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Mignot Caroline, « Enjeux de la protection de l’enfant contre la maltraitance », Après-demain, 2019/1 (N ° 49, NF), p. 32-33. DOI : 10.3917/apdem.049.0032. URL : https://www.cairn.info/revue-apres-demain-2019-1-page-32.htm

Résumé de l’article : « La maltraitance a toujours existé sous des formes différentes en fonction des sociétés et de la place donnée à l’enfant. Longtemps mésestimée par les professionnels, elle est actuellement considérée comme un problème de santé publique important ayant des conséquences à court, moyen et long terme.
Une définition fait actuellement consensus et montre comment le concept de mauvais traitements ne cesse d’évoluer. L’enfant est dit maltraité quand il est victime, du fait d’une personne ayant autorité sur lui, de violences physiques, de violences psychologiques ou de cruautés mentales, de violences sexuelles et de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique. Les violences conjugales, qui font désormais partie intégrante des mauvais traitements, sont citées comme une cinquième forme de maltraitance dans certains pays, comme au Québec, alors qu’on tend en France à les intégrer dans les maltraitances psychologiques.
Si les éléments de repérage sont désormais bien codifiés, le diagnostic n’est pourtant pas toujours évident. Les professionnels les plus aptes à reconnaître les situations « manifestes » restent souvent démunis pour déterminer les frontières entre les particularités éducatives ou culturelles et la maltraitance, entre le normal et le pathologique, entre les droits et les devoirs des parents et les droits et les besoins de l’enfant. Par ailleurs, ils peuvent être soumis à des mouvements défensifs de projections et de contre-attitudes bien connus : dramatisation et banalisation, identification aux parents ou à l’enfant, voire difficultés à reconnaître la maltraitance dans des milieux plus favorisés…
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