PSYCHANALYSE

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Julia Plat-Kutnwska, 2018, Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Master en sciences psychologiques, Université catholique de Louvain

Résumé : « L’autisme est un trouble regroupant des profils cliniques très hétérogènes, caractérisé par de multiples facteurs biologiques, génétiques, psychologiques, neuropsychologiques, touchant divers secteurs du développement tels que la sociabilité, le comportement et la sensorialité. L’objectif de ce mémoire est de recenser la littérature dans le but de voir comment neurosciences et psychanalyse peuvent s’aider sur le terrain de l’autisme, mais aussi de proposer des dispositifs d’accompagnement et des pistes de prises en charge pour le futur. Notre analyse nous permet de postuler l’hypothèse d’un possible dialogue entre neurosciences et psychanalyse, qui serait informateur et complémentaire. Celui-ci permettrait de mieux comprendre les difficultés retrouvées chez les enfants atteints d’autisme et surtout celles dans la sphère sensorielle. Des psychanalystes tels que Laznik et d’autres professionnels émettent l’hypothèse d’une hypersensibilité présente chez les bébés atteints d’autisme. Aussi, plusieurs études neuroscientifiques ont découvert des atteintes cérébrales et des particularités dans la sphère sensorielle. Ainsi, comment ces deux champs pourraient-ils s’articuler afin de permettre une meilleure compréhension de la sphère sensorielle dans l’autisme ? Grâce au recensement de la littérature, nous avons pointé l’existence d’un lien entre le sillon temporal supérieur, le défaut d’accès à l’intersubjectivité et la comodalisation. Ce lien pourrait entre autres expliquer les difficultés en reconnaissance de la voix humaine. Les deux domaines étudiés ont notamment trois points de rencontre, à savoir la plasticité cérébrale, la notion de trace ainsi que celle de sensorialité. Tels sont des concepts explicités dans ce mémoire. Ceux-ci soulignent notamment l’importance d’une intervention précoce du jeune enfant, importante pour de nombreux professionnels.»

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Boutinaud Jérôme, « Identité sexuée, bisexualité psychique et anorexie mentale », Le Carnet PSY, 2019/7 (N° 228), p. 35-38. DOI : 10.3917/lcp.228.0035. URL : https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2019-7-page-35.htm

Résumé : « Les notions d’identité sexuée et de bisexualité psychique apparaissent comme constituant deux facettes fondamentales du rapport du sujet tant à son sexe anatomique qu’aux représentations touchant à la différence des sexes, au féminin et au masculin.
L’identité sexuée (Chiland, 1985) invite à considérer un élément constitutif du narcissisme, relatif au sentiment de se sentir exister au travers de son sexe anatomique, un sentiment d’identité relativement stable. Christian David, lui, évoque le rôle de médiateur de la bisexualité psychique : il s’agit d’une forme de médiation dite bisexuelle, soit la possibilité, au sein de l’appareil psychique, d’entretenir un jeu relativement souple de représentations touchant au féminin et au masculin. Posséder en soi une sorte de double de l’autre sexe de façon potentielle n’empêche nullement la reconnaissance de la différence des sexes : « au contraire, c’est l’absence ou les insuffisances d’une telle réplique qui l’interdisent ou l’altèrent. La bisexualité, c’est là un de ses paradoxes, source d’étrangeté, se donne aussi comme accès à l’étranger » (1975, p 703).
Ces éléments théoriques pouvant se répondre, il serait ici possible de dire que l’ancrage autorisé par l’avènement de l’identité sexuée se trouve nuancé par la mise en action de la bisexualité psychique : se sentir suffisamment habiter son sexe tout en pouvant faire appel aux représentations du féminin et du masculin à l’intérieur de soi, dans une dynamique de cohabitation créative qui pourrait prendre place dans le champ des phénomènes transitionnels décrits par Winnicott…»

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Groux Frédéric, « Le psychologue en établissement de la petite enfance », Le Journal des psychologues, 2019/6 (n° 368), p. 63-67. DOI : 10.3917/jdp.368.0063. URL : https://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2019-6-page-63.htm

