Waldir Beividas, « Sémiotique et psychanalyse : L’univers thymique comme enjeu », Langages Nº 213 (1/2019), pp. 55-65, Armand Colin. Disponible sur : https://www.revues.armand-colin.com/lettres-langues/langages/langages-no-213-12019/semiotique-psychanalyse-lunivers-thymique-enjeu

Résumé : « Ce texte concerne le champ de la sémiotique de Greimas et celui de la psychanalyse de Freud et de Lacan. Le texte a pour but, d’un côté, de montrer les difficultés d’un dialogue et d’une recherche d’interface entre ces deux domaines de la signifiance et du psychisme humain et, de l’autre, d’indiquer quelques suggestions théoriques et tactiques pour les surmonter. À partir du moment où Lacan a émis la fameuse thèse selon laquelle l’inconscient était « structuré comme un langage » – ce qui indiquait, selon lui, le vrai sens d’un « retour à Freud » –, cette thèse a édifié une passerelle heuristique et légitime pour des études communes entre le champ du langage et celui de l’inconscient, entre les passions (le coeur de la sémiotique des affects) et les pulsions (le coeur de la psychanalyse de l’inconscient).»

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Chamak B. Les nouvelles représentations parentales de l’autisme. In Recherches en psychopathologie de l’enfant, sous la direction d’Odile Bourguignon et Monique Bydlowski, ERES, 2019, p. 163-177.

Extrait de l’article : « Les changements de représentations de l’autisme ont fait l’objet de mes recherches en sociologie et anthropologie de la médecine depuis 2002. Dans ce chapitre, je traiterai en particulier des transformations des revendications des associations de parents en lien avec les nouvelles conceptions professionnelles et les témoignages de parents d’enfants, d’adolescents et d’adultes autistes. Ces changements sont liés à la volonté de rompre avec les hypothèses qui se sont largement diffusées à partir des années 1960 et qui impliquaient des problèmes relationnels entre la mère et l’enfant comme source d’autisme. Une autre motivation est celle de combattre une vision négative, sans espoir, de l’avenir de leur enfant. Les nouvelles représentations produites au début des années 1990 se sont nourries de la montée de l’objectivisme, illustrée par les nouvelles classifications américaines et internationales des maladies fondées sur la description des comportements, ainsi que sur les hypothèses génétiques et neuroscientifiques et la promotion des méthodes comportementales. Ces changements trouvent également leur source dans le poids accru du rôle des associations depuis les années 1990 (Barthélémy, 2000). Dans le contexte de la désinstitutionalisation et de la généralisation des valeurs de l’autonomie à l’ensemble de la vie sociale, le mouvement des associations de parents s’est amplifié et de nombreux parents ont voulu s’émanciper du pouvoir qu’ils jugeaient trop important des psychiatres dont ils remettaient en question les décisions et les interprétations. Ce contexte se caractérise par l’ancrage, dans la vie quotidienne, d’un double idéal de réalisation de soi et d’initiative individuelle, c’est-à-dire la capacité de décider et d’agir par soi-même (Ehrenberg, 2005). Les nouvelles représentations parentales de l’autisme se sont ainsi structurées autour de l’autisme comme un problème neuro-développemental en grande partie d’origine génétique. L’élargissement des critères diagnostiques et le diagnostic précoce ont été réclamés, ainsi que l’intégration scolaire et la généralisation des méthodes éducatives et comportementales intensives. Par ailleurs, et pour s’éloigner de l’image stigmatisante de la maladie psychiatrique, le terme « handicap » a été revendiqué pour caractérisé l’autisme.»

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S DORDAIN, JP CARON, P HOLVOET, S BERTHOIN, A BLANCHARD-DAUPHIN, N CARRIERE, L DEFEBVRE. ScienceDirect, Revue Neurologique, Volume 175, supplement 1, Avril 2019, P S104

Résumé de l’article :  « Introduction : Une activité physique régulière est recommandée au cours de la maladie de Parkinson. Elle nécessite une modification des habitudes de vie qui peut être facilitée par l’éducation thérapeutique.

Objectifs : Évaluer la faisabilité et l’impact d’une éducation à l’activité physique sur la stabilité posturale, d’endurance cardio-vasculaire et d’activité physique quotidienne chez des patients débutant la maladie de Parkinson.

Patients et méthodes : Le programme ACTIFPARK s’adresse à des patients dont le diagnostic remonte à moins de 3 ans et comprend une visite d’évaluation (actimétrie sur 7 jours, épreuve d’effort sous-maximale, évaluation sur plateforme de posturographie), 3 séances éducatives collectives (théorie et pratique) réalisées sur 3 semaines, portant sur la réadaptation à l’effort, le travail de l’équilibre et le renforcement musculaire, et une séance de consolidation à 3 mois. L’évaluation est répétée 3 mois après la dernière séance.

