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Wendy Crevecoeur. Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Master en sciences psychologiques.

Résumé : La maladie d’Alzheimer est une forme de démence dont la prévalence est en constante augmentation. Cette démence évolue sur plusieurs années et cause de multiples symptômes (cognitifs, comportementaux et psychologiques). A ce jour, aucun traitement curatif n’existe mais des prises en charge peuvent être proposées aux malades. L’art-thérapie est l’une de ces prises en charge. Le but étant l’accompagnement thérapeutique par le biais de productions artistiques. Néanmoins, l’efficacité et les effets d’une telle méthode restent à démontrer. Ainsi, l’objectif principal de ce mémoire qualitatif était de répondre à cette question de recherche : « Quelles sont les contributions thérapeutiques de l’art-thérapie dans un contexte de maladie d’Alzheimer ? ». Pour ce faire, des entretiens semi-directifs ont été menés et ce avec des malades d’Alzheimer participant à des ateliers d’art-thérapie. La finalité étant de déterminer les probables effets thérapeutiques. Bien que de futures recherches sur le sujet doivent être envisagées, plusieurs éléments de réponses ont su émerger. Dès lors, les apports de l’art-thérapie dans un contexte de maladie d’Alzheimer concernent trois sphères : cognitive, psychologique et sociale. D’un point de vue cognitif, les malades retrouvent plus facilement leurs mots et leurs souvenirs. Concernant l’aspect psychologique, les affects dépressifs sont moins nombreux. Tandis que la confiance en soi, l’expression émotionnelle, les sentiments de bien-être, de détente et de liberté augmentent. Au niveau social, les contacts sociaux des malades se déroulent plus favorablement. Ceux-ci en entreprennent davantage, ce qui influence l’isolement et le sentiment de solitude ressenti.

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N Couture. Corpus, publication le 18 avril 2019, Université de Laval

Résumé de la thèse : « La maladie d’Alzheimer affecte un nombre grandissant de personnes au Québec et ailleurs dans le monde. Les impacts de la maladie sur les personnes qui en sont atteintes et sur leurs proches sont nombreux et les couples qui y sont confrontés rencontrent des défis qui leur sont spécifiques. Le conjoint se voit investi d’un rôle d’aidant qu’il endosse « naturellement ». Ainsi, l’union passe d’un rapport conjugal à une relation aidant-aidé. Les identités conjugale et individuelles sont donc menacées par l’arrivée de la maladie. Or, l’offre de services publics tient peu compte des réalités conjugales et s’adresse essentiellement aux individus. Pourtant, le bonheur est lié à la satisfaction conjugale et les bénéfices psychosociaux que procure la vie en couple sont plus grands que les coûts qui lui sont associés. C’est dans ce contexte que ce projet de recherche doctorale a été élaboré. Il vise d’abord à concevoir et à documenter une intervention psychosociale en art-thérapie auprès des couples touchés par la maladie d’Alzheimer. Puis, dans un deuxième temps, il cherche à saisir en profondeur l’expérience des couples qui ont bénéficié d’une telle intervention. Finalement, le projet souhaite porter un regard réflexif sur une pratique d’intervention qui allie deux identités professionnelles; le travail social et l’art-thérapie. Les cinq couples de participants ont été recrutés par le biais d’organismes communautaires qui s’adressent aux aînés. Une rencontre pré-intervention a d’abord eu lieu. Puis, l’intervention, inspirée de l’approche par le processus en art-thérapie, s’est déroulée au domicile des couples et s’est échelonnée sur une période de 10 semaines. Pendant les rencontres d’une durée de 60 à 120 minutes, les couples étaient invités à créer, parfois individuellement, parfois conjointement. Un rapport détaillé de chaque séance a été rédigé, constituant ainsi des récits des démarches vécues par les couples. Tous les couples ont également été conviés à tenir un journal de bord entre les séances. Une entrevue postintervention a ensuite permis de recueillir le vécu et les perceptions des couples sur leur expérience. Le contenu de cette dernière entrevue réalisée avec chaque couple a été enregistré et retranscrit pour l’analyse. En somme, plus de 80 heures d’intervention et de rencontres ont été réalisées auprès des couples. À ce corpus de données s’ajoutent le contenu des journaux de bord complétés hebdomadairement par trois des couples participants ainsi que plus de 90 oeuvres créées par les couples tout au long des séances. Finalement, un groupe de pairs a partagé sa compréhension des expériences vécues par les couples et contribué à l’analyse. Les échanges avec ce groupe ont aussi été enregistrés et retranscrits. Toutes ces données ont été analysées selon la méthode d’analyse par questionnement analytique développée par Paillé et Mucchielli (2012). Les conclusions suggèrent que l’art-thérapie est une approche d’intervention favorable à la consolidation des unions conjugales qui font face à la maladie d’Alzheimer. Certains couples ont exprimé avoir ressenti du plaisir, s’être rapprochés, avoir développé une sensibilité à la réalité de l’autre et avoir pu donner un sens à leur situation. La recherche permet de soumettre des hypothèses sur les modalités optimales de l’art-thérapie auprès de cette population ; elle suggère notamment de maintenir un outil, journal de bord ou autre, qui permet aux couples de s’exprimer entre les rencontres. Quelques pièges à éviter ont aussi été identifiés. Par exemple, certains conjoints parlent de leur proche devant lui. L’intervenant a intérêt à prévoir des mécanismes pour éviter que cela se produise; une rencontre individuelle avec chaque partenaire avant le début de la démarche conjugale serait une solution à envisager. La recherche a permis aussi d’identifier huit fonctions à l’expression artistique dans un contexte d’intervention psychosociale en art-thérapie : ludique, apaisante, expressive, libératrice, stimulante, révélatrice, identitaire et transformatrice. De plus, la recherche suggère que l’expression artistique est un outil de médiation du lien conjugal qui est affecté par la maladie d’Alzheimer et ce, à plusieurs niveaux. Bien qu’elle facilite la gestion des conflits, la médiation dépasse le rôle de l’arbitrage pour devenir un outil qui permet d’aller à la rencontre de soi, de l’autre, d’un nous qui est re-solidarisé face à la maladie. Finalement, le regard réflexif porté sur la double identité professionnelle de l’intervenante chercheure, travailleuse sociale et art-thérapeute, s’ouvre sur la perspective d’une identité globale transcendante : celle d’une intervenante.»

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Titre : L’art-thérapie audiovisuelle en addictologie : le montage vidéo, un outil pour accompagner les patients souffrant d’alcoolo-dépendance / Amélie Raguénès ; sous la direction de Frédéric Pinton. Mémoire ou thèse (version d’origine). Université de Poitiers. UFR de médecine et de pharmacie.

Résumé : « L’Organisation Mondiale de la Santé affirme que l’alcoolo-dépendance est une maladie à part entière, avec ses causes et ses manifestations biologiques et comportementales. Il ne s’agit pas dans ce travail de prétendre agir directement sur la pathologie, mais de mettre en place une prise en soin visant à soulager au mieux les conséquences qu’elle engendre, et en mesurer les effets par un protocole. Ce mémoire relate l’expérience de l’utilisation de l’art-thérapie audiovisuelle, précisément par le montage vidéo, auprès de patients en Centre de Soins de Suite et de Réadaptation spécialisé en Addictologie pour malades alcooliques. L’enjeu de cette étude est de mettre en lumière la pertinence d’un accompagnement dans ce domaine, au moyen d’un support peu développé encore en art-thérapie, ainsi que sa place dans le parcours de soin pluridisciplinaire bio-psycho-social.»

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