Musicothérapie et atteintes vasculaires : la transe en filigrane

Thomas ZMUDZINSKI, musicothérapeute

Anamnèse du patient

Monsieur D, 68 ans, diplômé d’une Licence d’Anglais, vit en EHPAD depuis 2016 et au sein de l’Unité Protégée (UP) depuis 2018, après avoir passé de nombreuses années en CHS pour prise en soin d’une démence frontale vasculaire et éthylique.

En 2007, il fait une hémorragie cérébrale avec rupture d’anévrisme survenue sur un terrain d’éthylisme chronique qui semble avoir provoqué une dépression avec rupture sociale. Suite à cela, il présente des troubles du comportement type fugues, déambulation, trouble du contrôle des pulsions. Plusieurs hospitalisations s’enchainent car il n’arrive plus à gérer le quotidien.

En 2010, il bénéficie d’une consultation neurologique pour bilan cognitif, mais il n’y a pas d’argument formel en faveur d’une pathologie-dégénérative.

En 2011, il est adressé en CHS par son médecin traitant pour impossibilité de maintien dans un établissement sans unité fermée.

A son arrivée, il est désorienté dans l’espace et le temps et présente une anosognosie. Une prise en soin symptomatique est mise en place, et on observe une amélioration des repères spatio-temporels.

Jusqu’en 2016, il participe à de nombreuses activités psycho-socio-thérapeutiques : musique (guitare et chant, bon niveau), équithérapie, marche, piscine et activités manuelles. Il y est noté un très bon contact avec les autres patients, cependant son image est plutôt négligée, il n’a aucune tenue sociale et n’a pas toujours un comportement adapté, sauf en présence de musique.

En 2016, il arrive en EHPAD sans problème somatique particulier, en revanche il est souvent angoissé et a peur de mourir. L’établissement lui attribue alors une place en sein de leur PASA afin de maintenir une stimulation optimale.

En 2017, il est mis sous neuroleptique retard, pour comportement associable et agression envers d’autres résidents.

En 2018, il est retiré du PASA car ses capacités cognitives ont considérablement diminué. Le traitement de neuroleptique retard est stoppé et remplacé par des anxiolytiques et un thymo-régulateur.

En janvier 2019, il est hospitalisé en médecine gériatrique pour des troubles du comportement avec agressivité, insultes et anxiété majorée, dans un contexte de psychose maniaco dépressive et de stase stercorale majeure. Après une adaptation de son traitement, il est de retour à la résidence et m’est adressé pour un suivi en musicothérapie.

 

Les prises en charge en musicothérapie

Modalités de prises en charge

Mes séances ont lieu dans un bureau installé au PASA à fréquence hebdomadaire pour une durée de 30 minutes.

 

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