PÉRINATALITÉ

MF Livoir-Petersen, Périnatalité, volume 11 numéro2, juin 2019, pp 86-92, publié en ligne le 9 octobre 2019, DOI https://doi.org/10.3166/rmp-2019-0051

 

Résumé:

« Comment les interactions d’un bébé avec son milieu donnent-elles naissance à des catégories discrètes, impliquant des objets et des personnes en référence à un cadre spatio-temporel partagé ? Quels facteurs contribuent à la construction de ses représentations ? Quelle part y prend le temps ? Comment est-il lui-même représenté ? Nous adopterons l’approche du psychologue A. Bullinger, qui considère que l’élément décisif dans ce processus est l’intégration des signaux sensoriels produits par l’organisme aux signaux toniques générés par sa motricité. Les liaisons de ces deux types de signaux, les uns en rapport avec les flux irritant ses capteurs, les autres issus de son engagement moteur, seraient simultanément la clef de l’installation des conduites instrumentales et du phénomène de représentation. L’entourage joue un rôle spécifique. Le bébé trouve dans +la disponibilité des personnes qui s’occupent de lui un miroir sensoriel multimodal correspondant de manière synchrone et isomorphe à ses mimiques, ses ajustements posturaux, ses mouvements. Lorsque les moments de dialogue tonicoémotionnel ne peuvent être inscrits dans le projet de soin, on peut s’attendre à une perte de chances dans son développement cognitif et son autonomie ultérieure. Un peu de temps pour un gain de temps la vie durant ?»

Acheter l’article

Sara Dominguez. Thèse présentée et soutenue publiquement le 24 février 2017 en vue de l’obtention du doctorat de Psychologie de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense sous la direction de Mme Maya GRATIER ET M. Emmanuel DEVOUCHE

Résumé de la thèse:

« Autour du deuxième mois, le bébé acquiert une nouvelle compétence vocale qui est associée à une capacité à s’engager dans des échanges vocaux caractérisés par une alternance entre les 2 partenaires. Cependant, l’émergence des compétences communicatives du bébé dans la période néonatale reste méconnue. Dans la présente recherche, nous souhaitons explorer la capacité de communication du nouveau-né, à travers l’étude de l’interaction vocale avec sa mère. Quinze mères et leur nouveau-né nés à terme ont été enregistrés à la maternité lors d’un moment d’interaction à 2 à 4 jours de vie. Les enregistrements ont été analysés selon 3 angles de vue : celui du discours de la mère, celui de l’organisation temporelle des vocalisations des 2 partenaires, et celui de la qualité des vocalisations du nouveau-né. Nos résultats suggèrent que la mère s’accorde à l’état d’éveil de son nouveau-né et le considère comme un partenaire à part entière dans l’échange. De plus, l’interaction vocale est composée de séquences de prise de tour reposant sur une participation vocale active du nouveau-né. Une fenêtre temporelle de 1 seconde semble être la fenêtre appropriée pour apprécier la contingence sociale dans la période néonatale. De même, la durée de la vocalisation semble être le paramètre sur lequel les mères se basent pour percevoir l’intention communicative dans les vocalisations du nouveau-né. L’état d’éveil 5 a un statut particulier dans la production de vocalisations du nouveau-né. Dans son ensemble, cette recherche suggère que le nouveau-né communique de manière intentionnelle, et que les états d’éveil jouent un rôle important dans la communication dans la période néonatale. »

Lire la thèse

Marine Castel. Projets de naissance en soins palliatifs : élaboration d’un chemin clinique à l’hôpital Nord de Marseille. Gynécologie et obstétrique. 2016.

