HANDICAP ET POLYHANDICAP

Royaume du Maroc. Ministère de l’Education Nationale de la Formation Professionnelle de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Objectifs du guide : « Ce guide vise à renforcer les capacités des enseignant.e.s dans le domaine de l’éducation pour l’inclusion en général et l’éducation des enfants en situation de handicap dans le cadre de cet enseignement en particulier, en leur fournissant les connaissances nécessaires dans ce domaine, des méthodologies opérationnelles et des procédures pratiques pouvant être consultées. Il envisage donc les objectifs fondamentaux suivants : Objectif 1 Aider l’enseignant.e à comprendre la perspective de l’éducation pour l’inclusion, en termes de fondements, de principes et de possibilités, afin de garantir le droit de tous les enfants à apprendre. Objectif 2 Fournir à l’enseignant.e les approches, les savoirs et les savoir-faire pour gérer une classe inclusive et réaliser les activités éducatives, en prenant en compte les besoins spéciaux de chaque catégorie d’apprenant.e.s dans la classe. Objectif 3 Former l’enseignant.e à évaluer l’impact de l’inclusion sur la promotion de ses pratiques professionnelles et sur l’apprentissage et l’acquisition des apprenant.e.s.»

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Evelyne Thommen, Haute école spécialisée de Suisse occidentale. Sécurité sociale CHSS 2019

Résumé : « La situation des personnes avec autisme a beaucoup évolué ces 20 dernières années. Les critères diagnostiques ont été clarifiés, les bonnes pratiques énoncées. Toutefois, le processus de prise en compte de leur situation de handicap, bien qu’amorcé en Suisse, reste à concrétiser…»

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Marina Sicart. Accompagnement parental et intervention précoce : soutien des parents dans la compréhension des troubles réceptifs du jeune enfant avec TSA. Médecine humaine et pathologie. 2019. ⟨dumas-02180480⟩

Résumé : « La nouvelle stratégie nationale pour l’autisme insiste sur la nécessité d’une intervention précoce et d’un accompagnement parental dans le cadre des troubles de la sphère autistique (TSA). Il s’agit de reconnaître l’expertise parentale et de limiter les conséquences du TSA sur le développement de l’enfant. Peu d’études se sont intéressées à l’expertise des parents concernant les capacités réceptives de leur enfant. Nos deux études de cas s’y intéressent donc en vérifiant l’impact de l’accompagnement parental sur celle-ci. Nous étudions également les bénéfices de l’intervention précoce sur les compétences réceptives et les troubles comportementaux de l’enfant. Pour cela, nous effectuons une comparaison pré et post intervention des réponses à une liste de contrôle issue du Modèle de Denver, remplie par parents et professionnels, ainsi que du nombre de troubles comportementaux hebdomadaires de l’enfant. Nos résultats montrent qu’il y a un décalage de perception entre parents et professionnels et qu’il est réduit après accompagnement parental. Nous les nuançons en prenant en compte des difficultés de généralisation de l’enfant avec TSA et du biais de jugement social. Les capacités réceptives s’améliorent après intervention précoce, suivant le développement normal de l’enfant et confirmant les précédentes études, et nous obtenons des résultats contradictoires concernant le nombre de troubles comportementaux. Cela peut s’expliquer par une faible fidélité de l’outil de mesure. Ces résultats pourraient être confirmés par une étude sur un plus grand échantillon, ils semblent donc intéressants pour la recherche et pour la clinique orthophonique, introduisant un nouveau modèle d’intervention. »

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Jeanne Boulinaud. Intérêts de l’utilisation d’albums jeunesse auprès d’enfants porteurs de trisomie 21 en vue d’enrichir leurs compétences lexicales et morphosyntaxiques. Sciences cognitives. 2015.

Extrait de l’introduction : « Les enfants porteurs de trisomie 21 présentent des difficultés langagières malgré un réel désir de communiquer. L’enrichissement de leurs compétences lexicales et morphosyntaxiques se situe donc au cœur du travail de l’orthophoniste afin de leur donner la meilleure communication possible. Aussi, nous nous sommes demandé par quel moyen améliorer ces capacités verbales. Les supports visuels étant en général privilégiés par ces enfants, nous avons donc suggéré que l’utilisation d’albums jeunesse pourrait être pertinente. En effet, l’album jeunesse, en tant que médiateur thérapeutique en orthophonie, est un outil adapté pour entrer en relation avec l’enfant et développer son langage. C’est un support visuel ludique, très riche et souple d’utilisation. Nous avons donc choisi d’étudier les intérêts de l’utilisation d’albums jeunesse auprès d’une population d’enfants porteurs de trisomie 21, âgés de 8 à 10 ans, en vue d’enrichir leurs capacités langagières. Dans une première partie, nous étudierons la trisomie 21, et plus particulièrement les troubles langagiers qui en découlent. Par la suite, nous verrons en quoi l’album jeunesse peut être un support adapté en orthophonie auprès de cette population. Nous exposerons ensuite le matériel et la méthode utilisés durant cette étude : bilans, albums et protocole de rééducation détaillé. Nous présenterons ensuite nos résultats sous la forme de trois études de cas, que nous discuterons enfin. »

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Claire Favrot-Meunier, Yann Saint-Georges Chaumet, Catherine Saint-Georges. Revue l’évolution psychiatrique. Etude retrospective 120 patients- publication en 2019.