Résultats : Seize patients ont participé au programme entre septembre 2017 et juin 2018. Suite à la participation, le temps passé en activité physique modérée à intense a augmenté (25,6 ± 18,7 vs 30 ± 18,1 min/j, p <0,05). Lors de l’épreuve d’effort, la fréquence cardiaque était plus basse pour les paliers de 50 W, 90 W et 110 W. La stabilité posturale était améliorée (functional reach test : 26,7 ± 5,8 vs 30,3 ± 7,4 cm, p < 0,05).

Discussion : Cette étude préliminaire permet de démontrer la faisabilité et l’intérêt d’un programme court d’éducation à l’activité physique incluant une pratique en groupe chez des patients parkinsoniens à un stade débutant de la maladie. Si les résultats sont satisfaisants, l’absence de groupe contrôle ne permet pas de conclure définitivement en termes d’efficacité et incite à proposer une étude prospective contrôlée randomisée.

Conclusion : L’éducation thérapeutique à l’activité physique au stade débutant de la maladie de Parkinson semble efficace pour entraîner une modification des habitudes de vie 3 mois après la fin du programme.»

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L’association « Musique Thérapie Sans Frontière – MTSF » avec le soutien de la SFM (Société Française de Musicothérapie) et en collaboration avec l’Institut Français d’Essaouira présentent une conférence, un échange sur le thème de la musicothérapie.

Le 18 juin à 18h

https://musiquetherapiesansfrontiere.wordpress.com

https://if-maroc.org/essaouira/

 

Avec la participation :

Dr Wafaa Wahid : Psychiatre, psychothérapeute à l’hôpital d’Essaouira. C.U. de psychanalyse ( (faculté de médecine de Marrakech). D.U. en addictologie, D.U. en pédopsychiatrie (Faculté de médecine de Rabat) actuellement D.U. en TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale)(faculté de Casablanca).

Ahmed Harrouz : Artiste peintre, acteur associatif, chercheur en patrimoine culturel.

Elodie Graff : Musicienne. Musicothérapeute certifiée par l’AMB au CHS La Chartreuse de Dijon. Intervient plus spécifiquement auprès d’enfants en situation de handicap, déficience sensorielle et TSA (Troubles du Spectre Autistique).

Conférence de deux heures en deux temps :

Première partie : Musicothérapie, histoire et explication. Par Elodie Graff.

Deuxième partie : Echanges, regards croisés, par les trois intervenants entre médecine et culture et soin. Mise en lien sur les différents constituants du soin entre rituel Gnaoua et musicothérapie. Interventions du Dr Wafaa Wahid, Mr Ahmed Harrouz et Mlle Elodie Graff.

L’idée de cette conférence est de croiser les regards sur le rôle thérapeutique de l’univers sonore et musical, et les empreintes culturelles, psychoaffectives et physiologiques.

Dans un premier temps, nous rappellerons la fonction sonore. Sur quoi s’appuie la musicothérapie selon un certain nombre de paramètres comme l’histoire du sujet, son patrimoine culturel, et le point de vue du monde médical ou scientifique.

Enfin, nous tenterons d’explorer les ponts qui existent entre l’aspect culturel et la santé, en s’appuyant sur une partie du riche patrimoine de la culture Gnaoua.

Il est en effet important de croiser les regards pour se rappeler, pour créer du lien, pour reconnaître et redéfinir le sens du soin par le sonore, la musique et les applications thérapeutiques.
Dans les différentes conditions d’exercice, aussi éloignées qu’elles puissent paraître, nous verrons que les rituels pour les uns peuvent définir un cadre pour d’autres et que c’est d’une importance capitale pour établir ce lien, entre le maître et le patient ou « alliance thérapeutique » entre musicothérapeute et patient. Que le chemin que définissent les uns est l’équivalent du processus thérapeutique pour d’autres, etc… Que la musique, qu’elle soit Gnaoua ou autre, est un rituel pour les uns et média thérapeutique pour les autres utile au musicothérapeute ou Maalem, pour guider le patient vers un mieux être, dans l’apaisement des angoisses, le déblocage émotionnel entre autres, afin de rompre avec l’isolement.

L’approche des soins a certes beaucoup évolué dans la société moderne, mais peut cependant être confronté à certaines limites lorsqu’il s’agit de traiter les méandres de l’âme et de ses troubles, dont l’interprétation varie de façon conséquente d’une ethnie à l’autre, d’un peuple à l’autre ou d’une culture à l’autre.

