ENFANCE ET ADOLESCENCE

Paquette Mélissa, Terradas Miguel M, Chazan Saralea E. et al., « Les représentations d’attachement, les relations d’objet et le jeu des enfants victimes de mauvais traitements », Bulletin de psychologie, 2019/3 (Numéro 561), p. 163-179. DOI : 10.3917/bupsy.561.0163. URL : https://www.cairn.info/revue-bulletin-de-psychologie-2019-3-page-163.htm

Résumé : « Les auteurs de cette étude visent à décrire les représentations d’attachement, les relations d’objet, ainsi que le jeu de quinze enfants d’âge scolaire, ayant vécu des traumas relationnels précoces, à l’aide de deux situations de jeu, l’une structurée et l’autre libre. Deux instruments, les histoires d’attachement à compléter et le Children’s Play Therapy Instrument, ont permis d’analyser les représentations de l’enfant. Les résultats obtenus suggèrent que ces enfants ont des représentations soutenantes et non-rejetantes de leurs figures parentales, alors que leurs représentations des relations d’objet tendent à être plus immatures que matures. Toutefois, cette différence n’atteint pas le seuil de significativité statistique.»

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Emmanuelle ToussaintFabien BacroAgnès Florin et Benoît Schneider, dans Devenir 2019/2 (Vol. 31), pages 165 à 185. Mis en ligne sur Cairn.info le 03/07/2019, https://doi.org/10.3917/dev.192.0165

Résumé : « L’amélioration du bien-être des enfants est une préoccupation majeure des politiques publiques. En protection de l’enfance, la question du bien-être des enfants confiés a également commencé à susciter depuis peu une attention grandissante. Pour autant, dans la littérature, il n’existe pas de définition du bien-être qui fasse consensus, ni de méthode unique pour le mesurer. Dans le secteur de la santé, en revanche, l’amélioration du bien-être des patients a donné lieu à de nombreux travaux relatifs à la mesure de la qualité de vie. Ainsi, cet article s’intéresse aux relations entre qualité de vie et qualité des représentations d’attachement chez des enfants accueillis dans une institution relevant de la protection de l’enfance. Il présente les résultats d’une étude réalisée auprès de 40 enfants (28 garçons et 12 filles) âgés de 4 à 10 ans, confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et accueillis en foyer d’accueil d’urgence. L’âge moyen est de 6 ans et 9 mois. Leur qualité de vie a été appréhendée à l’aide de deux outils d’évaluation dont l’un renseigné par les enfants eux-mêmes (Manificat et Dazord, 1997) et l’autre par leurs éducateurs référents (Ravens-Sieberer et Bullinger, 1998). Les représentations d’attachement ont été évaluées avec la tâche des histoires à compléter (the Attachment Story Completion Task), créée par Bretherton, et al. (1990), et le système de codage mis au point par l’équipe de Lausanne (Miljkovitch, et al., 2003). Les résultats font apparaître des liens entre les représentations d’attachement et la qualité de vie globale évaluée par les enfants eux-mêmes ou par les professionnels. Les implications pour la pratique seront discutées en insistant sur les conditions nécessaires pour soutenir l’adaptation de l’enfant à son nouveau lieu de vie dans l’objectif de rechercher son mieux-être.»

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Louise-Émilie Dumas. Identification de marqueurs sociaux et émotionnels associés à l’hallucination acoustico-verbale chez l’enfant et l’adolescent non psychotique “ L’enfant physalis ”. Médecine humaine et pathologie. 2016.

Résumé : « Les hallucinations non psychotiques représentent une symptomatologie non négligeable en pédopsychiatrie. Une telle expérience est très souvent considérée comme un phénomène développemental transitoire et bénin. Malgré tout, les travaux récents ont mis en évidence que la persistance et l’aggravation de l‘expérience hallucinatoire signerait une mauvaise évolution des troubles de l’enfant. Des signes favorisant la présence et la persistance des hallucinations non psychotiques doivent être recherchés pour ajuster la prise en charge diagnostique et thérapeutique. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence des capacités de cognition sociale et émotionnelle sur la présence et la persistance d’hallucinations acousticoverbales chez des enfants et adolescents non psychotiques. »

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J Boutinaud. ScienceDirect, L’évolution psychiatrique, 4 juin 2019

Résumé : « Objectifs : Les désordres psychopathologiques sévères de l’enfance (incluant les différentes formes d’autismes, de psychoses et de pathologies limites) présentent un point commun fondamental : la présence de troubles de l’image du corps et d’un ensemble d’affections touchant le développement des représentations corporelles. Cette étude vise la description clinique de ces phénomènes en s’essayant à en analyser le fonctionnement par le biais d’une approche psychodynamique.

