Présentation du sujet :

Le cas clinique présenté ci-dessous est un enfant avec lequel j’ai travaillé dans le cadre de mon stage professionnel qui s’est déroulé de septembre 2023 à Avril 2024 dans un Institut Médico-Éducatif de la région Auvergne Rhône Alpes.

Afin de comprendre ses dynamiques internes et de pouvoir l’accompagner dans une prise en charge en musicothérapie je me suis basée sur des supports théoriques faisant référence à la notion du Moi peau et d’enveloppe psychique repris par Anzieu dans « Le Moi-Peau» , ainsi que la notion de playing de  Winnicott dans « Jeu et Réalité ».

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Présentation

Le cas clinique que je vais développer dans cet article, a été étudié dans le cadre de mon stage professionnalisant, effectué entre juin et décembre 2023, à l’EHPAD Accueil Sainte-Elizabeth à St-Palais dans le Pays Basque (64). En ayant connaissance des bienfaits et des apports de la musicothérapie que je leur ai présentés, la Directrice et la psychologue de l’établissement ont désigné les résidents qui bénéficieraient de l’atelier. Après évaluation des besoins, elles se sont également appuyées sur la sensibilité et la place que les résidents pouvaient accorder à la musique, dans leur vie passée et/ou présente. M. M. a donc été choisi pour participer à l’atelier de musicothérapie, au sein d’un groupe de 4 résidents, issus du PASA. Afin de tenter de répondre aux problématiques de ce groupe, j’ai supposé que le travail de « l’individuel dans le groupe » basé sur les identités sonores respectives, pourrait faciliter la communication et leur donner le sentiment d’exister et qu’une stimulation multisensorielle, via des objets médiateurs privilégiés individuels et groupal, pourrait favoriser l’émergence de souvenirs et l’expression de leur identité.

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« Qui suis-je ? La personne au-delà de la souffrance psychique »

Marie-Hélène LARESE, musicothérapeute

“Contexte

Dans le cadre de ma formation en musicothérapie clinique au sein de l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne, j’ai réalisé mon stage de projet professionnel dans une clinique psychiatrique privée.

Face à la souffrance émotionnelle et psychique des patients rencontrés, il en a découlé la volonté d’effectuer mon mémoire de fin d’études sur l’intérêt de la musicothérapie en institution psychiatrique adulte.

Je vais m’attacher à exposer un des cas clinique extrait de mon mémoire, auprès de qui, du fait de son hospitalisation longue durée, j’ai pu travailler de manière hebdomadaire durant six mois dans le cadre de prises en charge individuelle.”

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“Musicothérapie, polyhandicap et troubles de l’attachement

Durant six mois, dans le cadre de mon stage de professionnalisation de musicothérapeute, j’ai accompagné des enfants et adolescents en situation de polyhandicap à raison d’une séance de musicothérapie par semaine pour chacun d’eux. Ces jeunes, hébergés à l’internat de l’IMES (Institut Médico Éducatif Spécialisé) à la semaine pour certains et de manière permanente ou presque pour d’autres, ont pour point commun d’avoir des vécus familiaux complexes et douloureux. Ce cas clinique concerne plus particulièrement l’un d’entre eux, en situation d’abandon maternel. Cette part de son vécu a très vite pris une grande place au cours des séances de musicothérapie. Cet enfant a en effet rapidement manifesté des signaux de carence et d’insécurité affective, en plus de ses difficultés relationnelles et communicationnelles inhérentes à sa situation de polyhandicap, révélant de forts troubles de l’attachement, au sens où John Bowlby l’entend.”

