Catherine Féart. Université de Bordeaux, OCL-journal, volume 26, février 2019
Résumé de l’article : « Concept communément admis dans la communauté scientifique, la fragilité souffre encore aujourd’hui de l’absence de définition opérationnelle standardisée. Caractérisées par des réserves physiologiques amoindries ne permettant plus de faire face à des situations de stress, les personnes âgées fragiles sont exposées à un sur-risque d’événements de santé défavorables. Les données de la littérature disponibles aujourd’hui placent la nutrition au cœur du concept de fragilité à dominante physique : la perte de poids non intentionnelle est un critère de fragilité et les données d’étude d’observation soulignent que des apports protéino-énergétiques et en micronutriments inappropriés sont des facteurs de risque de fragilité. En revanche, une plus forte consommation de fruits et légumes, notamment dans le cadre d’un régime méditerranéen, semble être un élément protecteur. Aucun essai clinique ne permet d’apporter la preuve de ces constats à ce jour, et les efforts de recherche doivent se poursuivre pour répondre aux besoins spécifiques de la population âgée dans ce domaine. »