Résumé : « But de l’étude : L’objectif principal de cette étude rétrospective est d’évaluer l’évolution des compétences, dans les domaines de la communication et de la relation, d’un groupe d’enfants diagnostiqués avec trouble du spectre autistique, et pris en charge par la méthode des 3I pendant 2 ans.

Méthode : 120 dossiers d’enfants ayant débuté la méthode 3I et ayant poursuivi cette méthode pendant 24 mois ont été inclus dans cette étude. Un score de 1 à 3 dans une échelle d’acquisition de compétences (1 : compétence non acquise, 2 : compétence partiellement acquise, 3 compétence acquise) a été attribué à chaque sujet pour chacun des six indicateurs choisis (Imitation, Qualité du regard, Régulation sociale et émotionnelle, Expression verbale, Expression non verbale et Compréhension verbale). Les scores initiaux au début de la méthode 3I sont comparés aux scores finaux 24 mois après le début de celle-ci.

Résultats : L’analyse statistique montre que pour chaque indicateur le groupe de patients a significativement progressé au cours des 24 mois de méthode 3I. En moyenne, les sujets acquièrent un stade supérieur de compétences dans 4 domaines de compétences sur 6. On observe une progression plus grande des compétences dans les domaines de l’imitation et de la communication non verbale.

Conclusion : Ce résultat suggère que les handicaps liés aux troubles du spectre autistique diminuent au cours de la prise en charge 3I. Celle-ci pourrait permettre aux sujets traités de réduire l’intensité de leur syndrome autistique et d’améliorer leurs capacités d’interaction avec l’environnement..»

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MC Rousseau, E Humbertclaude, C Lauksecker, JF DAGOIS, T Billette de Villemeur. Sciencedirect, Ethique et Santé, 29 juillet 2019

Résumé : « Introduction : Le polyhandicap (PLH) se définit par l’association d’une déficience mentale profonde et d’un déficit moteur grave entraînant une réduction extrême de l’autonomie. En France, le système de soins repose sur la prise en charge hospitalière, médicosociale ou ambulatoire. Ce parcours de santé n’est pas toujours optimal et peut manquer de fluidité. Il existe d’autres modèles de parcours de soin pour ces patients : en Norvège et en Italie où les personnes handicapées sont prises en charge hors institutions.

Méthode : Un groupe pluridisciplinaire d’experts français du domaine est allé en Norvège et en Italie observer le parcours de santé des patients polyhandicapés hors institution et identifier des pistes d’amélioration transposables en France.

Comparaison des systèmes de soins : Les forces du modèle norvégien sont : une aide aux familles compensant réellement les conséquences du handicap de leur proche, le transfert de compétences vers les intervenants locaux. Les forces du parcours coordonné Italien sont d’apporter aux patients une réponse rapide, coordonnée et suivie à chaque problématique médicale. Ces deux modèles apportent des solutions potentiellement inspirantes pour notre système de soins qui tentent de répondre aux questions éthiques tant politiques que cliniques que ces personnes dans leur vulnérabilité extrême amènent. »

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Yohann Gaillard. La communication non verbale, un dialogue de sourds ? La communication non verbale au cœur de la pratique psychomotrice auprès de jeunes sourds ayant des troubles associés. Psychologie. 2019. ⟨dumas-02178172⟩

Résumé : « Ce mémoire présente quelques particularités inhérentes de troubles rencontrés au sein d’un Centre d’éducation spécialisée pour déficients auditifs : surdité, Trouble du Spectre de l’Autisme et déficience intellectuelle. Les particularités sensorielles, cognitives, relationnelles impactent la communication des adolescents rencontrés. Le psychomotricien s’intéresse à l’utilisation d’outils de communication tels que la Langue des Signes Française, l’écrit, la Langue française Parlé Complété, les pictogrammes ou encore les cahiers de communications dont l’emploi serais soutenu par la mise en place d’une communication non verbale, moyen de communication commun à tous. Parmi les canaux d’émissions de messages corporels, on retient le toucher, le regard, la gestuelle, la posture, la distance relationnelle, les mimiques ou encore l’imitation afin de soutenir la mise en place d’une communication.»

