Musicothérapie dans un contexte interculturel

“Jono est un adolescent indigène de 13 ans qui vit au Sud-Est de l’Australie dans sa famille aimante avec sa mère et son père, qui sont des membres très respectés de la communauté, sa grand-mère et une sœur aînée. Il voit régulièrement sa grande famille élargie, maintient un lien étroit avec la communauté tribale et participe régulièrement à des voyages «on country» (au paysage tribale) avec d’autres jeunes hommes, guide par un oncle mentor pour renforcer ses liens culturels et spirituels. Son rapport scolaire indique qu’il s’intéresse aux paysages, aux reliefs, aux roches, aux cours d’eau et à l’environnement.

Son rapport de santé mentionne un traumatisme à la naissance, puis à l’âge de 3-4 ans à la maternelle où il a souvent été puni physiquement et enfermé (le jardin d’enfants a ensuite été fermé). À l’âge de 6 ou 7 ans, Jono a été témoin de graves violences familiales.

Jono a commencé à consulter un psychologue à l’âge de 4 ans en raison d’un dérèglement émotionnel. Son diagnostic actuel de santé mentale et de santé physique comprend le TDAH (diagnostic primaire à l’âge de 6 ans), l’anxiété, les troubles des conduites, les retards de mémoire, la colère, les troubles du sommeil (syndrome des jambes sans repos, somnambulisme et la parole, terreurs nocturnes), la dyslexie, la dysgraphie et la dyscalculie. Son plan de traitement médical indique 54 mg de Concerta, 2 mg d’Intuniv et 1 mg de Catapress chaque matin et 3 mg de mélatonine le soir.”

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“Dans le cadre de ma formation en musicothérapie clinique au sein de l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne, j’ai effectué mon stage professionnalisant à la résidence CLAIR-JURA à MONTAIN dans le JURA, un EHPAD.

J’ai effectué deux études de cas clinique au sein de l’Unité de Vie Protégée dans la résidence et cette présentation en fait partie. Elle est dédiée à l’étayage thérapeutique avec le support du sonore et la musique afin de tenter d’améliorer le quotidien des personnes qui ont des troubles cognitifs dont la maladie d’Alzheimer en fait partie.

Pour mener à bien cette étude clinique, je me suis appuyé sur les connaissances acquises tout au long de ma formation et plus spécifiquement la musicothérapie réceptive. Je me suis appuyé sur les informations que j’ai recueillies auprès de la famille et de la psychologue de la résidente ainsi que les soignants. Ces éléments de recherche mettent en évidence un parcours musical familial riche (…)”.

 

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En ce premier jour de l’année, nous vous proposons un petit bilan des ressources proposées par la SFM en quelques chiffres :
66 cas cliniques
24 guides thématiques
30 synthèses de la revue Musique Thérapie Communication
26 fiches de lecture
Un répertoire des outils d’évaluation déjà utilisés en recherche en musicothérapie
2 outils thérapeutiques développés par la SFM
Mais aussi…

De nombreuses publications scientifiques internationales
Des ressources sur les différentes pratiques à travers le monde
Des supports de communication pour les musicothérapeutes
Des offres d’emploi
Des terrains de stage pour les étudiants
Des articles scientifiques sur les champs d’application thérapeutiques

Soit plus de 1000 ressources disponibles à ce jour!

Tout cela est possible grâce aux personnes qui participent activement à la vie de ce centre de ressources mois après mois et sans relâche…  également aux musicothérapeutes qui acceptent de partager  leur expérience clinique à travers la publication de cas cliniques, et plus indirectement mais indispensable malgré tout, aux nombreux adhérents qui nous permettent de poursuivre ce travail!
Merci à tous!

La Fédération Française des Musicothérapeutes, la Société Française de Musicothérapie et l’Association Française de
Musicothérapie ont signé, le 11 décembre dernier, un accord de partenariat historique afin de poursuivre un objectif
commun : la reconnaissance officielle et la valorisation de la musicothérapie et du métier de musicothérapeute.

Cet accord constitue une étape importante dans l’histoire de la profession en France.

Lire le communiqué de presse officiel

 

Présentation du sujet :

Le cas clinique présenté ci-dessous est un enfant avec lequel j’ai travaillé dans le cadre de mon stage professionnel qui s’est déroulé de septembre 2023 à Avril 2024 dans un Institut Médico-Éducatif de la région Auvergne Rhône Alpes.

Afin de comprendre ses dynamiques internes et de pouvoir l’accompagner dans une prise en charge en musicothérapie je me suis basée sur des supports théoriques faisant référence à la notion du Moi peau et d’enveloppe psychique repris par Anzieu dans « Le Moi-Peau» , ainsi que la notion de playing de  Winnicott dans « Jeu et Réalité ».

