacité et les effets d’une telle méthode restent à démontrer. Ainsi, l’objectif principal de ce mémoire qualitatif était de répondre à cette question de recherche : « Quelles sont les contributions thérapeutiques de l’art-thérapie dans un contexte de maladie d’Alzheimer ? ». Pour ce faire, des entretiens semi-directifs ont été menés et ce avec des malades d’Alzheimer participant à des ateliers d’art-thérapie. La finalité étant de déterminer les probables effets thérapeutiques. Bien que de futures recherches sur le sujet doivent être envisagées, plusieurs éléments de réponses ont su émerger. Dès lors, les apports de l’art-thérapie dans un contexte de maladie d’Alzheimer concernent trois sphères : cognitive, psychologique et sociale. D’un point de vue cognitif, les malades retrouvent plus facilement leurs mots et leurs souvenirs. Concernant l’aspect psychologique, les affects dépressifs sont moins nombreux. Tandis que la confiance en soi, l’expression émotionnelle, les sentiments de bien-être, de détente et de liberté augmentent. Au niveau social, les contacts sociaux des malades se déroulent plus favorablement. Ceux-ci en entreprennent davantage, ce qui influence l’isolement et le sentiment de solitude ressenti.

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MF Livoir-Petersen, Périnatalité, volume 11 numéro2, juin 2019, pp 86-92, publié en ligne le 9 octobre 2019, DOI https://doi.org/10.3166/rmp-2019-0051

 

Résumé:

« Comment les interactions d’un bébé avec son milieu donnent-elles naissance à des catégories discrètes, impliquant des objets et des personnes en référence à un cadre spatio-temporel partagé ? Quels facteurs contribuent à la construction de ses représentations ? Quelle part y prend le temps ? Comment est-il lui-même représenté ? Nous adopterons l’approche du psychologue A. Bullinger, qui considère que l’élément décisif dans ce processus est l’intégration des signaux sensoriels produits par l’organisme aux signaux toniques générés par sa motricité. Les liaisons de ces deux types de signaux, les uns en rapport avec les flux irritant ses capteurs, les autres issus de son engagement moteur, seraient simultanément la clef de l’installation des conduites instrumentales et du phénomène de représentation. L’entourage joue un rôle spécifique. Le bébé trouve dans +la disponibilité des personnes qui s’occupent de lui un miroir sensoriel multimodal correspondant de manière synchrone et isomorphe à ses mimiques, ses ajustements posturaux, ses mouvements. Lorsque les moments de dialogue tonicoémotionnel ne peuvent être inscrits dans le projet de soin, on peut s’attendre à une perte de chances dans son développement cognitif et son autonomie ultérieure. Un peu de temps pour un gain de temps la vie durant ?»

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ENGLEBERT, Jérôme. De l’état-limite aux situations-limites : Contribution à la compréhension écologique et phénoménologique de la personne borderline. Phainomenon, [S.l.], n. 28, p. 159-183, feb. 2019. ISSN 2183-0142. Available at: <http://phainomenon-journal.pt/index.php/phainomenon/article/view/375>. Date accessed: 06 nov. 2019.

Résumé: “ Ce   travail   a   pour   ambition   de   participer   à   la   compréhension   écologique   et phénoménologique  des  personnes  présentant  un trouble  de  la  personnalité  borderline en analysant le rapport aux «situations-limites», concept énoncé, il y a un siècle, par Karl Jaspers. Cette étude permet de dépasser le débat nosographique auquel l’entité est souvent  confinée  consistant  à  la  définir  comme  un  trouble  «situé»  entre  névrose  et psychose. Les cinq situations-limites (décrites par Gabriel Marcel dans une introduction aux propositions de Jaspers) –(1) la situation historique, (2) le combat amoureux, (3) la  souffrance,  (4)  la  culpabilité  et  (5) la mort –s’avèrent être des situations cruciales dans lesquelles l’existence limite se manifeste de façon spécifique. De façon centrale, nous  observons  que  les  particularités  du  vécu  des  situations-limites  du  borderline reposent sur une temporalité de l’instantanéité et de l’immédiateté et impliquent un rapport particulier à autrui. Enfin, l’état-limite semble remettre en cause cette tendance primordiale suggérant que tout homme est voué à s’inscrire dans le temps, à aimer, à culpabiliser, à souffrir et fuir cette souffrance, à mourir et à organiser sa vie en tenant compte de cette condition de finitude.»

