C Bouvet, V Borel, E Furcieri, E Chabran, L Landre, F Blanc. John Libbey eurotext, volume 17, numéro2, juin 2019. Page(s) : 199-210. DOI : 10.1684/pnv.2019.0798

Résumé de l’article :  « La maladie à corps de Lewy (MCL) demeure sous-diagnostiquée, notamment au stade précoce lorsque les personnes présentent de discrets troubles neurocognitifs semblables à ceux retrouvés dans la maladie d’Alzheimer (MA). Afin d’enrichir le diagnostic différentiel MCL/MA et d’améliorer le suivi des patients, notre étude analyse leurs capacités à raconter une histoire en produisant un discours narratif (DN). Méthode : 25 participants présentant une MCL et 12 participants présentant une MA ont passé un test de DN issu de la batterie d’évaluation du langage GREMOTS. Résultats : Au stade précoce, un quart des personnes souffrant d’une MCL présente un DN déficitaire, proportion largement augmentée au stade avancé. Les personnes présentant une MA ont toutes un DN déficitaire dès le stade précoce. Le DN total des personnes présentant une MCL est alors significativement mieux préservé que celui des personnes présentant une MA, différence non retrouvée au stade avancé. Deux profils langagiers apparaissent, montrant surtout que les personnes présentant une MA sont significativement moins informatives que les personnes présentant une MCL au stade précoce. Discussion : Ces résultats sont précieux pour étayer le diagnostic différentiel et permettent à l’orthophoniste d’ajuster au mieux sa rééducation, tout en sensibilisant les aidants. Ils encouragent la poursuite des recherches, encore peu nombreuses, sur le langage dans les maladies neurodégénératives.»

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C Routier, A D’Arripe, I Fourny et G Aiguier, dans Vie Sociale 2019/1-2 (n°25-26), pages 303 à 318

Extrait de l’article : « Ce projet naît dans le contexte contemporain de la participation des personnes handicapées comme droit fondamental, défi et exigence : créer un cours universitaire à partir de l’expérience et du savoir d’auto-représentants avec handicap mental. Ce cours a été conçu puis délivré avec et par des duos d’intervenants comprenant des porteurs d’une déficience intellectuelle. Une formation de formateurs a été réalisée lors des douze mois précédant les 18 heures de cours qui ont ensuite été délivrées. Chacun des duos a ainsi participé à la définition des objectifs et scénarios pédagogiques, a animé son cours, évalué les étudiants puis évalué la formation elle-même. Nous présentons les détails de la formation, puis brièvement ses retours d’expérience et la mise en place d’un certificat universitaire dans le prolongement du projet.»

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Institut de musicothérapie de Nantes du 10 au 12 octobre 2019

 

Sarah Larroche. Les professionnels de la voix hors enseignants et artistes : état des lieux sur la prévention des troubles vocaux et élaboration d’un programme de guidance. Médecine humaine et pathologie. 2016.

Introduction du mémoire : « « La voix ne trompe point, même si les paroles trompent » Suarès, A. Remarques (1919)

A travers cette citation, nous comprenons que la voix est le reflet de notre âme. Elle traduit nos émotions et notre personnalité. C’est donc un élément sur lequel nous pouvons nous appuyer pour décider, ou non, d’accorder notre confiance à une personne. Aussi, la voix est un outil de communication précieux que nous utilisons quotidiennement. Elle est le principal instrument de travail des « professionnels de la voix », notion qui recouvre une multitude de professions nécessitant une utilisation importante de la voix, en termes de durée ou d’intensité. L’adoption d’habitudes néfastes par ces professionnels peut les faire entrer dans un comportement de forçage vocal pouvant aboutir à l’apparition de troubles vocaux. La survenue de pathologies vocales constitue un grave handicap pour ces professionnels qui, par ailleurs, ont tendance à ne pas consulter de spécialiste car ils minimisent les conséquences de ces troubles. Le seul moyen d’éviter de développer des troubles vocaux est de disposer des bons outils pour s’approprier sa voix et la maîtriser. Pour cela, une prévention doit être dispensée, constituée d’informations et de conseils. Cependant, il s’avère que la prévention n’est entrée que récemment dans le champ de compétences de l’orthophoniste. En effet, elle est apparue dans le décret N° 2002-721 du 2 mai 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’orthophoniste. Si elle existe pour les chanteurs, les comédiens et les enseignants, ce n’est pas le cas des autres professions. C’est pour cela que nous avons décidé de nous intéresser au cas des animateurs, avocats, commerciaux, entraîneurs sportifs, guides, hommes politiques, interprètes, journalistes, professionnels du bâtiment et psychologues.

Dans une première partie, théorique, nous ferons un rappel sur les éléments nécessaires au rendement vocal. Ensuite, nous nous intéresserons aux mécanismes de la dysphonie dysfonctionnelle chez les professionnels de la voix. Par ailleurs, nous nous focaliserons sur les spécificités des professions étudiées et sur la prévention effectuée. Enfin, nous nous intéresserons aux pistes de rééducation que nous pouvons appliquer à un programme de guidance et nous terminerons par une découverte des méthodes de coaching vocal, pouvant être intégrées à un programme de sensibilisation.

