CHAMPS THÉRAPEUTIQUES

ENGLEBERT, Jérôme. De l’état-limite aux situations-limites : Contribution à la compréhension écologique et phénoménologique de la personne borderline. Phainomenon, [S.l.], n. 28, p. 159-183, feb. 2019. ISSN 2183-0142. Available at: <http://phainomenon-journal.pt/index.php/phainomenon/article/view/375>. Date accessed: 06 nov. 2019.

Résumé: “ Ce   travail   a   pour   ambition   de   participer   à   la   compréhension   écologique   et phénoménologique  des  personnes  présentant  un trouble  de  la  personnalité  borderline en analysant le rapport aux «situations-limites», concept énoncé, il y a un siècle, par Karl Jaspers. Cette étude permet de dépasser le débat nosographique auquel l’entité est souvent  confinée  consistant  à  la  définir  comme  un  trouble  «situé»  entre  névrose  et psychose. Les cinq situations-limites (décrites par Gabriel Marcel dans une introduction aux propositions de Jaspers) –(1) la situation historique, (2) le combat amoureux, (3) la  souffrance,  (4)  la  culpabilité  et  (5) la mort –s’avèrent être des situations cruciales dans lesquelles l’existence limite se manifeste de façon spécifique. De façon centrale, nous  observons  que  les  particularités  du  vécu  des  situations-limites  du  borderline reposent sur une temporalité de l’instantanéité et de l’immédiateté et impliquent un rapport particulier à autrui. Enfin, l’état-limite semble remettre en cause cette tendance primordiale suggérant que tout homme est voué à s’inscrire dans le temps, à aimer, à culpabiliser, à souffrir et fuir cette souffrance, à mourir et à organiser sa vie en tenant compte de cette condition de finitude.»

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Schoenenburg Sylvie, Dreuil Daniel, Boury Dominique, « Clinique de l’attente anxieuse en gériatrie », Le Journal des psychologues, 2019/9 (n° 371), p. 58-63. DOI : 10.3917/jdp.371.0058. URL : https://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2019-9-page-58.htm

Résumé : « En s’appuyant sur l’analyse de cas rencontrés dans leurs pratiques de soins, un groupe de recherche pluriprofessionnel a étudié le phénomène d’attente inconfortable ou anxieuse en gériatrie. Ce travail a permis le repérage de l’impact psychologique des vécus d’attente et la mise en lumière de facteurs susceptibles d’aggraver ou de diminuer le vécu pénible lié à l’attente. Dans la dynamique du « prendre soin », les auteurs ouvrent à des propositions de réponses.
L’attente est une expérience courante de la vie quotidienne, le dictionnaire la définit comme « l’action d’attendre quelqu’un, quelque chose, de compter sur quelqu’un, sur quelque chose » (Larousse). Elle fait référence à un objet virtuellement présent : actuellement absent ou à venir. L’attente représente aussi un temps, une durée, l’écart temporel entre le moment actuel et le moment où quelqu’un ou quelque chose peut ou doit advenir. Cette perspective orientée vers l’avenir fait que l’expérience d’attente est souvent associée à celles de la prévision, de l’espoir, mais aussi de l’incertitude. Et, de fait, les attentes associées à une grande incertitude peuvent former des expériences pénibles.
Dans Le Temps vécu (Minkowski, 1995), Eugène Minkowski (1885-1972) développe une analyse phénoménologique de l’attente. Pour cet auteur, l’attente n’est pas seulement un vécu temporel. C’est aussi un vécu psychologique et physique d’immobilisation et d’« activité suspendue ». Cette opposition entre attente et activité est aussi thématisée par Pierre Janet (1859-1947), pour qui l’attente représente une conduite humaine qui consiste à différer l’action (Janet, 1927-1928).»