 

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“La naissance représente une coupure radicale et traumatique de tout ce que le bébé connaissait en tant que fœtus. Dehors, les perceptions externes au corps de la mère sont extrêmement différentes de celles qu’il avait expérimentées pendant la période de gestation : la voix de la mère, bien moins atténuée, l’absence de bruits corporels, la perte des sensations physiques dues aux mouvements dans l’utérus, la perception de la voix du père, des bruits du foyer …  Un bébé né à terme, dans des conditions normales, peut surmonter cette coupure et s’adapter à la vie grâce à l’affection, aux soins de sa mère dont il reconnaîtra la voix, de son père et de l’entourage familial tout au long des journées qui suivent sa naissance. Il n’en va pas de même pour le bébé né prématurément qui doit lutter pour survivre, à l’aide de soins parfois douloureux, dans une ambiance extérieure bruyante et inconnue, alors que son entourage familial, et en particulier sa mère, ne peut pas être constamment près de lui. Pour les parents, le bébé né prématurément est souvent loin de l’idéal souhaité. Sa naissance, parfois traumatique, peut empêcher ou retarder l’acceptation de ce bébé en tant que leur propre enfant. La dyade (mère-enfant) ou la triade (mère-père-enfant) ne se fait pas naturellement ou se fait dans la souffrance et l’inquiétude.

Comment, dans cette situation, favoriser le développement et l’épanouissement du bébé prématuré et la construction du lien d’attachement avec ses parents ? La musicothérapie peut-elle participer à apporter à ces nouveau-nés l’apaisement, la stimulation et le bien-être dont ils ont besoin après une naissance traumatique ? Comment peut-elle soutenir les parents face à cette épreuve ?

Cet article se propose d’étudier le cas d’Harmonie, née prématurément et prise en charge dans le service de néonatologie de l’hôpital Simon Veil de Troyes. Sa particularité : ses parents, non-francophones, se sont retrouvés, au même titre que leur nourrisson, plongés subitement dans un univers où la barrière de la langue entre soignants et famille impactait la sérénité de ces premiers temps de vie. Lorsque le langage devient un obstacle, la musicothérapie peut-elle se positionner comme un facilitateur de lien et d’apaisement ? […]”

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Des cadences – Quand la musicothérapie s’invite dans le rythme des travailleurs en
Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT).

 

L’ESAT a pour vocation de développer l’inclusion professionnelle et l’autonomie sociale des personnes en situation de handicap mental par des activités professionnelles ainsi qu’un soutien médico-social et éducatif.[1]

Je me suis interrogée sur l’aspect d’un quotidien institutionnel ritualisé et « cadencé » par le rythme du travail, occupant la plupart du temps, un mode « exécutant » et répétitif, mais aussi dans le rythme de vie général. Bien que la ritualisation du quotidien puisse être source de repères, nécessaires et sécurisants, il n’y a que peu d’espace laissé à l’expression « de soi ». La musicothérapie pourrait venir ainsi « dé-cadencer » les habitudes de vie, un mode de fonctionnement, pour permettre un espace d’expression davantage spontanée, individualisée et plus créative.

« La créativité consiste à sortir des schémas ordinaires afin de voir les choses différemment. » (Edward de Bono)

De janvier à juillet 2023, j’ai accompagné un groupe de 3 personnes, aux profils éclectiques, sur des séances hebdomadaires d’une heure. Avec l’accord de la psychologue, j’ai pu consulter les dossiers des personnes en amont des prises en charge. Pour respecter leur anonymat, les patients citées ont toutes un nom d’emprunt.

 

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[1] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Établissement_et_service_d%27aide_par_le_travail

MUSICOTHÉRAPIE ET INSÉCURITÉ AFFECTIVE CHEZ L’ENFANT DÉFICIENT INTELLECTUEL – Etude du lien entre sécurité affective et émergence de la voix

