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Sarah Larroche. Les professionnels de la voix hors enseignants et artistes : état des lieux sur la prévention des troubles vocaux et élaboration d’un programme de guidance. Médecine humaine et pathologie. 2016.

Introduction du mémoire : « « La voix ne trompe point, même si les paroles trompent » Suarès, A. Remarques (1919)

A travers cette citation, nous comprenons que la voix est le reflet de notre âme. Elle traduit nos émotions et notre personnalité. C’est donc un élément sur lequel nous pouvons nous appuyer pour décider, ou non, d’accorder notre confiance à une personne. Aussi, la voix est un outil de communication précieux que nous utilisons quotidiennement. Elle est le principal instrument de travail des « professionnels de la voix », notion qui recouvre une multitude de professions nécessitant une utilisation importante de la voix, en termes de durée ou d’intensité. L’adoption d’habitudes néfastes par ces professionnels peut les faire entrer dans un comportement de forçage vocal pouvant aboutir à l’apparition de troubles vocaux. La survenue de pathologies vocales constitue un grave handicap pour ces professionnels qui, par ailleurs, ont tendance à ne pas consulter de spécialiste car ils minimisent les conséquences de ces troubles. Le seul moyen d’éviter de développer des troubles vocaux est de disposer des bons outils pour s’approprier sa voix et la maîtriser. Pour cela, une prévention doit être dispensée, constituée d’informations et de conseils. Cependant, il s’avère que la prévention n’est entrée que récemment dans le champ de compétences de l’orthophoniste. En effet, elle est apparue dans le décret N° 2002-721 du 2 mai 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’orthophoniste. Si elle existe pour les chanteurs, les comédiens et les enseignants, ce n’est pas le cas des autres professions. C’est pour cela que nous avons décidé de nous intéresser au cas des animateurs, avocats, commerciaux, entraîneurs sportifs, guides, hommes politiques, interprètes, journalistes, professionnels du bâtiment et psychologues.

Dans une première partie, théorique, nous ferons un rappel sur les éléments nécessaires au rendement vocal. Ensuite, nous nous intéresserons aux mécanismes de la dysphonie dysfonctionnelle chez les professionnels de la voix. Par ailleurs, nous nous focaliserons sur les spécificités des professions étudiées et sur la prévention effectuée. Enfin, nous nous intéresserons aux pistes de rééducation que nous pouvons appliquer à un programme de guidance et nous terminerons par une découverte des méthodes de coaching vocal, pouvant être intégrées à un programme de sensibilisation.

Dans une seconde partie, expérimentale, nous présenterons notre problématique et nos hypothèses, ainsi que notre méthodologie. Par la suite, après avoir fait un état des lieux sur la prévention effectuée dans les centres de formation et après avoir effectué une comparaison entre les différentes catégories et au sein d’une même catégorie, nous présenterons nos résultats et discuterons de ceux-ci. Nous poursuivrons par l’élaboration d’un programme de sensibilisation destiné aux professionnels de la voix.

Enfin, nous discuterons de ce travail de manière générale : nous tenterons d’en évaluer les limites pour mettre en exergue les points importants à souligner et les éléments qui restent à développer, et nous nous intéresserons aux apports personnels d’un tel travail..»

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