L’association « Musique Thérapie Sans Frontière – MTSF » avec le soutien de la SFM (Société Française de Musicothérapie) et en collaboration avec l’Institut Français d’Essaouira présentent une conférence, un échange sur le thème de la musicothérapie.

Le 18 juin à 18h

https://musiquetherapiesansfrontiere.wordpress.com

https://if-maroc.org/essaouira/

 

Avec la participation :

Dr Wafaa Wahid : Psychiatre, psychothérapeute à l’hôpital d’Essaouira. C.U. de psychanalyse ( (faculté de médecine de Marrakech). D.U. en addictologie, D.U. en pédopsychiatrie (Faculté de médecine de Rabat) actuellement D.U. en TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale)(faculté de Casablanca).

Ahmed Harrouz : Artiste peintre, acteur associatif, chercheur en patrimoine culturel.

Elodie Graff : Musicienne. Musicothérapeute certifiée par l’AMB au CHS La Chartreuse de Dijon. Intervient plus spécifiquement auprès d’enfants en situation de handicap, déficience sensorielle et TSA (Troubles du Spectre Autistique).

Conférence de deux heures en deux temps :

Première partie : Musicothérapie, histoire et explication. Par Elodie Graff.

Deuxième partie : Echanges, regards croisés, par les trois intervenants entre médecine et culture et soin. Mise en lien sur les différents constituants du soin entre rituel Gnaoua et musicothérapie. Interventions du Dr Wafaa Wahid, Mr Ahmed Harrouz et Mlle Elodie Graff.

L’idée de cette conférence est de croiser les regards sur le rôle thérapeutique de l’univers sonore et musical, et les empreintes culturelles, psychoaffectives et physiologiques.

Dans un premier temps, nous rappellerons la fonction sonore. Sur quoi s’appuie la musicothérapie selon un certain nombre de paramètres comme l’histoire du sujet, son patrimoine culturel, et le point de vue du monde médical ou scientifique.

Enfin, nous tenterons d’explorer les ponts qui existent entre l’aspect culturel et la santé, en s’appuyant sur une partie du riche patrimoine de la culture Gnaoua.

Il est en effet important de croiser les regards pour se rappeler, pour créer du lien, pour reconnaître et redéfinir le sens du soin par le sonore, la musique et les applications thérapeutiques.
Dans les différentes conditions d’exercice, aussi éloignées qu’elles puissent paraître, nous verrons que les rituels pour les uns peuvent définir un cadre pour d’autres et que c’est d’une importance capitale pour établir ce lien, entre le maître et le patient ou « alliance thérapeutique » entre musicothérapeute et patient. Que le chemin que définissent les uns est l’équivalent du processus thérapeutique pour d’autres, etc… Que la musique, qu’elle soit Gnaoua ou autre, est un rituel pour les uns et média thérapeutique pour les autres utile au musicothérapeute ou Maalem, pour guider le patient vers un mieux être, dans l’apaisement des angoisses, le déblocage émotionnel entre autres, afin de rompre avec l’isolement.

L’approche des soins a certes beaucoup évolué dans la société moderne, mais peut cependant être confronté à certaines limites lorsqu’il s’agit de traiter les méandres de l’âme et de ses troubles, dont l’interprétation varie de façon conséquente d’une ethnie à l’autre, d’un peuple à l’autre ou d’une culture à l’autre.

De ce riche héritage culturel et ancestral, nous tenterons d’extraire des liens entre les limites et les complémentarités de ces regards croisés et empreints d’histoire et de traditions.

 Un débat conférence animé par trois spécialistes du soin, partageant leur savoir, leur savoir-faire, leur éclairage sur la notion du soin, de la musique et de sa fonction thérapeutique, chacun avec sa culture, sa vision et son parcours pour créer ou recréer le lien entre culture et soin.