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Sara Dominguez. Thèse présentée et soutenue publiquement le 24 février 2017 en vue de l’obtention du doctorat de Psychologie de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense sous la direction de Mme Maya GRATIER ET M. Emmanuel DEVOUCHE

Résumé de la thèse:

« Autour du deuxième mois, le bébé acquiert une nouvelle compétence vocale qui est associée à une capacité à s’engager dans des échanges vocaux caractérisés par une alternance entre les 2 partenaires. Cependant, l’émergence des compétences communicatives du bébé dans la période néonatale reste méconnue. Dans la présente recherche, nous souhaitons explorer la capacité de communication du nouveau-né, à travers l’étude de l’interaction vocale avec sa mère. Quinze mères et leur nouveau-né nés à terme ont été enregistrés à la maternité lors d’un moment d’interaction à 2 à 4 jours de vie. Les enregistrements ont été analysés selon 3 angles de vue : celui du discours de la mère, celui de l’organisation temporelle des vocalisations des 2 partenaires, et celui de la qualité des vocalisations du nouveau-né. Nos résultats suggèrent que la mère s’accorde à l’état d’éveil de son nouveau-né et le considère comme un partenaire à part entière dans l’échange. De plus, l’interaction vocale est composée de séquences de prise de tour reposant sur une participation vocale active du nouveau-né. Une fenêtre temporelle de 1 seconde semble être la fenêtre appropriée pour apprécier la contingence sociale dans la période néonatale. De même, la durée de la vocalisation semble être le paramètre sur lequel les mères se basent pour percevoir l’intention communicative dans les vocalisations du nouveau-né. L’état d’éveil 5 a un statut particulier dans la production de vocalisations du nouveau-né. Dans son ensemble, cette recherche suggère que le nouveau-né communique de manière intentionnelle, et que les états d’éveil jouent un rôle important dans la communication dans la période néonatale. »

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Inès Leclercq. La compréhension de la métaphore chez l’adolescent dysphasique. Médecine humaine et pathologie. 2013. ffdumas-01504589f

Résumé : « « Il tombe des cordes », « il a perdu le nord », « cet enfant est un cochon »… Quotidiennement, nous faisons usage de métaphores comme celles que nous avons citées. Ainsi, de par la fréquence d’utilisation du langage métaphorique, son accès est essentiel dans la vie courante. Dans le cadre de cette recherche, nous nous sommes intéressée à la dysphasie qui est décrite comme un trouble sévère et spécifique de l’acquisition du langage. Constatant les difficultés de maîtrise du langage oral éprouvées par les dysphasiques, nous avons cherché à déterminer si la compréhension d’un langage métaphorique leur est possible. Dans ce travail, nous nous sommes également attachée à mettre en évidence la façon dont ils appréhendent les métaphores. De façon théorique, nous nous sommes consacrée dans un premier temps, à la description des étapes d’acquisition du langage oral afin de pouvoir ensuite détailler les difficultés propres aux sujets dysphasiques. Enfin, nous avons tenté de délimiter le concept de métaphore. Nous avons donc orienté notre recherche sur la compréhension des métaphores à travers deux épreuves proposées à trente adolescents dysphasiques. L’analyse des résultats obtenus en interprétation met en évidence qu’une part importante d’adolescents se situe au-dessus du seuil de pathologie. Nous remarquons que les métaphores mal interprétées ne sont, en majorité, pas comprises de façon littérale. Nous constatons également que les capacités de compréhension peuvent varier en fonction de la métaphore elle-même ou du type de métaphore présenté.»

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Boutinaud Jérôme, « Identité sexuée, bisexualité psychique et anorexie mentale », Le Carnet PSY, 2019/7 (N° 228), p. 35-38. DOI : 10.3917/lcp.228.0035. URL : https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2019-7-page-35.htm

Résumé : « Les notions d’identité sexuée et de bisexualité psychique apparaissent comme constituant deux facettes fondamentales du rapport du sujet tant à son sexe anatomique qu’aux représentations touchant à la différence des sexes, au féminin et au masculin.
L’identité sexuée (Chiland, 1985) invite à considérer un élément constitutif du narcissisme, relatif au sentiment de se sentir exister au travers de son sexe anatomique, un sentiment d’identité relativement stable. Christian David, lui, évoque le rôle de médiateur de la bisexualité psychique : il s’agit d’une forme de médiation dite bisexuelle, soit la possibilité, au sein de l’appareil psychique, d’entretenir un jeu relativement souple de représentations touchant au féminin et au masculin. Posséder en soi une sorte de double de l’autre sexe de façon potentielle n’empêche nullement la reconnaissance de la différence des sexes : « au contraire, c’est l’absence ou les insuffisances d’une telle réplique qui l’interdisent ou l’altèrent. La bisexualité, c’est là un de ses paradoxes, source d’étrangeté, se donne aussi comme accès à l’étranger » (1975, p 703).
Ces éléments théoriques pouvant se répondre, il serait ici possible de dire que l’ancrage autorisé par l’avènement de l’identité sexuée se trouve nuancé par la mise en action de la bisexualité psychique : se sentir suffisamment habiter son sexe tout en pouvant faire appel aux représentations du féminin et du masculin à l’intérieur de soi, dans une dynamique de cohabitation créative qui pourrait prendre place dans le champ des phénomènes transitionnels décrits par Winnicott…»