Méthode : Cette étude est basée sur une revue de littérature et sur plusieurs observations cliniques (issues d’une pratique en service de pédopsychiatrie et en CMPP).

Résultats : L’étude met en évidence des singularités et des points communs entre les différents types de pathologies concernées. Elle spécifie pour chacune la nature des processus psychiques, des angoisses archaïques et des différents éprouvés impliqués, même si la présence de troubles de l’image du corps reste commune à ces différentes situations.

Discussion : L’approche psychodynamique permet d’envisager les possibles sens revêtus par les contenus, les défenses et plus largement les processus impliqués dans ces manifestations cliniques. Elle permet de porter un autre regard sur les logiques conscientes et inconscientes présentes dans ces dernières.

Conclusion : Prendre en compte ces éléments permet d’enrichir la lecture psychopathologique de ces troubles mais aussi de penser autrement l’organisation de leur prise en charge psychothérapique, notamment par le biais des approches à médiation corporelle.

 

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Myriam Chrétien-Vincent, Sylvie Tétrault, Mélanie Couture. Revue Francophone de Recherche en Ergothérapie, Volume 5, Numéro 1, 2019. doi:10.13096/rfre.v5n1.65 ISSN: 2297-0533. URL: https://www.rfre.org/

Résumé de l’article : « Introduction. Pour soutenir l’intégration des élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), les ergothérapeutes recommandent entre autres des interventions sensorielles, parfois difficilement applicables en classe.

But. Cette étude explore les effets du programme sensorimoteur nommé SPIFE (Stimulations proprioceptives pour l’intégration et le fonctionnement de l’élève) sur le fonctionnement de sept élèves ayant un TSA.

Méthodes. À l’aide d’un devis ABAB, les effets du programme SPIFE ont été évalués à l’aide du Goal Attainment Scaling. Des entrevues semi-structurées avec les enseignantes ont documenté les éléments favorisant ou limitant la mise en place du SPIFE.

Résultats. Certaines améliorations du fonctionnement en classe de l’enfant ayant un TSA semblent être associées à l’application du SPIFE. L’analyse de contenu des entrevues fait ressortir des caractéristiques du contexte scolaire, de l’enseignante et du programme qui ont modulé sa mise en place.

Conclusion. Le SPIFE pourrait contribuer à l’émergence et au maintien de comportements positifs chez les enfants ayant un TSA.»

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Christophe Pecqueur. Émerger à l’altérité : vers une approche anthropologique de la condition juvénile : l’exemple des pratiques festives et des usages de substances psychoactives. Sociologie. Université Rennes 2, 2019. Français. ⟨NNT : 2019REN20006⟩⟨tel-02064619⟩

Résumé de la thèse : « Cette recherche s’articule autour d’un double questionnement sur les phénomènes sociaux d’adolescence et de jeunesse. D’abord, une réflexion critique sur l’usage des notions d’adolescence et de jeunesse par la sociologie nous conduit à développer, en nous appuyant notamment sur les apports d’autres disciplines comme la psychanalyse, une approche anthropologique de la condition juvénile. Celle-ci est alors définie à l’articulation du processus général d’émergence au principe d’altérité, qui marque anthropologiquement la sortie de l’enfance, et des conditions sociales d’exercice de ce processus. De là, nous rendons compte de la singularité de l’expérience contemporaine de la juvénilité à travers l’exemple des pratiques festives et des usages de substances psychoactives. L’univers social des pratiques festives juvéniles, notamment marqué par la mise en scène de l’excès, apparaît alors comme un espace majeur de socialisation des jeunes générations. S’il peut avoir une fonction pour symboliser la coupure avec le monde de l’enfance qui accompagne l’entrée dans l’adolescence, il n’est pas ou peu opérant dans le processus d’agrégation au monde adulte.»

