CHAMPS THÉRAPEUTIQUES

Floriane Sprenger. Pratique de la consultation dédiée aux aidants de patients déments en France. Médecine humaine et pathologie. 2014.

Résumé de la thèse: « Les personnes démentes dépendantes ne pourraient vivre à domicile sans les aidants familiaux. Les aidants sont des patients cachés, plus à risque de développer des problèmes de santé. La Haute Autorité de Santé recommande depuis 2010 une consultation dédiée à l’aidant réalisée par le médecin généraliste. Aucune information n’est disponible sur les consultations réalisées, leur utilisation en situation de soins et l’opinion des généralistes à leur égard. L’objectif de cette étude est d’évaluer le nombre de médecins généralistes qui pratiquent la consultation dédiée. L’objectif secondaire est d’évaluer leur pratique et de recueillir leurs opinions sur la consultation dédiée.»

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N Couture. Corpus, publication le 18 avril 2019, Université de Laval

Résumé de la thèse : « La maladie d’Alzheimer affecte un nombre grandissant de personnes au Québec et ailleurs dans le monde. Les impacts de la maladie sur les personnes qui en sont atteintes et sur leurs proches sont nombreux et les couples qui y sont confrontés rencontrent des défis qui leur sont spécifiques. Le conjoint se voit investi d’un rôle d’aidant qu’il endosse « naturellement ». Ainsi, l’union passe d’un rapport conjugal à une relation aidant-aidé. Les identités conjugale et individuelles sont donc menacées par l’arrivée de la maladie. Or, l’offre de services publics tient peu compte des réalités conjugales et s’adresse essentiellement aux individus. Pourtant, le bonheur est lié à la satisfaction conjugale et les bénéfices psychosociaux que procure la vie en couple sont plus grands que les coûts qui lui sont associés. C’est dans ce contexte que ce projet de recherche doctorale a été élaboré. Il vise d’abord à concevoir et à documenter une intervention psychosociale en art-thérapie auprès des couples touchés par la maladie d’Alzheimer. Puis, dans un deuxième temps, il cherche à saisir en profondeur l’expérience des couples qui ont bénéficié d’une telle intervention. Finalement, le projet souhaite porter un regard réflexif sur une pratique d’intervention qui allie deux identités professionnelles; le travail social et l’art-thérapie. Les cinq couples de participants ont été recrutés par le biais d’organismes communautaires qui s’adressent aux aînés. Une rencontre pré-intervention a d’abord eu lieu. Puis, l’intervention, inspirée de l’approche par le processus en art-thérapie, s’est déroulée au domicile des couples et s’est échelonnée sur une période de 10 semaines. Pendant les rencontres d’une durée de 60 à 120 minutes, les couples étaient invités à créer, parfois individuellement, parfois conjointement. Un rapport détaillé de chaque séance a été rédigé, constituant ainsi des récits des démarches vécues par les couples. Tous les couples ont également été conviés à tenir un journal de bord entre les séances. Une entrevue postintervention a ensuite permis de recueillir le vécu et les perceptions des couples sur leur expérience. Le contenu de cette dernière entrevue réalisée avec chaque couple a été enregistré et retranscrit pour l’analyse. En somme, plus de 80 heures d’intervention et de rencontres ont été réalisées auprès des couples. À ce corpus de données s’ajoutent le contenu des journaux de bord complétés hebdomadairement par trois des couples participants ainsi que plus de 90 oeuvres créées par les couples tout au long des séances. Finalement, un groupe de pairs a partagé sa compréhension des expériences vécues par les couples et contribué à l’analyse. Les échanges avec ce groupe ont aussi été enregistrés et retranscrits. Toutes ces données ont été analysées selon la méthode d’analyse par questionnement analytique développée par Paillé et Mucchielli (2012). Les conclusions suggèrent que l’art-thérapie est une approche d’intervention favorable à la consolidation des unions conjugales qui font face à la maladie d’Alzheimer. Certains couples ont exprimé avoir ressenti du plaisir, s’être rapprochés, avoir développé une sensibilité à la réalité de l’autre et avoir pu donner un sens à leur situation. La recherche permet de soumettre des hypothèses sur les modalités optimales de l’art-thérapie auprès de cette population ; elle suggère notamment de maintenir un outil, journal de bord ou autre, qui permet aux couples de s’exprimer entre les rencontres. Quelques pièges à éviter ont aussi été identifiés. Par exemple, certains conjoints parlent de leur proche devant lui. L’intervenant a intérêt à prévoir des mécanismes pour éviter que cela se produise; une rencontre individuelle avec chaque partenaire avant le début de la démarche conjugale serait une solution à envisager. La recherche a permis aussi d’identifier huit fonctions à l’expression artistique dans un contexte d’intervention psychosociale en art-thérapie : ludique, apaisante, expressive, libératrice, stimulante, révélatrice, identitaire et transformatrice. De plus, la recherche suggère que l’expression artistique est un outil de médiation du lien conjugal qui est affecté par la maladie d’Alzheimer et ce, à plusieurs niveaux. Bien qu’elle facilite la gestion des conflits, la médiation dépasse le rôle de l’arbitrage pour devenir un outil qui permet d’aller à la rencontre de soi, de l’autre, d’un nous qui est re-solidarisé face à la maladie. Finalement, le regard réflexif porté sur la double identité professionnelle de l’intervenante chercheure, travailleuse sociale et art-thérapeute, s’ouvre sur la perspective d’une identité globale transcendante : celle d’une intervenante.»