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KALUBI, Jean-Claude; ANGRAND, Rosly. L’effet-tuteur dans l’accompagnement des élèves présentant un trouble neurodéveloppemental. Revista de Educação Pública, [S.l.], v. 28, n. 69, p. 555-581, sep. 2019. ISSN 2238-2097. Disponível em: <http://www.periodicoscientificos.ufmt.br/ojs/index.php/educacaopublica/article/view/9132>. Acesso em: 06 nov. 2019. doi:http://dx.doi.org/10.29286/rep.v28i69.9132.

Résumé : « Plusieurs travaux portant sur la réussite scolaire ont mis l’accent sur les facteurs d’impact et les gestes favorisant une mobilisation adéquate des approches d’enseignement. Les communautés éducatives à travers le monde exposent d’innombrables ressources en vue d’ajuster les pratiques enseignantes sur le terrain. Elles aident aussi à trouver des moyens pour rendre visibles les apprentissages des élèves. Leurs préoccupations convergent aussi autour des rôles déterminants joués par les enseignants. Ces derniers assurent aussi la mission de connecter les systèmes éducatifs aux technologies nouvelles. Le processus de médiation symbolique relié aux fonctions de tuteurs produit des effets transformateurs relevant de quelques facteurs de protection. Le contexte d’utilisation de la technologie est variable, à l’école, à la maison comme dans la communauté. Une recherche exploratoire a été menée concernant l’encadrement des élèves présentant un trouble neurodéveloppemental. Associant la recension des travaux scientifiques à des entrevues semi-dirigées (élève, parent, enseignant), ce texte met en évidence les atouts de l’effet-tuteur, considéré comme une force dans l’accompagnement des élèves.»

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The Medical Letter on Drugs and Therapeutics; Chene-Bourg Vol. 39, N° 26,  (Dec 15, 2017): 197-203.

Extrait de l’article :  « Les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson (MP) sont principalement dus à la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substance noire. Les symptômes non moteurs de la maladie seraient dus à la dégénérescence d’autres systèmes de neurotransmission…»

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Daniela Andriuta, Momar Diouf, Martine, Roussel, Olivier Godefroy. ScienceDirect, Revue Neurologique volume 175, supplément1, avril 2019, p55

Résumé : « Introduction : Le ralentissement des temps de réaction simples (TRS) est documenté dans la maladie d’Alzheimer (MA) au stade de troubles neurocognitifs (TNC) majeur mais demeure controversé au stade de TNC mineur (TNCm).

Objectifs : Nous avons réalisé une revue de la littérature et conduit une méta-analyse afin d’évaluer la ralentissement des TRS dans le TNCm.

Patients et Méthodes :Nous avons sélectionné tous les articles évaluant les TRS dans le TNCm, dans les quels les données des TRS, de l’âge, du niveau d’éduction étaient disponibles (7 études). Nous avons conduit une méta-analyse selon le modèle à effets aléatoires pour prendre en compte l’hétérogénéité des études.

Résultats :Les études sélectionnées comportaient 327 patients avec un TNCm et 468 témoins sains. Dans le groupe des TNCm l’âge moyen était de 68,2 ans, le MMSE moyen de 26,4, le nombre d’années de scolarité moyen de 11,6. Dans le groupe des témoins sains l’âge moyen était de 72,3 ans, le MMSE moyen de 28,4, le nombre d’années de scolarité moyen de 12,2. Le TRS moyen était significativement plus ralentie dans le groupe des TNCm que dans le groupe témoins (p = 0,0217).

Discussion :Cette première méta-analyse a clairement montré le ralentissement des TRS dans le TNCm. L’origine de ce ralentissement (perceptivo-motrice ou attentionnelle) et son corrélat anatomique sont à déterminer. La principale limite de ce travail est le petit nombre études incluses, mais malgré cela, le résultat était clair.