De ce riche héritage culturel et ancestral, nous tenterons d’extraire des liens entre les limites et les complémentarités de ces regards croisés et empreints d’histoire et de traditions.

 Un débat conférence animé par trois spécialistes du soin, partageant leur savoir, leur savoir-faire, leur éclairage sur la notion du soin, de la musique et de sa fonction thérapeutique, chacun avec sa culture, sa vision et son parcours pour créer ou recréer le lien entre culture et soin.

 

 

 

 

 

Christophe Pecqueur. Émerger à l’altérité : vers une approche anthropologique de la condition juvénile : l’exemple des pratiques festives et des usages de substances psychoactives. Sociologie. Université Rennes 2, 2019. Français. ⟨NNT : 2019REN20006⟩⟨tel-02064619⟩

Résumé de la thèse : « Cette recherche s’articule autour d’un double questionnement sur les phénomènes sociaux d’adolescence et de jeunesse. D’abord, une réflexion critique sur l’usage des notions d’adolescence et de jeunesse par la sociologie nous conduit à développer, en nous appuyant notamment sur les apports d’autres disciplines comme la psychanalyse, une approche anthropologique de la condition juvénile. Celle-ci est alors définie à l’articulation du processus général d’émergence au principe d’altérité, qui marque anthropologiquement la sortie de l’enfance, et des conditions sociales d’exercice de ce processus. De là, nous rendons compte de la singularité de l’expérience contemporaine de la juvénilité à travers l’exemple des pratiques festives et des usages de substances psychoactives. L’univers social des pratiques festives juvéniles, notamment marqué par la mise en scène de l’excès, apparaît alors comme un espace majeur de socialisation des jeunes générations. S’il peut avoir une fonction pour symboliser la coupure avec le monde de l’enfance qui accompagne l’entrée dans l’adolescence, il n’est pas ou peu opérant dans le processus d’agrégation au monde adulte.»

Université de Montpellier-Département de Musicothérapie

Le 20 juin et le 21 juin 2019

http://musicotherapie.upv.univ-montp3.fr/modules-professionnels/

 

PD Dr méd. Christina Andreou, Dr phil. Barbara Bailey, Prof. Dr méd. Stefan Borgwardt. Article de Revue Swiss Medical Forum, numéro 2019/0708

Résumé : « Déjà avant qu’une maladie psychotique ne se déclare véritablement, il existe des anomalies comportementales typiques. Lorsque celles-ci sont correctement évaluées, le diagnostic peut être posé à temps et le traitement peut être initié précocement. Cet article montre comment les professionnels qui ont le premier contact avec les personnes à risque de psychose peuvent améliorer concrètement l’évolution clinique et le pronostic.»

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Atelier de Musicothérapie de Bordeaux (AMBx) le 8 juillet 2019

 http://ateliers-ambx.net/wp-content/uploads/2019/03/stage-soins-palliatifs-site.pdf

 

Brigitte Chamak. Lobbying associatif : l’exemple de l’autisme. Revue médecine et philosophie, 2019, Troubles du spectre de l’autisme : n’oublions pas l’humain !

http://medecinephilosophie.com/index.php/category/tsa/. hal-02103292

 

Extrait de l’article : « De nombreux parents d’enfants autistes revendiquent la reconnaissance de leurs compétences parentales et réclament une liberté de choix d’orientation et d’interventions pour leurs enfants. Ils sont d’ailleurs de plus en plus impliqués dans l’éducation et les interventions auprès de leurs enfants (Brewer, 2018 ; Des Rivières-Pigeon & Courcy, 2014 ; Singh, 2016). Depuis les années 1960, les parents ont joué un rôle prépondérant dans les controverses et la mobilisation des pouvoirs publics et des médias autour de l’autisme (Chamak, 2008a,b ; Langan, 2011 ; Silverman, 2012). Dans le contexte de la généralisation des valeurs de l’autonomie à l’ensemble de la vie sociale, qui se caractérise par l’ancrage dans la vie quotidienne d’un double idéal de réalisation de soi et d’initiative individuelle (Ehrenberg, 1991), des parents qui, auparavant, subissaient et acceptaient les décisions prises par les psychiatres, ont décidé d’agir et de choisir les modes d’accompagnement pour leurs enfants (Chamak, 2008a). Ces transformations ont été rendues possibles grâce à un mouvement associatif que certains parents d’enfants autistes ont créé et consolidé, le rendant de plus en plus influent (Chamak, 2008b).»

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