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M Léonardis, H Ballester, A Courtinat-Camps, M Hugon, L Joselin, C Julien. CNSA, Université Toulouse Jean-Jaurès 5 allée Antonio Machado Laboratoire PDPS – EA 1697

Résumé de l’article : « La recherche présentée dans ce rapport a pour objectif d’identifier, dans leur vie quotidienne, les spécificités de participation à la vie sociale d’adolescents et de jeunes adultes en situation de handicap rare. Plus précisément, il s’agit de repérer les restrictions perçues de leur participation mais aussi les différents leviers favorisant le développement de conditions de vie les plus favorables à ces personnes et à leurs proches, dans différents milieux de vie. Les parcours de vie des personnes en situation de handicap et de leurs familles méritent d’être étudiés dans le cadre d’une démarche participative. Cette recherche s’inscrit dans une démarche participative, associant les adolescents, les jeunes adultes, leurs proches et les professionnels qui les accompagnent aux différentes phases de la recherche. Une méthodologie mixte a permis la combinaison de deux volets quantitatifs (dans un contexte d’anonymat complet des données recueillies) et qualitatif (entretiens avec les parents et avec les adolescents et jeunes adultes). La méthode comparative (handicap rare versus handicap non rare) a permis de mettre en exergue les spécificités liées au handicap rare, en matière de limites et leviers dans la vie sociale au quotidien. Les effets invalidants et capacitants de l’environnement quant à la participation sociale des jeunes en situation de handicap rare ont ainsi pu être spécifiés ; de même, des préconisations particulières ont été suggérées par les familles. Cette recherche a permis la production de connaissances sur les situations de vie quotidienne des jeunes en situation de handicap rare et de leurs proches et l’élaboration de préconisations, en matière d’aide à la décision dans le cadre de l’amélioration des situations de vie des personnes concernées.»

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W F Sullivan, J Heng, A Perry, M Bach I Casson. Le médecin de famille canadien, vol65, avril 2019

Extrait de l’article : « Ce numéro spécial du Médecin de famille canadien est consacré à l’amélioration de la santé et du bien-être des adultes ayant des DID qui vivent des transitions vers les étapes avancées de la vie ou qui ont atteint ces étapes. Parce que de tels patients ne répondent pas aux critères d’inclusion dans les services de santé gériatriques ou les services sociaux pour personnes vieillissantes, les médecins de famille jouent un rôle crucial pour qu’ils soient bien soignés. Les médecins de famille sont les mieux placés pour optimiser la santé des adultes plus âgés ayant des DID. Ils peuvent offrir des soins préventifs et aider à la planification préalable des soins; plaider pour obtenir des ressources à l’appui du bien-être et de l’épanouissement des patients; éviter les interventions dont ces patients ne veulent pas; et prévenir les visites inappropriées aux services d’urgence, les séjours prolongés à l’hôpital et le placement prématuré dans des établissements de soins de longue durée, de même que la polypharmacie extrême et préjudiciable. Ils peuvent aussi atténuer le stress des aidants de ces patients, qui vieillissent eux aussi. Ces rôles contribuent au bien-être à la fois des aidants et des patients. »

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Claire Lacroix et Sandrine Marois: Groupe personnes ressources ASH second degré. Pôle recherche autisme- Académie de Créteil

Résumé de l’article: Tous les enfants deviennent des adolescents et ce, quelque soit leur situation, avec ou sans handicap. Il s’agit d’une transition délicate mais normale, prévue et inévitable pendant laquelle la personne devient capable de procréer. Les marqueurs de
l’adolescence engendrés par les changements hormonaux sont multiples (irritabilité, émotions exacerbées, préoccupations sexuelles, changements corporels de taille, de force et nouveaux repères, fatigabilité, rythme de sommeil modifié, humeur changeante, …)
mais qu’en est-il des adolescents avec autisme au fonctionnement particulier ?

L’adolescence, d’un point de vue transversal, est une période de changements qui va modifier les habitudes autistiques solidement ancrées et d’autant plus bouleverser le jeune qui manque de flexibilité.
Le sujet de l’adolescent autiste est d’autant plus difficile à aborder que peu de recherches ont été réalisées.
Trois axes seront retenus pour aborder les particularités de l’adolescent avec autisme : la relation à soi et aux autres, le rapport au corps et à la sexualité ainsi que la recherche de l’autonomie et la prise de distance de l’entourage.
Un éclairage fille/garçon sera apporté pour tenir compte de tous les enjeux. Il faudra aussi distinguer les personnes avec autisme qui ont une déficience intellectuelle de celles qui n’en  ont pas.