Conclusion :Dans le TNCm (un stade précoce de la MA) les TRS sont ralentis. Des futures études évaluant la valeur de ce ralentissement pour identifier une MA prodromale sont nécessaires.»

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Delor Mercedes, Lenoir Marie-Hélène, « Prévention des difficultés de communication chez le jeune enfant. Un dispositif parents-enfants à travers un partenariat PMI-CMP », Le Journal des psychologues, 2019/8 (n° 370), p. 66-71. DOI : 10.3917/jdp.370.0066. URL : https://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2019-8-page-66.htm

Résumé : « Comment accompagner les parents lorsque leur jeune enfant présente des difficultés de communication ? Se situant entre soin et prévention, un groupe parents-enfants d’éveil au langage, mis en place depuis 15 ans grâce à un partenariat Pmi-Cmp, semble être une réponse aux inquiétudes parentales et aux difficultés de leurs enfants. Présentation de ce dispositif surnommé « Les copains de Pilou ».
En Pmi (Protection maternelle infantile), notre pratique de psychologue clinicienne s’inscrit dans des missions de prévention et de protection de l’enfance. Notre travail en prévention implique proximité et continuité auprès des familles puisqu’il s’agit pour nous de repérer leurs compétences et leurs ressources et d’être au plus près de la relation parents-enfant, notamment par notre présence en consultation infantile avec puéricultrice et médecin. Notre spécificité au sein de l’équipe pluridisciplinaire est de prendre en compte la réalité psychique de la personne et de reconnaître l’enfant comme être de parole.
Depuis de nombreuses années, la recherche a montré que « le petit d’homme est phylogénétiquement programmé pour être d’emblée réceptif à la voix humaine et à la parole » et pour accéder peu à peu au langage (Mauvais, 2016). Si, aujourd’hui, personne ne conteste la nécessité de parler à un enfant dès ou avant même sa naissance, notre pratique en consultation infantile nous amène cependant à rencontrer des enfants pour lesquels la mise en place du langage n’est pas aisée.»

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Chahrazed Benmouhoub et Ryma Benstiti. Université Abderrahmane mira de Bejaia. Faculté des Sciences Humaines et Sociales. Juillet 2019

Extrait de l’introduction: “ La schizophrénie touche plus de 21millions de personnes dans le monde ; En Algérie le nombre de schizophrènes est estimé à 400000 cas; c’est une pathologie qui est aussi fréquente chez l’homme que chez la femme ; elle débute précocement chez l’homme (15-25ans moyenne 23ans) que chez la femme (25-35moyenne 28ans). Elle représente un véritable problème de santé publique, les souffrances qu’entrainent les incapacités et les couts pour l’individu, famille et société sont immenses et représentent un lourd fardeau. L’évolution de cette affection se fait dans 50% des cas vers les rechutes qui sont dues principalement à la mauvaise observance thérapeutique. Le progrès thérapeutique en psychiatrie depuis plus de 50ans ont suscité de nombreuses réflexions autour de l’adhésion des patients aux traitements prescrits. De nombreuses études ont pu démontrer que seul un patient sur deux prenait son traitement psychotrope tel qu’il avait été préconisé par son médecin, chiffre impressionnant mais assez comparable aux taux d’adhésion des patients présentant des pathologies lourdes dites somatiques comme l’Hypertension artérielle(HTA) et diabète. En psychiatrie, la mauvaise observance thérapeutique demeure un réel problème, tout en sachant que la schizophrénie doit être traitée pendant toute une vie ; la médication reste le principal élément d’un traitement efficace ; malheureusement dans un tiers des cas les médicaments ne sont pas efficaces et il arrive que les personnes souffrantes de schizophrénie réduisent ou arrêtent pour diverses raisons leur traitement ce qui est à l’origine des rechutes. De surcroit, les schizophrènes souffrent plus souvent des maladies infectieuses ou affections cardio-vasculaires ainsi que des troubles endocrino-métaboliques (diabète) susceptibles de mettre leur vie en danger d’autant que leur compliance au suivi médical de ces affections n’est pas facilitée par leur psychopathologie. Notre étude porte son intérêt sur la qualité d’observance thérapeutique chez les malades schizophrènes puisque les rechutes sont fréquentes avec tendance à des hospitalisations nombreuses et rapprochées.»

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