Résumé : « Dans un établissement d’accueil du jeune enfant (Eaje), le rôle du psychologue est multiple : observations des enfants, soutien à la parentalité, intervention auprès des professionnels de l’institution. Mais à quel cadre théorique peut-il ainsi se référer et comment veille-t-il aux constantes imbrications, parfois fragiles, entre équipe, familles et dynamique institutionnelle ? L’auteur partage ici ses observations à la lumière de quelques exemples cliniques.
Le psychologue en établissement d’accueil des jeunes enfants (Eaje) ne peut échapper à cette triangulaire : famille, équipe et institution. Tous trois sont imbriqués comme des vases communicants. Lorsqu’un des acteurs de ce triangle se tend, il entraîne tout le monde avec lui. J’exposerai le cadre théorique mis en place dans ma pratique de psychologue auprès des familles et des équipes en Eaje.
Pour un psychologue en multi-accueil, une famille avec un enfant en bas âge est potentiellement fragile. Les moments qui entourent les premières années de la naissance sont « difficiles » pour les parents, mais également pour les enfants. Dans la majorité des modes de garde, les psychologues ne sont pas en lien direct avec les familles. Les auxiliaires de puériculture doivent effectuer, en plus de leur poste, un travail préventif de « détection » des familles et des enfants en difficulté. Pour des raisons en partie financières, certains lieux fonctionnent avec un temps de présence minimale d’un psychologue. Ces derniers interviennent, dans le meilleur des cas, dans les réunions d’équipes et rencontrent les familles ainsi que les enfants, à la demande du personnel ou des parents… »

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F Brossard. ScienceDirect, NPG Neurologie – Psychiatrie- Gériatrie, volume 19, Issue112, August 2019, pages 184-189

Résumé : Lorsque la parole s’absente, le cri constitue souvent une énigme pour celui qui y est confronté. Nous analyserons les moments significatifs d’une psychothérapie où le cri a pu révéler des états psychiques et tenterons de les identifier. L’accompagnement présenté se déroule sur plus de 140 entretiens auprès d’une dame souffrant d’une démence mixte. Dans un premier temps, différentes situations nous amèneront à nous interroger sur la fonction de la voix selon le référentiel psychanalytique. De quoi est-elle constituée et quelle pourrait-être son action ? À partir de trois entretiens spécifiques, nous ferons l’hypothèse que le cri porterait en lui la valeur d’un « affect-phrase », du moins pour la situation étudiée. Comment ce dernier pourrait-il se mettre en place ? Enfin, en quoi notre hypothèse vient-elle réinterroger de précédentes conceptions théoriques ? »

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Brun Anne, « Haines passionnelles dans le lien mère/enfant », Le Carnet PSY, 2019/5 (N° 226), p. 39-45. DOI : 10.3917/lcp.226.0039. URL : https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2019-5-page-39.htm

Résumé : C’est ainsi que Thomas Bernhard raconte comment, à la moindre occasion, sa mère tapait sur lui, en prenant le nerf de bœuf, avec ces invectives toujours les mêmes… D’emblée cette séquence invalide la fameuse assertion freudienne selon laquelle la mère n’éprouverait pas d’ambivalence, pas de haine vis-à-vis de son fils. Winnicott au contraire a insisté sur les raisons pour lesquelles une mère hait son enfant, même un garçon (1947, p 80-81) : sa cruauté, le danger pour son corps pendant la grossesse et la naissance, sa tyrannie, son ingratitude, l’excitation et la frustration qu’il produit en elle…
Mais la clinique nous donne moins souvent à entendre la haine de la mère pour son bébé que la haine de l’enfant ressentie et interprétée par sa mère. Voici une brève séquence clinique pour introduire mon questionnement :
Une jeune femme souhaite entreprendre une analyse, en motivant cette demande, dès le premier entretien, par sa crainte d’être rejetée par sa fille de deux ans, qui préfère ostensiblement son père et l’évite même parfois… Elle exprime avec une intense émotion sa terreur de sentir monter en elle des sentiments de haine à l’égard de sa fille, qui par ailleurs va très bien.
Après quelques mois d’analyse, elle me dira lors d’une séance que sa fille s’est détournée d’elle après une phase très heureuse d’allaitement, lorsqu’elle a repris le travail et l’a confiée à une nourrice. Elle m’explique qu’elle avait découvert avec d’autres parents que cette nourrice s’occupait peu des bébés qui lui étaient confiés et laissait un peu les enfants dont elle avait la garde, livrés à eux-mêmes…

