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R Gil, E-M Arroyo-Anllo. ScienceDirect, NPG Neurologie – Psychiatrie – Gériatrie. Volume 19, Issue 112, Août 2019, pages 233-240

Résumé :  « Les émotions mobilisent la « puissance d’agir » de l’être humain, interviennent dans les prises de décision, sont des auxiliaires de la mémorisation et des outils de la communication par les mimiques émotionnelles, la prosodie émotionnelle, la gestualité. Les émotions sont aussi des composantes de l’identité de la personne humaine. Les émotions sont « ressenties » de manière désagréable (inquiétude, peur, agressivité) ou agréable (bien-être). Chez la personne atteinte de maladie d’Alzheimer les perturbations émotionnelles peuvent entraîner de la dépression, de l’agressivité, de l’apathie. La famille, les soignants doivent tenir compte de l’expression de leurs propres émotions en présence des personnes malades. Les émotions peuvent aussi favoriser la résurgence de souvenirs, favoriser la communication avec l’entourage, renforcer la conscience de Soi. Ainsi la maladie d’Alzheimer ne peut se résumer en la description de troubles cognitifs et de troubles du comportement d’évolution progressive. Elle peut encore moins se résumer dans les résultats de quelques tests et échelles sans doute nécessaires mais réducteurs. L’évaluation et l’accompagnement doivent aussi tenir compte de la dimension émotionnelle de la personne humaine et de la manière dont la maladie d’Alzheimer altère ou préserve les émotions. L’approche neuropsychologique et l’approche humaniste de la maladie doivent désormais s’associer dans le cadre d’une éthique performative, soucieuse de modifier les pratiques professionnelles en tenant compte de la personne humaine dans sa plénitude.»

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Giulia Bonfanti. Effets verbalisés d’une immersion sensorielle sur l’état émotionnel de patients dans l’attente d’une consultation mémoire. Médecine humaine et pathologie. 2016.

Extrait de l’introduction du mémoire : « Les émotions font partie de notre quotidien. Dès les premiers moments de la vie le nouveau-né est submergé par ses émotions : elles lui permettent de communiquer les états d’âmes dans lesquels il se trouve afin que l’adulte puisse répondre à ses besoins. En plus de les transmettre, le nouveau-né est capable de distinguer les diverses émotions de manière très précoce : elles jouent un rôle notoire dans ses capacités d’interaction avec autrui.  Au fil du temps et des expériences, l’être humain devient capable de verbaliser et de maîtriser ses émotions pour mieux les appréhender. Elles varient d’un individu à l’autre et forgent notre personnalité. Ainsi nous pouvons dire de telle personne qu’elle est colérique, de telle autre qu’elle est sensible. Au quotidien, certaines situations inhabituelles et déroutantes déclenchent des réactions visibles et invisibles chez les individus. Les réactions visibles se traduisent par de la transpiration, des balbutiements, des tremblements… et les invisibles sont internes : accélération du rythme cardiaque, crampes intestinales, assèchement buccal et caetera. Chaque individu réagit de manière personnelle à ces changements et réussit plus ou moins bien à réguler ses émotions. Dans notre société, où les notions de compétitivité et de performance sont devenues partie prenante de notre quotidien, le stress a pris une place non négligeable. Il a des conséquences néfastes sur notre métabolisme et peut entraîner de nombreuses pathologies comme la dépression, des ulcères, des arrêts cardiaques. Pour pallier ces problèmes, de nombreuses solutions sont proposées pour lutter contre cette angoisse qui peut altérer notre qualité de vie : elles vont des plus communes, comme consulter un psychologue, un psychiatre ou un sophrologue, aux moins connues comme les capsules de flottaison ou les immersions sensorielles via la réalité virtuelle, sujet de notre étude. L’orthophoniste aussi, est confronté aux émotions : les siennes mais également celles de ses patients. Avant d’entreprendre les rééducations, une des premières étapes est de faire passer un bilan orthophonique pour connaître les difficultés mais également les capacités du patient rencontré. Ces bilans, comme tout autre bilan paramédical ou médical, peut générer de l’anxiété. Ainsi, lors des épreuves proposées, nous pouvons nous demander si cette anxiété n’est pas susceptible de créer des biais dans les résultats. Par exemple, l’utilisation du chronomètre peut entraîner des mauvaises réponses car à défaut de la qualité, la quantité est privilégiée ; la peur du diagnostic associée au fait de ne pas se trouver dans la norme pourrait également influencer négativement les résultats. Dans cette étude, nous nous intéressons à l’effet d’une immersion sensorielle incluant des stimulations visuelles, par réalité virtuelle, olfactives et musicales, sur le ressenti émotionnel et le langage de personnes âgées se rendant à une consultation mémoire.»

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Marie-Justine Mahenc. Élaboration d’une plaquette d’information sur les troubles de la communication des patients atteints de démence type Alzheimer à l’usage des aidants. Sciences cognitives. 2015. ffdumas-01207410f

Introduction :  « Communiquer avec un malade Alzheimer jusqu’au bout de son parcours reste un beau challenge, et quand on le réussit avec un de ses proches, on peut en être fier, parce que, sans doute, on lui a épargné d’être mis à l’écart, avec toutes les conséquences que l’on sait (…) » T. Rousseau (2013). La démence type Alzheimer (DTA), ou maladie d’Alzheimer est la première cause de démence dans le monde. En France 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. La symptomatologie de cette pathologie est bien connue. L’évolution des lésions cérébrales entraîne des troubles cognitifs importants tels que des troubles de la mémoire, des troubles praxiques, gnosiques, des troubles des fonctions exécutives et du comportement. On observe également des troubles du langage, et plus globalement de la communication. Les aidants sont les premiers témoins de ces manifestations ; voir son proche changer peut être une source d’incompréhension et de souffrance. Une meilleure compréhension des troubles de la communication pourrait leur permettre de mieux les accepter et de s’y adapter au quotidien, dans le but d’obtenir une relation de communication la plus sereine possible aussi bien pour le malade que pour son proche. Nous nous sommes questionnées sur l’information spécifique des troubles de la communication. Dans ce cadre nous avons effectué une revue de la littérature et dressé un état des lieux de l’information à ce sujet. Ensuite nous avons mis en place une enquête préliminaire auprès de proches de patients souffrant de DTA afin de confirmer ou d’infirmer la nécessité de créer une plaquette d’information, mais aussi afin de partir de leur point de vue et de leurs attentes pour élaborer le contenu. Une fois les données recueillies, nous avons créé la brochure test que nous avons évaluée auprès des mêmes participants via une enquête de satisfaction. Ce mémoire présentera dans un premier temps la démence type Alzheimer, de façon globale puis nous nous intéresserons à la communication, de façon générale pour en venir aux troubles des patients et leur impact sur la vie quotidienne. Enfin nous présenterons le rôle de l’aidant et la nécessité d’informer ce dernier. Dans un second temps, nous présenterons les étapes de notre travail à travers la méthodologie que nous avons suivie pour créer le 13 document. Nous analyserons ensuite les résultats de nos enquêtes et de notre plaquette avant de les discuter. Pour terminer, nous parlerons des perspectives entrevues suite à notre démarche. »

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