Présentation du sujet

Le cas suivant a été étudié dans le cadre de mon projet de fin d’études de la formation de Musicothérapie de l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne de septembre 2022 à juillet 2023. Ma première rencontre avec les jeunes de l’Institut Médico Pédagogique (IMP) s’est déroulée lors d’un stage d’observation, environ six mois avant la première prise en charge. Etant dans le non verbal, et après des échanges avec le chef de service et l’éducatrice spécialisée, Clara (le prénom a été changé) a été choisie pour suivre les séances de musicothérapie, permettant peut-être de tenter d’ouvrir les « canaux de communication », propre à Rolando Benenzon. Durant les séances, je me suis interrogée en quoi la musicothérapie permettait l’émergence du vocal auprès de Clara, déficiente intellectuelle et dans un contexte d’insécurité affective. J’ai supposé que l’espace thérapeutique sécure permettait de construire une sécurité affective grâce au lien thérapeutique et permettait l’expérimentation et l’exploration vocale et sensorielle.

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La reconnexion émotionnelle et affective chez une personne atteinte de démences

par le biais de ses références culturelles.

Dans le cadre de ma formation à la musicothérapie clinique à l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne, j’ai suivi une formation complémentaire intitulée : « Formation au modèle de musicothérapie en institution gériatrique ». Il s’agit d’un modèle unique proposé par la Société Française de Musicothérapie, mis au point par Patrick BERTHELON, son Président.

Pour mener mes séances, je me suis appuyée sur cette méthode où j’ai utilisé les différents outils proposés par le modèle afin d’accompagner et de mobiliser le résident, la famille, les soignants et le personnel de l’institution. Ce protocole a pour objectif de reconstituer l’identité sociale, culturelle et musicale du résident afin d’élaborer un calendrier autobiographique sonore et musical, considéré comme le patrimoine musical du résident, une ressource fondamentale pour le musicothérapeute au sein des séances. Cette synthèse chronologique va permettre de réinscrire les différents éléments de la vie du sujet collectés au cours des entretiens et des séances, afin de recréer une continuité.

« Il s’agit de recolorier le film noir et blanc de la vie du sujet e, réactivant et redynamisant la bande sonore et musicale, qui soutient et maintient la résonnance de ses différents acteurs et de l’attachement à l’objet maternel, sonorisé, de la genèse au dernier souffle. »

(Patrick BERTHELON)

Dans le cadre de mes recherches, j’ai choisi de présenter un résident d’origine étrangère ayant vécu la plus grande partie de sa vie en France.

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“Musicothérapie et Paralysie supra-Nucléaire Progressive : Madame R, le corps prison, s’affirmer au-delà de la pathologie

Présentation du sujet

Madame R est une femme de 82 ans qui vit en Ehpad. La patiente est très isolée et éprouve des difficultés pour communiquer. Son médecin m’informe que la patiente est atteinte de paralysie supra-nucléaire progressive (PSP) et qu’en l’absence de traitement, toute évolution positive de sa maladie issue de ma présence et des séances de thérapie sera la bienvenue. La psychologue me demande de la prendre en thérapie pour rompre son isolement.

La paralysie supra-nucléaire progressive (PSP) autrement appelée maladie de Steele-Richardson-Olszewski, est un trouble neurodégénératif rare : on compte environ 5 000 personnes touchées en France. Elle se déclare entre 50 et 70 ans. L’origine de cette maladie est inconnue et il n’existe à ce jour aucun traitement. La PSP crée des symptômes tels que : la perte d’équilibre, le ralentissement moteur, les difficultés de mouvements oculaires et parfois la démence. Les premiers symptômes notables sont des pertes d’équilibre, une posture en avant, une marche rapide et des chocs fréquents contre des objets et des personnes, ce qui témoignent d’un trouble de l’équilibre et de la motricité. Les symptômes se dégradent par la suite entraînant des troubles de la parole, de la déglutition, l’impossibilité d’effectuer des mouvements oculaires verticaux. Les chercheurs ont montré que les patients atteints de PSP présentaient des déformations anatomiques cérébrales au niveau de régions qui sont actives dans la motricité réflexive et la rigidité, dans les contrôles oculomoteurs et auditifs, ainsi qu’aux impulsions motrices et sensitives.”

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