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A Cognet, C Masson. ScienceDirect, Dans « l’évolution psychiatrique », 13 juin 2019

Résumé : « Objectifs : Les auteurs cherchent à mettre en lumière certains des mécanismes psychiques qui soutiennent une mise en sens de la mort, au travers, en particulier, d’objets à haute valeur symbolique comme liens entre les morts et les (sur)vivants.

Méthode : Dans cet article clinique, de méthodologie heuristique, nous associerons l’analyse d’une situation clinique de mort anténatale, paradigmatique des deuils à risque pathologique, et celle de la création artistique du plasticien Michel Nedjar, en lien avec le génocide juif.

Résultats : Le traitement psychique de la perte d’un être aimé est l’occasion d’un risque psychopathologique important. Si les rites funéraires (religieux ou laïques), le soutien des proches et de la communauté permettent, dans bien des cas, d’offrir aux endeuillés un cadre propice à l’accomplissement de processus de deuil suffisants pour continuer à vivre avec la perte (et non pas à vivre sans le disparu), certaines situations particulièrement traumatiques interdisent l’accès à un deuil non pathologique.

Discussion : Les auteurs seront amenés à réinterroger l’exclusivité du modèle freudien de Deuil et Mélancolie et à s’appuyer sur le modèle théorique winnicottien des phénomènes transitionnels pour éclairer les processus psychiques à l’œuvre.

Conclusions : La créativité à l’œuvre dans ces deux situations maintient une certaine distinction : sublimation du côté de l’artiste, résurgence des phénomènes transitionnels du côté de l’individu endeuillé.»

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Waldir Beividas, « Sémiotique et psychanalyse : L’univers thymique comme enjeu », Langages Nº 213 (1/2019), pp. 55-65, Armand Colin. Disponible sur : https://www.revues.armand-colin.com/lettres-langues/langages/langages-no-213-12019/semiotique-psychanalyse-lunivers-thymique-enjeu

Résumé : « Ce texte concerne le champ de la sémiotique de Greimas et celui de la psychanalyse de Freud et de Lacan. Le texte a pour but, d’un côté, de montrer les difficultés d’un dialogue et d’une recherche d’interface entre ces deux domaines de la signifiance et du psychisme humain et, de l’autre, d’indiquer quelques suggestions théoriques et tactiques pour les surmonter. À partir du moment où Lacan a émis la fameuse thèse selon laquelle l’inconscient était « structuré comme un langage » – ce qui indiquait, selon lui, le vrai sens d’un « retour à Freud » –, cette thèse a édifié une passerelle heuristique et légitime pour des études communes entre le champ du langage et celui de l’inconscient, entre les passions (le coeur de la sémiotique des affects) et les pulsions (le coeur de la psychanalyse de l’inconscient).»

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Fronville Claire, « Entre l’enfant et ses parents, écrire une histoire », Figures de la psychanalyse, 2019/1 (n° 37), p. 119-132. DOI : 10.3917/fp.037.0119. URL : https://www.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2019-1-page-119.htm

Résumé : « La rencontre d’un enfant et de ses parents convoque la créativité de l’analyste. Dans le transfert, il s’agit de permettre la création d’un certain lieu, à la fois aire de jeu et zone de remaniement. Ce lieu se situe à l’interface des inconscients des parents, de celui de l’enfant et de celui de l’analyste. Ici, l’écriture s’est introduite au cœur même des séances avec les parents pour soutenir la constitution de ce lieu, comme prétexte (pré-texte) à la constitution du sujet parlant.»

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