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Victoria Fournier. De la mémoire, en corps. La mémoire dans la maladie d’Alzheimer : les perspectives psychomotrices. Psychologie. 2019. ⟨dumas-02178136⟩

Résumé :  « Il existe différentes mémoires et que toutes ne sont pas concernées, au même degré, par l’avancée de la maladie d’Alzheimer. Les souvenirs ne s’effacent pas, cependant, l’encodage, le stockage et la restitution de ces souvenirs deviennent de plus en plus difficiles en raison de la destruction neuronale. La personne possède des voies d’accès aux souvenirs qui sont émotionnelles, sensorielles, motrices, c’est-à-dire celles qui a trait à la mémoire corporelle. Cette mémoire du corps est présente dès la prime enfance et est conservée dans l’avancée de la maladie d’Alzheimer. Ainsi, c’est par des médiations sensorielles, motrices que la psychomotricité va permettre à la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer de retrouver des sensations connues et contenantes pour elle, et ce malgré l’évolution de la perte mnésique. Outre le fait de permettre la récupération de souvenirs anciens, la psychomotricité doit intervenir concernant les conséquences de cette fragilisation mnésique. En effet, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, les troubles mnésiques ébranlent la construction identitaire, le schéma corporel, les repères spatio-temporels et le sentiment de continuité et de sécurité du monde environnant. »

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Bastin. ScienceDirect, Neurophysiologie clinique, volume 49, Issue 3, Juin 2019, p 198

Résumé de l’article : « Contexte : Les troubles de mémoire épisodique sont les symptômes initiaux de la forme typique de la maladie d’Alzheimer, ainsi que de son stade prodromal, le trouble cognitif léger amnésique.

Objectifs : La recherche en neuroscience cognitive vise à mieux cerner la nature des troubles mnésiques chez ces patients et à identifier leurs bases cérébrales.

Méthodes : Les bases cérébrales de ces modifications mnésiques ont notamment été examinées via l’imagerie cérébrale fonctionnelle, utilisant la tomographie par émission de positon au fluorodeoxyglucose pour mesurer le métabolisme cérébral et l’IRM fonctionnelle pour mesurer les activations accompagnant une tâche mnésique ou la connectivité au sein des réseaux cérébraux.

Résultats : Il apparaît que le déficit le plus important concerne la capacité à lier les éléments d’un épisode et à se souvenir des détails du contexte dans lequel l’épisode est survenu. L’accès volontaire et contrôlé aux détails des souvenirs est également sévèrement atteint. Les travaux de neuroimagerie ont montré une corrélation entre certains déficits mnésiques particuliers et l’atteinte fonctionnelle de certaines régions cérébrales, suggérant une spécialisation fonctionnelle régionale. Cependant, une diminution du fonctionnement du réseau cérébral « par défaut », associé à la mémoire, et une désintégration de la connectivité cérébrale est également observée.

Conclusion : Une déconnexion fonctionnelle cérébrale jouerait donc un rôle important pour expliquer les difficultés mnésiques au cours de la maladie d’Alzheimer. »

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