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Schoenenburg Sylvie, Dreuil Daniel, Boury Dominique, « Clinique de l’attente anxieuse en gériatrie », Le Journal des psychologues, 2019/9 (n° 371), p. 58-63. DOI : 10.3917/jdp.371.0058. URL : https://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2019-9-page-58.htm

Résumé : « En s’appuyant sur l’analyse de cas rencontrés dans leurs pratiques de soins, un groupe de recherche pluriprofessionnel a étudié le phénomène d’attente inconfortable ou anxieuse en gériatrie. Ce travail a permis le repérage de l’impact psychologique des vécus d’attente et la mise en lumière de facteurs susceptibles d’aggraver ou de diminuer le vécu pénible lié à l’attente. Dans la dynamique du « prendre soin », les auteurs ouvrent à des propositions de réponses.
L’attente est une expérience courante de la vie quotidienne, le dictionnaire la définit comme « l’action d’attendre quelqu’un, quelque chose, de compter sur quelqu’un, sur quelque chose » (Larousse). Elle fait référence à un objet virtuellement présent : actuellement absent ou à venir. L’attente représente aussi un temps, une durée, l’écart temporel entre le moment actuel et le moment où quelqu’un ou quelque chose peut ou doit advenir. Cette perspective orientée vers l’avenir fait que l’expérience d’attente est souvent associée à celles de la prévision, de l’espoir, mais aussi de l’incertitude. Et, de fait, les attentes associées à une grande incertitude peuvent former des expériences pénibles.
Dans Le Temps vécu (Minkowski, 1995), Eugène Minkowski (1885-1972) développe une analyse phénoménologique de l’attente. Pour cet auteur, l’attente n’est pas seulement un vécu temporel. C’est aussi un vécu psychologique et physique d’immobilisation et d’« activité suspendue ». Cette opposition entre attente et activité est aussi thématisée par Pierre Janet (1859-1947), pour qui l’attente représente une conduite humaine qui consiste à différer l’action (Janet, 1927-1928).»

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Sara Dominguez. Thèse présentée et soutenue publiquement le 24 février 2017 en vue de l’obtention du doctorat de Psychologie de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense sous la direction de Mme Maya GRATIER ET M. Emmanuel DEVOUCHE

Résumé de la thèse:

« Autour du deuxième mois, le bébé acquiert une nouvelle compétence vocale qui est associée à une capacité à s’engager dans des échanges vocaux caractérisés par une alternance entre les 2 partenaires. Cependant, l’émergence des compétences communicatives du bébé dans la période néonatale reste méconnue. Dans la présente recherche, nous souhaitons explorer la capacité de communication du nouveau-né, à travers l’étude de l’interaction vocale avec sa mère. Quinze mères et leur nouveau-né nés à terme ont été enregistrés à la maternité lors d’un moment d’interaction à 2 à 4 jours de vie. Les enregistrements ont été analysés selon 3 angles de vue : celui du discours de la mère, celui de l’organisation temporelle des vocalisations des 2 partenaires, et celui de la qualité des vocalisations du nouveau-né. Nos résultats suggèrent que la mère s’accorde à l’état d’éveil de son nouveau-né et le considère comme un partenaire à part entière dans l’échange. De plus, l’interaction vocale est composée de séquences de prise de tour reposant sur une participation vocale active du nouveau-né. Une fenêtre temporelle de 1 seconde semble être la fenêtre appropriée pour apprécier la contingence sociale dans la période néonatale. De même, la durée de la vocalisation semble être le paramètre sur lequel les mères se basent pour percevoir l’intention communicative dans les vocalisations du nouveau-né. L’état d’éveil 5 a un statut particulier dans la production de vocalisations du nouveau-né. Dans son ensemble, cette recherche suggère que le nouveau-né communique de manière intentionnelle, et que les états d’éveil jouent un rôle important dans la communication dans la période néonatale. »

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Inès Leclercq. La compréhension de la métaphore chez l’adolescent dysphasique. Médecine humaine et pathologie. 2013. ffdumas-01504589f