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Léa Fraisse. Échanger sans parler : quelle place tient la communication non-verbale au sein de la relation entre un enfant ayant un Trouble du Spectre Autistique et un(e) psychomotricien(ne) ?. Psychologie. 2019. ⟨dumas-02178147⟩

Résumé : « Ce mémoire tente de mettre en évidence la place et l’importance de la communication non-verbale au sein de la relation entre un enfant TSA et un psychomotricien. C’est en passant par le développement de la communication non-verbale chez l’enfant, ainsi que par un point théorique sur l’autisme, et en évoquant l’impact des particularités sensorielles sur le fonctionnement d’un sujet TSA que l’argumentation est emmenée vers la psychomotricité. En effet, il est important de préciser que la communication non-verbale est présente et utile dans l’accompagnement en psychomotricité, mais également que la psychomotricité peut jouer un rôle dans le développement et l’amélioration de l’utilisation de la communication non-verbale chez un sujet TSA. Les situations au cours desquelles la communication non-verbale est utilisée dans la relation en psychomotricité, et les médiateurs et médiations ” non-verbaux ” par lesquels le psychomotricien peut passer pour développer les échanges durant l’accompagnement d’un sujet TSA sont évoqués dans ce mémoire. Deux études de cas sont présentées pour illustrer l’argumentaire théorique.»

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Poncelet Jean-Jacques, « Les processus de symbolisation mis en jeu dans un groupe d’enfants autistes », dans : Hervé Chapellière éd., Groupes et symbolisations. Toulouse, ERES, « Groupes thérapeutiques », 2019, p. 111-122. DOI : 10.3917/eres.chape.2019.02.0111. URL : https://www.cairn.info/groupes-et-symbolisations–9782749263953-page-111.htm

Résumé : « La pratique des groupes psychothérapeutiques avec des enfants présentant des troubles autistiques, à des degrés plus ou moins sévères, nous confronte aux questions que pose tout travail psychique avec des cliniques « limites » et aux « limites » de la capacité de symbolisation et de rencontre avec les niveaux les plus archaïques de l’aube de la vie psychique. C’est avec ces enfants aux « pathologies de l’extrême », pour reprendre la formulation de R. Roussillon, suivis dans un hôpital de jour, que nous allons tenter de décrire, de comprendre, de partager leurs façons de construire leurs liens aux autres et au monde. La plupart d’entre eux n’ont guère de mots pour exprimer leur souffrance, leurs ressentis et leurs angoisses. Cependant, et quel que soit le degré de leurs défenses autistiques, nous avons toujours perçu dans nos dispositifs groupaux, au fond de chacun d’entre eux, une recherche bel et bien réelle, et émouvante, de tenter à travers leurs agirs, leurs mouvements, leurs postures corporelles et leurs manifestations sensorielles, de communiquer du sens. Encore faut-il apprendre à les décoder pour qu’ils adviennent aux « sens ».
Les recherches de ces dernières décennies dans le domaine de l’autisme ont permis de cerner de façon plus précise les raisons des échecs profonds de la capacité d’intersubjectivité des enfants autistes, qui, au sens large, est à entendre comme la possibilité d’établir un lien entre le dedans et le dehors. Comme le rappelle B. Golse (2011), ce sont les récents travaux sur le développement précoce du bébé qui ont réactualisé, notamment par l’observation directe, les questions de la construction du moi corporel et de ses liens avec la sensorialité… »

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Aurélie Roser de Smet. L’intensité : paramètre acoustique en pathologies de la communication. Médecine humaine et pathologie. 2014.

Résumé : « L’intensité, l’un des 3 paramètres acoustiques de la voix avec le timbre et la hauteur, joue un rôle primordial dans l’intention de communication. Ses nombreux facteurs de variabilité sont à la fois d’ordre linguistique, telles la prosodie et l’accentuation, et d’ordre individuel, liés à des caractéristiques physiologiques, à la personnalité, ou encore aux situations de communication dans lesquelles la voix est utilisée. Parmi les prises en charges orthophoniques, l’intensité est perturbée dans les pathologies vocales qu’elles soient d’origine organique, fonctionnelle ou psychogène ainsi que dans le bégaiement. Dans ce mémoire, nous souhaitons étudier l’influence de l’intensité sur la perception des émotions. Nous utilisons un matériel auditivo-verbal constitué d’une même phrase exprimée selon huit émotions différentes et quatre niveaux d’intensité en plus du niveau d’intensité original. Notre protocole de recherche consiste à faire écouter ces extraits audio dans un ordre aléatoire à une population composée de trois groupes d’individus, un groupe de référence dit « expert » composé de comédiens et/ou chanteurs, un groupe « témoin », et un groupe de recherche composé de dysphoniques et de bègues. L’analyse des résultats a permis de mettre en évidence l’influence plus grande de l’intensité dans la reconnaissance des émotions chez les personnes bègues et chez les personnes dysphoniques non chanteurs / non comédiens que chez les comédiens et/ou chanteurs, qu’ils soient dysphoniques ou pas. L’adéquation du niveau d’intensité de l’extrait écouté avec le niveau d’intensité généralement associé à l’émotion considérée va faciliter leur prise de décision. Au contraire, un niveau d’intensité de l’extrait inadéquat avec l’émotion exprimée va entraîner plus de confusions et de fausses reconnaissances. En orthophonie, le travail des émotions avec les patients dysphoniques et bègues est donc primordial à la fois en expression pour élargir leur gamme d’expressions émotionnelles restreinte par la pathologie et en perception afin de savoir utiliser tous les indices émotionnels sans se focaliser sur l’intensité. »

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