Résumé:

« Introduction à l’étude : Avertis de la découverte d’une anomalie particulièrement sévère du fœtus, certaines femmes souhaitent poursuivre leur grossesse et rencontrer leur enfant vivant à la naissance. Un projet de naissance en soins palliatifs sera construit par une équipe pluridisciplinaire, qui devra trouver le moyen de préserver une cohérence d’intentionnalité et de discours dans l’accompagnement et la prise en charge de ces femmes et de ces couples. Objectif : Elaborer, sous la forme d’un chemin clinique, une fiche « guide » permettant de guider et d’harmoniser la prise en charge des couples et des nouveau-nés, de la découverte d’une anomalie pendant la grossesse et jusqu’au décès néonatal potentiel, à l’hôpital Nord de Marseille. Matériel et méthode : Etude bibliographique depuis 2005 incluant 19 articles. Les critères d’inclusion sont : Les études rétrospectives, les revues de la littérature, les consensus professionnels. Articles en Français. Les critères de non inclusion sont : Les articles publiés dans une langue étrangère, avant 2005.

Résultats : Les modalités du processus décisionnel, du suivi de grossesse, de prise en charge et d’accueil et nouveau-nés à la naissance, d’utilisation des médicaments à visée antalgique ont été recherchés et décrit dans l’article. Conclusion : Le chemin clinique élaboré dans cette étude s’appui sur la littérature francophone et n’est pas adapté à l’hôpital Nord. Il devra donc être ajusté secondairement aux spécificités propres à cet hôpital. Par ailleurs, il semble nécessaire de développer la recherche et les publications à haut niveau de preuve dans le domaine des soins palliatifs néonatals. »

Lire le mémoire 

Morgane Serizay. La psychomotricité comme soutien à la relation mère-enfant au sein de groupes médiatisés par le toucher : le toucher face aux carences. Médecine humaine et pathologie. 2017.

Résumé:

« Dès les premiers temps de la vie, le développement de l’enfant nécessite un environnement suffisamment bon et sécure. Sa principale figure d’attachement, la mère, assure cette fonction de prendre soin, de par ses capacités maternantes. Mais lorsque la maman est en difficulté, et présente une indisponibilité psychique ou un comportement dystimulant, l’enfant est face à un vide ou à une défaillance et met en place des comportements déviants. Le lien mère-enfant est alors mis à mal. Comment la psychomotricité peut-elle intervenir auprès de ces dyades mères/enfants qui présentent des difficultés d’accordage ? Quel intérêt peut notamment avoir le toucher comme médiation de soin ? C’est l’objet de ce mémoire. C’est à travers deux groupes thérapeutiques différents – un groupe massage et un groupe piscine – dans lesquels évoluent des parents et leurs enfants, que sera interrogée cette médiation. En effet, Comment peut-elle soutenir et étayer la relation mère-enfant, en considérant la dimension groupale ? L’objet de la discussion de ce mémoire sera tout d’abord de montrer l’intérêt du toucher dans le soutien à la relation, puis de réfléchir sur les modalités d’un tel groupe, et enfin d’interroger ma place de future psychomotricienne au sein de ces dispositifs thérapeutiques. »

Lire le mémoire 

Marion Durand, Haute Ecole de Santé Vaud – HESAV, Sage-femme, Bachelor 2018, 86 pages

Résumé:

« Aujourd’hui, de nombreuses femmes souhaitent accoucher de manière physiologique. Cela explique la recrudescence des maisons de naissances et l’utilisation grandissante des méthodes non pharmacologiques et alternatives. Objectifs : Explorer la littérature actuelle au sujet de l’efficacité, la satisfaction et la sécurité des méthodes non pharmacologiques face à la douleur des femmes pendant le travail de l’accouchement, afin d’évaluer si elles sont recommandables en maison de naissance. Méthode de recherche : Une recherche de littérature a été effectuée dans six bases de données : The Cochrane Library, JBI, CINHAL, Medline, MIDIRS et PsycINFO. Critères de sélection : Quatre revues systématiques, trois études primaires et deux méta-analyses ont été sélectionnées pour ce travail. Elles ont analysé : l’acupressure, l’acupuncture, l’aromathérapie, l’homéopathie, l’hypnose, le massage, les méthodes manuelles thermiques, la musicothérapie, la relaxation et la TENS. Collecte et analyse des données : L’extraction des données et l’analyse des résultats a été effectuée au moyen de grilles de lecture adaptées de PRISMA et CONSORT. Principaux résultats : Les méthodes non pharmacologiques ont démontré pour la plupart une efficacité nuancée pour la gestion de la douleur du travail. Cependant, la satisfaction des femmes a été mise en évidence. Enfin, ces méthodes n’ont pas montré d’influence significative sur la sécurité maternelle et néonatale. Conclusion : La littérature actuelle ne met pas en évidence de résultats contre-indiquant l’utilisation des méthodes non pharmacologiques pour la gestion de la douleur du travail et de l’accouchement.»

