Julia Plat-Kutnwska, 2018, Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Master en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain
Résumé : « L’autisme est un trouble regroupant des profils cliniques très hétérogènes, caractérisé par de multiples facteurs biologiques, génétiques, psychologiques, neuropsychologiques, touchant divers secteurs du développement tels que la sociabilité, le comportement et la sensorialité. L’objectif de ce mémoire est de recenser la littérature dans le but de voir comment neurosciences et psychanalyse peuvent s’aider sur le terrain de l’autisme, mais aussi de proposer des dispositifs d’accompagnement et des pistes de prises en charge pour le futur. Notre analyse nous permet de postuler l’hypothèse d’un possible dialogue entre neurosciences et psychanalyse, qui serait informateur et complémentaire. Celui-ci permettrait de mieux comprendre les difficultés retrouvées chez les enfants atteints d’autisme et surtout celles dans la sphère sensorielle. Des psychanalystes tels que Laznik et d’autres professionnels émettent l’hypothèse d’une hypersensibilité présente chez les bébés atteints d’autisme. Aussi, plusieurs études neuroscientifiques ont découvert des atteintes cérébrales et des particularités dans la sphère sensorielle. Ainsi, comment ces deux champs pourraient-ils s’articuler afin de permettre une meilleure compréhension de la sphère sensorielle dans l’autisme ? Grâce au recensement de la littérature, nous avons pointé l’existence d’un lien entre le sillon temporal supérieur, le défaut d’accès à l’intersubjectivité et la comodalisation. Ce lien pourrait entre autres expliquer les difficultés en reconnaissance de la voix humaine. Les deux domaines étudiés ont notamment trois points de rencontre, à savoir la plasticité cérébrale, la notion de trace ainsi que celle de sensorialité. Tels sont des concepts explicités dans ce mémoire. Ceux-ci soulignent notamment l’importance d’une intervention précoce du jeune enfant, importante pour de nombreux professionnels.»