Résumé : « « Il tombe des cordes », « il a perdu le nord », « cet enfant est un cochon »… Quotidiennement, nous faisons usage de métaphores comme celles que nous avons citées. Ainsi, de par la fréquence d’utilisation du langage métaphorique, son accès est essentiel dans la vie courante. Dans le cadre de cette recherche, nous nous sommes intéressée à la dysphasie qui est décrite comme un trouble sévère et spécifique de l’acquisition du langage. Constatant les difficultés de maîtrise du langage oral éprouvées par les dysphasiques, nous avons cherché à déterminer si la compréhension d’un langage métaphorique leur est possible. Dans ce travail, nous nous sommes également attachée à mettre en évidence la façon dont ils appréhendent les métaphores. De façon théorique, nous nous sommes consacrée dans un premier temps, à la description des étapes d’acquisition du langage oral afin de pouvoir ensuite détailler les difficultés propres aux sujets dysphasiques. Enfin, nous avons tenté de délimiter le concept de métaphore. Nous avons donc orienté notre recherche sur la compréhension des métaphores à travers deux épreuves proposées à trente adolescents dysphasiques. L’analyse des résultats obtenus en interprétation met en évidence qu’une part importante d’adolescents se situe au-dessus du seuil de pathologie. Nous remarquons que les métaphores mal interprétées ne sont, en majorité, pas comprises de façon littérale. Nous constatons également que les capacités de compréhension peuvent varier en fonction de la métaphore elle-même ou du type de métaphore présenté.»

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Boutinaud Jérôme, « Identité sexuée, bisexualité psychique et anorexie mentale », Le Carnet PSY, 2019/7 (N° 228), p. 35-38. DOI : 10.3917/lcp.228.0035. URL : https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2019-7-page-35.htm

Résumé : « Les notions d’identité sexuée et de bisexualité psychique apparaissent comme constituant deux facettes fondamentales du rapport du sujet tant à son sexe anatomique qu’aux représentations touchant à la différence des sexes, au féminin et au masculin.
L’identité sexuée (Chiland, 1985) invite à considérer un élément constitutif du narcissisme, relatif au sentiment de se sentir exister au travers de son sexe anatomique, un sentiment d’identité relativement stable. Christian David, lui, évoque le rôle de médiateur de la bisexualité psychique : il s’agit d’une forme de médiation dite bisexuelle, soit la possibilité, au sein de l’appareil psychique, d’entretenir un jeu relativement souple de représentations touchant au féminin et au masculin. Posséder en soi une sorte de double de l’autre sexe de façon potentielle n’empêche nullement la reconnaissance de la différence des sexes : « au contraire, c’est l’absence ou les insuffisances d’une telle réplique qui l’interdisent ou l’altèrent. La bisexualité, c’est là un de ses paradoxes, source d’étrangeté, se donne aussi comme accès à l’étranger » (1975, p 703).
Ces éléments théoriques pouvant se répondre, il serait ici possible de dire que l’ancrage autorisé par l’avènement de l’identité sexuée se trouve nuancé par la mise en action de la bisexualité psychique : se sentir suffisamment habiter son sexe tout en pouvant faire appel aux représentations du féminin et du masculin à l’intérieur de soi, dans une dynamique de cohabitation créative qui pourrait prendre place dans le champ des phénomènes transitionnels décrits par Winnicott…»

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KALUBI, Jean-Claude; ANGRAND, Rosly. L’effet-tuteur dans l’accompagnement des élèves présentant un trouble neurodéveloppemental. Revista de Educação Pública, [S.l.], v. 28, n. 69, p. 555-581, sep. 2019. ISSN 2238-2097. Disponível em: <http://www.periodicoscientificos.ufmt.br/ojs/index.php/educacaopublica/article/view/9132>. Acesso em: 06 nov. 2019. doi:http://dx.doi.org/10.29286/rep.v28i69.9132.

Résumé : « Plusieurs travaux portant sur la réussite scolaire ont mis l’accent sur les facteurs d’impact et les gestes favorisant une mobilisation adéquate des approches d’enseignement. Les communautés éducatives à travers le monde exposent d’innombrables ressources en vue d’ajuster les pratiques enseignantes sur le terrain. Elles aident aussi à trouver des moyens pour rendre visibles les apprentissages des élèves. Leurs préoccupations convergent aussi autour des rôles déterminants joués par les enseignants. Ces derniers assurent aussi la mission de connecter les systèmes éducatifs aux technologies nouvelles. Le processus de médiation symbolique relié aux fonctions de tuteurs produit des effets transformateurs relevant de quelques facteurs de protection. Le contexte d’utilisation de la technologie est variable, à l’école, à la maison comme dans la communauté. Une recherche exploratoire a été menée concernant l’encadrement des élèves présentant un trouble neurodéveloppemental. Associant la recension des travaux scientifiques à des entrevues semi-dirigées (élève, parent, enseignant), ce texte met en évidence les atouts de l’effet-tuteur, considéré comme une force dans l’accompagnement des élèves.»

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