Dans une seconde partie, expérimentale, nous présenterons notre problématique et nos hypothèses, ainsi que notre méthodologie. Par la suite, après avoir fait un état des lieux sur la prévention effectuée dans les centres de formation et après avoir effectué une comparaison entre les différentes catégories et au sein d’une même catégorie, nous présenterons nos résultats et discuterons de ceux-ci. Nous poursuivrons par l’élaboration d’un programme de sensibilisation destiné aux professionnels de la voix.

Enfin, nous discuterons de ce travail de manière générale : nous tenterons d’en évaluer les limites pour mettre en exergue les points importants à souligner et les éléments qui restent à développer, et nous nous intéresserons aux apports personnels d’un tel travail..»

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Kushtanina Veronika, Balard Frédéric, Caradec Vincent, Chamahian Aline, « Les personnes malades d’Alzheimer vivent-elles dans le déni ? Enseignements d’une recherche de sociologie compréhensive », dans revue ¿ Interrogations ?, N°28. Autour du déni [en ligne], http://www.revue-interrogations.org/Les-personnes-malades-d-Alzheimer

Résumé de l’article : « D’un point de vue médical, le déni et l’anosognosie sont décrits comme symptomatiques de la maladie d’Alzheimer et désignent le refus inconscient ou l’incapacité neurologique à reconnaître ses troubles ou leur évolution. Notre analyse compréhensive d’entretiens semi-directifs avec vingt personnes malades propose, au contraire, de prendre au sérieux leur interprétation de la situation et de l’éclairer par leur contexte de vie. Tout d’abord, nous mettons en regard l’évolution du score médical (le MMSE) avec la perception de l’évolution des troubles par les personnes malades, pour constater leurs divergences. Puis, nous analysons comment la perception de l’évolution des troubles des enquêtés s’inscrit dans leur expérience biographique. Un type de trajectoire négative – une vie “altérée” – s’oppose alors à deux types de trajectoire subjectivement positifs – une vie “améliorée/retrouvée” et une vie “inchangée”. Un quatrième type – une vie en “en sursis” – constitue un cas intermédiaire. »

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Au C.I. M (Centre International de Musicothérapie) Noisy-Le-Grand (93)

Le  6 Juillet 2019 de 10h-17h00

Informations

 

 

Institut de musicothérapie de Nantes du 17 au 19 octobre 2019

S Arnaud. Revue Médecine et Philosophie

Extrait de l’article : « Cet article propose une caractérisation de la sensibilité et de la conscience émotionnelle des personnes autistes grâce à des précisions terminologiques des concepts d’émotions et de conscience. Il met en évidence le caractère contradictoire qui semble caractériser la sensibilité des personnes autistes : alors que leurs états internes du corps parviennent à la conscience beaucoup plus fréquemment que pour les personnes neurotypiques, leurs émotions sont appréhendées de manière descriptive et non par le biais de ces ressentis corporels, comme c’est pourtant le cas pour les personnes neurotypiques. Chez les personnes autistes, la compréhension émotionnelle semble donc être détachée du ressenti émotionnel, pourtant très présent. La mise en commun des résultats d’études mettant en évidence ces particularités permet de proposer une hypothèse explicative de cette apparente contradiction ; hypothèse selon laquelle pour les personnes autistes, le caractère accablant des ressentis du corps est évité grâce à une stratégie compensatoire d’accès explicite aux émotions, détaché du ressenti émotionnel.»

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Atelier de Musicothérapie de Bourgogne du 21 au 23 octobre 2019

 

 

A Cognet, C Masson. ScienceDirect, Dans « l’évolution psychiatrique », 13 juin 2019

Résumé : « Objectifs : Les auteurs cherchent à mettre en lumière certains des mécanismes psychiques qui soutiennent une mise en sens de la mort, au travers, en particulier, d’objets à haute valeur symbolique comme liens entre les morts et les (sur)vivants.

Méthode : Dans cet article clinique, de méthodologie heuristique, nous associerons l’analyse d’une situation clinique de mort anténatale, paradigmatique des deuils à risque pathologique, et celle de la création artistique du plasticien Michel Nedjar, en lien avec le génocide juif.

Résultats : Le traitement psychique de la perte d’un être aimé est l’occasion d’un risque psychopathologique important. Si les rites funéraires (religieux ou laïques), le soutien des proches et de la communauté permettent, dans bien des cas, d’offrir aux endeuillés un cadre propice à l’accomplissement de processus de deuil suffisants pour continuer à vivre avec la perte (et non pas à vivre sans le disparu), certaines situations particulièrement traumatiques interdisent l’accès à un deuil non pathologique.

Discussion : Les auteurs seront amenés à réinterroger l’exclusivité du modèle freudien de Deuil et Mélancolie et à s’appuyer sur le modèle théorique winnicottien des phénomènes transitionnels pour éclairer les processus psychiques à l’œuvre.

Conclusions : La créativité à l’œuvre dans ces deux situations maintient une certaine distinction : sublimation du côté de l’artiste, résurgence des phénomènes transitionnels du côté de l’individu endeuillé.»

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