CHAMPS THÉRAPEUTIQUES

Nathalie Dame. Mémoire présenté à la Faculté́ des Lettres et des sciences humaines en vue de l’obtention du grade de maître ès arts (M.A.) en gérontologie. Université de Sherbrooke, avril 2019

Résumé : « Dans un contexte de vieillissement de la population québécoise, qui prévoit que 25% des habitants seront âgés de 65 ans et plus en 2030 (Institut de la Statistique du Québec, 2015) et sachant que les risques de développer un trouble neurocognitif majeur (TNCM) augmentent avec l’âge, le nombre de personnes aux prises avec un TNCM au Québec pourrait passer de 120 000 en 2015 à plus de 200 000 en 2030 (Bergman et al., 2009). Or, 90% des personnes souffrant de TNCM présentent des manifestations comportementales en plus de déficits cognitifs à un moment de leur parcours (Engasser et al., 2015). Deux catégories d’interventions existent pour la gestion des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) : les interventions pharmacologiques et les interventions non pharmacologiques (Benoit et al, 2005). Comme les écrits tendent à montrer que les interventions pharmacologiques génèrent des effets iatrogènes (Engasser et al, 2015, Cohen –Mansfield, 2103, Martini de Oliveira et al., 2015) et démontrent une efficacité limitée (Engasser et al, 2015), il importe donc d’intégrer des interventions non-pharmacologiques à la prise en charge de la clientèle aux prises avec un TNCM. Au Québec, dans le cadre du Plan Alzheimer, le Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) a émis toute une série de publications préconisant l’intégration et le suivi systématique d’approches non-pharmacologiques. La présente étude s’intéresse donc à l’intégration et au suivi d’approches non-pharmacologiques par la première ligne et vise quatre objectifs principaux: 1) Brosser le portrait actuel de la situation québécoise quant à l’utilisation, par les Groupes de Médecine Familiale (GMF) dans le cadre du Plan Alzheimer, des approches non-pharmacologiques lors de la prise en charge globale par les infirmières des personnes présentant un TNCM; 2) Évaluer la mise en œuvre des processus de prise en charge émis par le MSSS relatives à l’intégration et au suivi des approches non-pharmacologiques dans le cadre du Plan Alzheimer; 3) Identifier les facteurs facilitants et les obstacles à l’intégration, à la mise en œuvre et au suivi des approches non-pharmacologiques en GMF; 4) Dégager les potentiels supplémentaires d’intégration des approches non-pharmacologiques à l’intervention globale pour ces clientèles dans le contexte de la première ligne en GMF. Le type de devis utilisé pour la réalisation de cette étude est un devis mixte comprenant un volet quantitatif supporté par un questionnaire à choix multiples et réponses courtes rempli par 20 infirmières de GMF formées au Plan Alzheimer dans 6 régions du Québec et un volet qualitatif descriptif basé sur des entretiens semi-dirigés avec 4 infirmières ayant participé au volet quantitatif. L’analyse des données a montré qu’au moment de l’étude, les approches non-pharmacologiques étaient peu intégrées au traitement et encore moins suivies par les infirmières en GMF lors de la prise en charge de personnes présentant des TNCM associés à des SCPD et vivant à domicile. Il existe un écart significatif entre le processus clinique suggéré par le MSSS et la pratique des infirmières en GMF des régions participantes. Enfin la formation, les méthodes de travail, les bonnes pratiques, la collaboration des professionnels, l’organisation du travail, la connaissance des effets des approches non-pharmacologiques, la disponibilité et de l’accessibilité de celles-ci dans la communauté et le volet des aidants sont des éléments à considérer pour améliorer l’intégration et le suivi des approches non-pharmacologiques pour la clientèle présentant un TNCM en contexte domiciliaire.»

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Louise Balon. Évaluation auditive des capacités de traitement des émotions : piste pour améliorer le diagnostic d’autisme chez des patients déficients visuels. Sciences cognitives. 2019. ⟨dumas-02171027⟩

Résumé : « La déficience visuelle peut impacter différents aspects du développement ce qui soulève fréquemment des difficultés concernant le diagnostic de troubles du spectre autistique. Il nous a alors semblé important de chercher une piste pour faciliter ce diagnostic. L’objectif de l’étude était de mettre en évidence des différences dans le traitement des émotions en modalité auditive entre des sujets déficients visuels et des sujets porteurs de troubles du spectre autistique. Nous avions formulé l’hypothèse que les sujets porteurs de troubles du spectre autistique seraient significativement moins performants que les sujets déficients visuels. Pour répondre à cette question, nous avons créé un test en modalité auditive composé de trois épreuves : reconnaissance des émotions dans des phrases, reconnaissance des émotions dans des extraits musicaux, compréhension des émotions dans des scénarios sociaux. Les patients déficients visuels semblent plus performants que les patients porteurs de troubles du spectre autistique en particulier dans la compréhension des émotions ressenties par un personnage dans un scénario. Les résultats obtenus vont donc dans le sens de notre hypothèse. Toutefois, il convient de noter que l’expérience présentée n’a été réalisée qu’à titre préliminaire et que le faible nombre de sujets testés (30) ne permet pas de formuler une conclusion définitive. La différence observée permet tout de même d’affirmer la nécessité de développer des outils adaptés au diagnostic d’autisme dans un contexte de cécité afin d’éviter les erreurs de diagnostic et de proposer une prise en charge réellement adaptée aux besoins de chaque patient.»