Lire l’article 

Culot Stéphanie, Gaugue Justine, « Mieux connaître la détresse psychopathologique des devenant pères : enjeux pour l’accompagnement et les soins en périnatalité », dans : Denis Mellier éd., Quelles psychothérapies pour bébé ?Toulouse, ERES, « 1001 bébés », 2019, p. 191-206. DOI : 10.3917/eres.melli.2019.01.0191. URL : https://www.cairn.info/quelles-psychotherapies-pour-bebe–9782749262659-page-191.htm

Résumé:

« Devenir père est une aventure, subie ou choisie, un processus, sûrement pas un long fleuve tranquille.
Questionné sur sa perception d’être un père, Anthony, rencontré dans le cadre d’un dispositif de soutien à la parentalité à domicile et jeune père de Robin, 8 mois, nous permet d’entrevoir le chemin sinueux à parcourir :
« Je suis satisfait d’avoir euh d’être papa… mais… j’ai peur en fait de faire comme mon père a fait avec moi. […] J’ai pas envie que ce qu’il m’est arrivé, je le reproduise avec le petit. […] Je suis satisfait dans mon rôle mais… de temps en temps j’ai… des idées comme ça qui viennent en tête qui me font penser que je suis entre les deux. »
Entre deux rôles, devenant père, fils de son père, il a maintenant la charge de se situer entre ces deux positions, ou plutôt au cœur de ces deux positions. Si pour beaucoup, cette nouvelle voie s’organise sans heurts manifestes, la littérature nous montre que devenir parent implique de vivre de nombreux remaniements psychiques, ce qui fait de la période périnatale une phase plus propice à l’émergence de différents troubles psychopathologiques.
Les écrits relatifs à la périnatalité font largement état du vécu maternel ou des difficultés pouvant survenir au sein de la dyade mère-bébé (Farías-Antúnez, Xavier, Santos, 2018 ; Hoffman, Dunn, Njoroge, 2017 ; Shi, Ren, Li et Dai, 2018), mais malgré un intérêt grandissant depuis plusieurs années maintenant, une carence subsiste en ce qui concerne le vécu paternel périnatal… »

Acheter l’article

Tiphaine Hocquemiller. Les difficultés d’allaitement chez le nourrisson porteur de trisomie 21 et les pistes thérapeutiques. Sciences cognitives. 2019. ⟨dumas-02174990⟩

Résumé:

Cette revue de littérature présente les difficultés d’allaitement rencontrées par les mères d’enfants porteurs de trisomie 21. Les difficultés principales retenues sont les suivantes : faible succion, un état somnolent, une hypotonie globale, une manque de mobilité des muscles péribuccaux et masticateurs, une cavité buccale étroite. Malgré ces difficultés et au regard des larges bénéfices profitables à l’enfant et à la mère, il semble primordial d’accompagner ces mères afin de leur permettre d’initier et/ou maintenir l’allaitement. En effet l’un des principaux freins à l’allaitement chez ces mères, est le manque de soutien et d’accompagnement des professionnels de santé. L’orthophoniste pourrait être un interlocuteur privilégié dans le suivi de ces enfants, dans le cadre d’un suivi pluridisciplinaire..»

Lire le mémoire 

Marie Tempier. Étude de la satisfaction des femmes ayant suivi une Préparation à la Naissance et à la Parentalité “ classique ” dans une maternité de type 3 en Aquitaine. Gynécologie et obstétrique. 2016.

Résumé:

Objectifs : La Préparation à la Naissance et à la Parentalité (PNP) est l’outil mis à disposition des sages-femmes pour assurer leur mission de santé publique et mieux accompagner les femmes et leur conjoint à l’accueil d’un enfant. Cependant, bien intégrée dans le suivi prénatal, elle est peu évaluée. L’objectif principal de notre étude est donc de connaître la satisfaction des femmes ayant suivi une PNP « classique » à la maternité du Centre Aliénor d’Aquitaine. Les objectifs secondaires sont de l’apport de la PNP en anté et post natal.