Mignot Caroline, « Enjeux de la protection de l’enfant contre la maltraitance », Après-demain, 2019/1 (N ° 49, NF), p. 32-33. DOI : 10.3917/apdem.049.0032. URL : https://www.cairn.info/revue-apres-demain-2019-1-page-32.htm

Résumé de l’article : « La maltraitance a toujours existé sous des formes différentes en fonction des sociétés et de la place donnée à l’enfant. Longtemps mésestimée par les professionnels, elle est actuellement considérée comme un problème de santé publique important ayant des conséquences à court, moyen et long terme.
Une définition fait actuellement consensus et montre comment le concept de mauvais traitements ne cesse d’évoluer. L’enfant est dit maltraité quand il est victime, du fait d’une personne ayant autorité sur lui, de violences physiques, de violences psychologiques ou de cruautés mentales, de violences sexuelles et de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique. Les violences conjugales, qui font désormais partie intégrante des mauvais traitements, sont citées comme une cinquième forme de maltraitance dans certains pays, comme au Québec, alors qu’on tend en France à les intégrer dans les maltraitances psychologiques.
Si les éléments de repérage sont désormais bien codifiés, le diagnostic n’est pourtant pas toujours évident. Les professionnels les plus aptes à reconnaître les situations « manifestes » restent souvent démunis pour déterminer les frontières entre les particularités éducatives ou culturelles et la maltraitance, entre le normal et le pathologique, entre les droits et les devoirs des parents et les droits et les besoins de l’enfant. Par ailleurs, ils peuvent être soumis à des mouvements défensifs de projections et de contre-attitudes bien connus : dramatisation et banalisation, identification aux parents ou à l’enfant, voire difficultés à reconnaître la maltraitance dans des milieux plus favorisés…
»

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M Pereira Da Costa. ScienceDirect, Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence, Volume 67 Issue 3, mai 2019, pp 152-157

Résumé de l’article : « Bien que des tentatives de description des EHP existent, la grande hétérogénéité de cette population rend presque impossible l’élaboration d’une liste de caractéristiques dont il serait scientifiquement démontré qu’elles sont communes à tous les enfants à haut potentiel. En France, l’identification des enfants à haut potentiel (EHP) est souvent réalisée dans un contexte de problématiques scolaires, notamment celle de l’adéquation entre les résultats observés et le potentiel de l’enfant. Il est donc important d’évaluer ce dernier en mesurant les processus cognitifs considérés comme nécessaires à la réussite scolaire. Le repérage de ces enfants passe dès lors par le calcul d’un score obtenu à un test d’efficience intellectuelle. Pourtant la définition de l’intelligence, donc des contenus et des méthodes pour la mesurer, a varié selon les époques et les auteurs. Cet article revient sur la diversité des théories de l’intelligence et des outils qui leur sont attachés. Il insiste également sur l’évolution de leurs contenus et de leur structure en fonction du développement des connaissances scientifiques. Les échelles de Wechsler en sont un très bon exemple. En France, si le seuil d’un QI supérieur ou égal à environ 130 fait l’objet d’un consensus pour l’identification des EHP intellectuels, l’importante variabilité inter et intra individuelle observée dans les profils de scores amène à s’interroger sur l’information qu’apporterait un score unique tel que le QI.»

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D Natalis. Université de Liège, soutenance du 23-23 janvier 2019

Résumé de l’article : « Il a été question dans ce mémoire de comparer les peurs dessinées dans l’enseignement spécialisé et dans l’enseignement général.
Méthodes et résultats y sont décrits […] Les résultats obtenus concernant les peurs des enfants dans l’enseignement général et dans l’enseignement spécialisé nous ont permis de nous rendre compte qu’il n’y avait pas de différence significative dans les contenus des dessins. Il a cependant été remarqué que les films d’horreur semblent préoccuper un bon nombre d’enfants faisant partie de notre échantillon. Il serait dès lors intéressant de pro
poser une sensibilisation à ce genre de film aux parents des enfants… »

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F Brodard, I Giroudeau, P Roman. ScienceDirect, Pratiques psychologiques, In press, février 2019

Résumé de l’article : « Le bilan psychologique est une démarche très répandue en psychologie de l’enfant et de l’adolescent, mais peu de travaux scientifiques se sont penchés sur le vécu des principaux intéressés durant ce processus. La présente étude a été menée auprès de 105 parents qui se sont adressés pour leur enfant à un service de consultation psychologique, et a investigué par des questionnaires ad-hoc des dimensions qui peuvent être engagées à différents moments du bilan : les attentes et la perception du bilan, la motivation au changement, l’alliance de travail et la satisfaction relative à la prise en charge. Les résultats mettent en évidence l’importance des représentations initiales des parents et de la qualité du premier contact avec les psychologues. Cette étude approfondit notre compréhension d’éléments processuels peu étudiés et pourtant déterminants pour l’engagement des parents dans le bilan psychologique et l’éventuelle intervention qui y donnerait suite.»

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