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Présentation

Le cas clinique que je vais développer dans cet article, a été étudié dans le cadre de mon stage professionnalisant, effectué entre juin et décembre 2023, à l’EHPAD Accueil Sainte-Elizabeth à St-Palais dans le Pays Basque (64). En ayant connaissance des bienfaits et des apports de la musicothérapie que je leur ai présentés, la Directrice et la psychologue de l’établissement ont désigné les résidents qui bénéficieraient de l’atelier. Après évaluation des besoins, elles se sont également appuyées sur la sensibilité et la place que les résidents pouvaient accorder à la musique, dans leur vie passée et/ou présente. M. M. a donc été choisi pour participer à l’atelier de musicothérapie, au sein d’un groupe de 4 résidents, issus du PASA. Afin de tenter de répondre aux problématiques de ce groupe, j’ai supposé que le travail de « l’individuel dans le groupe » basé sur les identités sonores respectives, pourrait faciliter la communication et leur donner le sentiment d’exister et qu’une stimulation multisensorielle, via des objets médiateurs privilégiés individuels et groupal, pourrait favoriser l’émergence de souvenirs et l’expression de leur identité.

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« Qui suis-je ? La personne au-delà de la souffrance psychique »

Marie-Hélène LARESE, musicothérapeute

“Contexte

Dans le cadre de ma formation en musicothérapie clinique au sein de l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne, j’ai réalisé mon stage de projet professionnel dans une clinique psychiatrique privée.

Face à la souffrance émotionnelle et psychique des patients rencontrés, il en a découlé la volonté d’effectuer mon mémoire de fin d’études sur l’intérêt de la musicothérapie en institution psychiatrique adulte.

Je vais m’attacher à exposer un des cas clinique extrait de mon mémoire, auprès de qui, du fait de son hospitalisation longue durée, j’ai pu travailler de manière hebdomadaire durant six mois dans le cadre de prises en charge individuelle.”

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“Musicothérapie, polyhandicap et troubles de l’attachement

Durant six mois, dans le cadre de mon stage de professionnalisation de musicothérapeute, j’ai accompagné des enfants et adolescents en situation de polyhandicap à raison d’une séance de musicothérapie par semaine pour chacun d’eux. Ces jeunes, hébergés à l’internat de l’IMES (Institut Médico Éducatif Spécialisé) à la semaine pour certains et de manière permanente ou presque pour d’autres, ont pour point commun d’avoir des vécus familiaux complexes et douloureux. Ce cas clinique concerne plus particulièrement l’un d’entre eux, en situation d’abandon maternel. Cette part de son vécu a très vite pris une grande place au cours des séances de musicothérapie. Cet enfant a en effet rapidement manifesté des signaux de carence et d’insécurité affective, en plus de ses difficultés relationnelles et communicationnelles inhérentes à sa situation de polyhandicap, révélant de forts troubles de l’attachement, au sens où John Bowlby l’entend.”

 

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“La naissance représente une coupure radicale et traumatique de tout ce que le bébé connaissait en tant que fœtus. Dehors, les perceptions externes au corps de la mère sont extrêmement différentes de celles qu’il avait expérimentées pendant la période de gestation : la voix de la mère, bien moins atténuée, l’absence de bruits corporels, la perte des sensations physiques dues aux mouvements dans l’utérus, la perception de la voix du père, des bruits du foyer …  Un bébé né à terme, dans des conditions normales, peut surmonter cette coupure et s’adapter à la vie grâce à l’affection, aux soins de sa mère dont il reconnaîtra la voix, de son père et de l’entourage familial tout au long des journées qui suivent sa naissance. Il n’en va pas de même pour le bébé né prématurément qui doit lutter pour survivre, à l’aide de soins parfois douloureux, dans une ambiance extérieure bruyante et inconnue, alors que son entourage familial, et en particulier sa mère, ne peut pas être constamment près de lui. Pour les parents, le bébé né prématurément est souvent loin de l’idéal souhaité. Sa naissance, parfois traumatique, peut empêcher ou retarder l’acceptation de ce bébé en tant que leur propre enfant. La dyade (mère-enfant) ou la triade (mère-père-enfant) ne se fait pas naturellement ou se fait dans la souffrance et l’inquiétude.

Comment, dans cette situation, favoriser le développement et l’épanouissement du bébé prématuré et la construction du lien d’attachement avec ses parents ? La musicothérapie peut-elle participer à apporter à ces nouveau-nés l’apaisement, la stimulation et le bien-être dont ils ont besoin après une naissance traumatique ? Comment peut-elle soutenir les parents face à cette épreuve ?

Cet article se propose d’étudier le cas d’Harmonie, née prématurément et prise en charge dans le service de néonatologie de l’hôpital Simon Veil de Troyes. Sa particularité : ses parents, non-francophones, se sont retrouvés, au même titre que leur nourrisson, plongés subitement dans un univers où la barrière de la langue entre soignants et famille impactait la sérénité de ces premiers temps de vie. Lorsque le langage devient un obstacle, la musicothérapie peut-elle se positionner comme un facilitateur de lien et d’apaisement ? […]”

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