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Bydlowski Sarah, « Les pères et la grossesse. Psychopathologie et vie quotidienne », Enfances & Psy, 2019/1 (N° 81), p. 54-65. DOI : 10.3917/ep.081.0054. URL : https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2019-1-page-54.htm

Extrait du résumé : « L’avènement d’une naissance est un événement d’importance dans la vie d’un homme. Pendant la grossesse de la femme, il s’ouvre à des sensations et à des idées nouvelles qui retentissent sur tout son être. La complexité du travail psychique paternel pendant la grossesse s’apparente à une crise narcissico-objectale, crise identitaire et identificatoire. L’annonce d’une paternité, même si elle constitue un heureux événement, suscite le plus souvent quelques perturbations jusqu’à mobiliser parfois d’intenses angoisses, entraînant des accidents aigus névrotiques graves et psychotiques. Celles-ci dévoilent le vacillement de l’équilibre, la mise à l’épreuve de son fonctionnement psychique et de sa construction, lors de la grossesse de sa compagne.»

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A Martin-Kleisch, M Drame, AA Zulfiqar. Sciencedirect, Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique, Volume 67, Issue 3, Mai 2019, pp 169-174

Extrait du résumé de l’article : « La fragilité est un concept complexe évaluée par des grilles comme le SEGA ou l’échelle de Fried. Son évaluation a souvent été mise en œuvre en milieu hospitalier. Cependant, la médecine générale doit être en première ligne dans l’évaluation et la prévention du syndrome de fragilité. L’objectif de l’étude était de tester la faisabilité et la concordance de deux outils de fragilité et d’évaluer la concordance entre l’avis subjectif d’un médecin généraliste par rapport aux différents outils.»

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Fronville Claire, « Entre l’enfant et ses parents, écrire une histoire », Figures de la psychanalyse, 2019/1 (n° 37), p. 119-132. DOI : 10.3917/fp.037.0119. URL : https://www.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2019-1-page-119.htm

Résumé : « La rencontre d’un enfant et de ses parents convoque la créativité de l’analyste. Dans le transfert, il s’agit de permettre la création d’un certain lieu, à la fois aire de jeu et zone de remaniement. Ce lieu se situe à l’interface des inconscients des parents, de celui de l’enfant et de celui de l’analyste. Ici, l’écriture s’est introduite au cœur même des séances avec les parents pour soutenir la constitution de ce lieu, comme prétexte (pré-texte) à la constitution du sujet parlant.»

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Mignot Caroline, « Enjeux de la protection de l’enfant contre la maltraitance », Après-demain, 2019/1 (N ° 49, NF), p. 32-33. DOI : 10.3917/apdem.049.0032. URL : https://www.cairn.info/revue-apres-demain-2019-1-page-32.htm

Résumé de l’article : « La maltraitance a toujours existé sous des formes différentes en fonction des sociétés et de la place donnée à l’enfant. Longtemps mésestimée par les professionnels, elle est actuellement considérée comme un problème de santé publique important ayant des conséquences à court, moyen et long terme.
Une définition fait actuellement consensus et montre comment le concept de mauvais traitements ne cesse d’évoluer. L’enfant est dit maltraité quand il est victime, du fait d’une personne ayant autorité sur lui, de violences physiques, de violences psychologiques ou de cruautés mentales, de violences sexuelles et de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique. Les violences conjugales, qui font désormais partie intégrante des mauvais traitements, sont citées comme une cinquième forme de maltraitance dans certains pays, comme au Québec, alors qu’on tend en France à les intégrer dans les maltraitances psychologiques.
Si les éléments de repérage sont désormais bien codifiés, le diagnostic n’est pourtant pas toujours évident. Les professionnels les plus aptes à reconnaître les situations « manifestes » restent souvent démunis pour déterminer les frontières entre les particularités éducatives ou culturelles et la maltraitance, entre le normal et le pathologique, entre les droits et les devoirs des parents et les droits et les besoins de l’enfant. Par ailleurs, ils peuvent être soumis à des mouvements défensifs de projections et de contre-attitudes bien connus : dramatisation et banalisation, identification aux parents ou à l’enfant, voire difficultés à reconnaître la maltraitance dans des milieux plus favorisés…
»

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M Roussel, J Wendland. ScienceDirect, Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence, 6 février 2019

Extrait du résumé : « Les interactions précoces entre une mère dépressive et son bébé ont fait l’objet de nombreuses études et ont mis en lumière la rareté des échanges au sein de ces dyades. Cependant, à notre connaissance, aucune recherche n’a encore comparé les interactions des mères dépressives à celles des mères ayant une déficience intellectuelle, diagnostiquées selon les critères de la CIM-10. Néanmoins, il est connu que les stimulations d’une mère handicapée intellectuelle dirigées vers son bébé ont tendance à être inadéquates et peuvent entraîner une altération du développement ultérieur de l’enfant. Les mères handicapées mentales ont besoin de soutien après l’accouchement et peuvent avoir des difficultés à prendre soin de leur enfant et à demander de l’aide.»

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