Méthode : Nous avons mené sur une période de 2 mois une étude quantitative descriptive du type enquête de satisfaction. 36 femmes ont été interrogées dans une maternité de niveau 3.

Résultats : Les femmes sont globalement satisfaites des séances de PNP proposées (score moyen de 16/20), cependant le manque d’exercice pratique et d’information sur la période post natale est mis en évidence.

Conclusion : La PNP apporte des connaissances sur la grossesse et l’accouchement mais insuffisamment sur le post partum et la parentalité. Une analyse des pratiques professionnelles et une réflexion sur les modèles employés nous permettrait de pouvoir proposer des actions davantage adaptées aux besoins des femmes et des couples pour améliorer la proposition faite aux femmes.»

Lire le mémoire 

N Micheli-Salavin. Mémoire de recherche en sciences infirmières en puériculture CHU Grenoble, école de puériculture, promotion 2015-2016

Introduction du mémoire : « Le choix du sujet du mémoire durant l’année de formation de puéricultrice est une étape importante. Il s’agit de déterminer un sujet qui nous plaise afin de pouvoir l’aborder avec grand intérêt. Pour ma part, j’avais plusieurs idées qui ont toutes été initialement validées. Par la suite, le doute a pris place en moi et c’est seulement suite à un entretien avec ma guidante que j’ai trouvé « Le sujet » qui me correspondait et qui liait ainsi l’utile à l’agréable, en mêlant le travaille de recherche à ma passion, la néonatologie et plus particulièrement la réanimation néonatale. Il s’agissait pour moi d’entamer une réflexion à la fois professionnelle et personnelle sur les difficultés que nous pouvons rencontrer dans notre exercice de puéricultrice. Ce sujet me tient particulièrement à cœur. Un certain nombre d’actions ont déjà été mises en place, mais je souhaitais moi aussi apporter ma pierre à l’édifice en réalisant ce projet de fin d’études.»

Lire le mémoire

S RIQUET, C COSTE, C ZAKARIAN. Science Direct, La revue Sage-Femme, mai 2019

Résumé :

Objectifs

La grossesse est une période de vulnérabilité et de remaniements émotionnels et psychologiques pouvant entraîner un accroissement du stress. De nombreuses études ont démontré que le stress prénatal avait des effets néfastes sur le fœtus puis sur le nouveau-né et provoquait des risques accrus de dépression du post-partum pour la mère. Peu d’études néanmoins s’attachent sur l’évaluation du niveau de stress réel perçu par les femmes enceintes et sur son origine. Le niveau perçu des facteurs de stress prénatal par les femmes enceintes faisant suivre leurs grossesses sur le Gynépôle de Marseille a été évalué.

Méthodes

Une étude descriptive sur 203 femmes enceintes, puis comparative entre primipares (n = 72) et multipares (n = 131) a été réalisée. L’échelle psychométrique utilisée est l’Antenatal perceived stress inventory (APSI). L’évolution entre les trois trimestres de grossesse et la corrélation entre les différents items de l’APSI ont été investigués.

Résultats

La perception du niveau de stress est plus élevée au premier trimestre sur le facteur concernant la santé du fœtus et les problèmes médicaux et obstétricaux pouvant survenir durant la grossesse et s’inverse avec celle du facteur sur les projections liées à l’accouchement au dernier trimestre. Très significativement (p < 0,001) les primipares sont plus stressées et les items des trois facteurs évalués sont tous significativement corrélés pour l’ensemble de la population.

Conclusions

La grossesse génère un stress important chez les femmes, accentué chez les primipares. Les résultats sont en faveur d’un démarrage précoce des cours de préparation à la naissance et à la parentalité dès le premier trimestre de grossesse abordant les examens médicaux et prénataux pour se terminer sur la préparation à l’accouchement en fin de grossesse.»

Acheter l’article