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Géraldine Dehayes. Diplôme de Manager d’organismes à vocation sociale et culturelle.

Résumé : « L’adolescence est une période de changements considérables tant physiologiques que psychologiques. C’est une phase particulièrement importante de la socialisation, car c’est à ce stade que se construit la personnalité de l’individu, le sentiment de valeur personnelle qui est intimement lié à la socialisation. La pratique de l’improvisation théâtrale, notamment sous la forme du match d’improvisation, permettrait, durant cette étape importante de la vie, l’affirmation de soi dans le respect de l’autre, à travers les interactions (pairs, intervenants, public), mais également à travers les règles et les valeurs, qui font de cette forme de théâtre, une pratique si particulière. La LIFI (Ligue Française d’Improvisation) intervient auprès des jeunes, notamment en participant au Trophée d’impro Culture & Diversité, qui est un programme de pratique artistique autour du match d’improvisation théâtrale, destiné aux élèves scolarisés dans des collèges relevant de l’éducation prioritaire. Cette ligue transmet ses valeurs, telles que l’écoute, le partage, l’ouverture, la confiance, le plaisir, le fair-play, l’esprit d’équipe. Grâce aux ateliers de la LIFI et aux matchs du Trophée, j’ai essayé de comprendre quelles sont les conditions qui permettent à l’improvisation théâtrale, d’être un moyen de socialisation pour les adolescents.»

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Juline Le Grand. Amélioration des systèmes de reconnaissance de la parole des personnes âgées. Linguistique. 2012.

Résumé : « La Reconnaissance Automatique de la Parole est une technologie en plein essor dont l’utilisation pour l’aide aux personnes fragiles apparaît comme un domaine novateur et porteur d’espoirs. Ce mémoire a été réalisé dans ce contexte avec pour objectif d’évaluer l’état du système de reconnaissance de la parole destiné à des personnes âgées dans le cadre du projet CIRDO. Nous avons étudié, à partir des travaux précédents sur le sujet, les différences entre la parole dite âgée et non âgée ; les comportements du système, après adaptations, de manière approfondie sur le plan des phonèmes et classes de phonèmes ainsi que le décodage en mots pour de la parole âgée avec pour métrique le WER. Ces recherches nous ont permis de mieux comprendre le fonctionnement du système Sphinx3 et de trouver un paramétrage qui permette d’obtenir des résultats intéressants sur un corpus de voix âgées de parole lue et de parole spontanée, thème sur lequel seuls de très rares travaux existent.»

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Nada Kojovic, Marie Schaer. Université de Genève, Sécurité sociale CHHS, 2019

Résumé : « L’autisme se caractérise par une manière différente de regarder le monde dès le plus jeune âge, de sorte que le cerveau d’un enfant atteint d’autisme se développe différemment. Un diagnostic très précoce de ce trouble est donc primordial, afin d’intervenir pendant une période de plasticité cérébrale accrue.»

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Emmanuel Jory. Master MEEF 2nd degré 2018-2019, université de Lorraine.

Résumé : « : Introduite le 11 février 2005, la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation à la citoyenneté des personnes handicapées, consacrait le principe d’école inclusive en tant que priorité nationale. Quatorze ans plus tard, les profils des élèves présents dans un cadre ordinaire n’ont jamais été aussi hétérogènes, impliquant de nouvelles modalités d’accueil et la mise en place de pédagogies différenciées. La présente recherche propose d’explorer la faisabilité et les conséquences sur la construction de l’estime de soi de ces pratiques sur les élèves porteurs d’un trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité.»

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Royaume du Maroc. Ministère de l’Education Nationale de la Formation Professionnelle de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Objectifs du guide : « Ce guide vise à renforcer les capacités des enseignant.e.s dans le domaine de l’éducation pour l’inclusion en général et l’éducation des enfants en situation de handicap dans le cadre de cet enseignement en particulier, en leur fournissant les connaissances nécessaires dans ce domaine, des méthodologies opérationnelles et des procédures pratiques pouvant être consultées. Il envisage donc les objectifs fondamentaux suivants : Objectif 1 Aider l’enseignant.e à comprendre la perspective de l’éducation pour l’inclusion, en termes de fondements, de principes et de possibilités, afin de garantir le droit de tous les enfants à apprendre. Objectif 2 Fournir à l’enseignant.e les approches, les savoirs et les savoir-faire pour gérer une classe inclusive et réaliser les activités éducatives, en prenant en compte les besoins spéciaux de chaque catégorie d’apprenant.e.s dans la classe. Objectif 3 Former l’enseignant.e à évaluer l’impact de l’inclusion sur la promotion de ses pratiques professionnelles et sur l’apprentissage et l’acquisition des apprenant.e.s.»

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Marion Nerva, Énora Ninon. Étude de la compréhension de la prosodie dans la maladie d’Alzheimer. Sciences cognitives. 2013.

Résumé : « La maladie d’Alzheimer entraîne une détérioration progressive de la compréhension de la communication verbale et non verbale, et notamment de la prosodie. Nous avons émis l’hypothèse que la prosodie serait préservée jusqu’à un certain stade de la maladie et pourrait prolonger la communication des malades. Nous avons proposé à 40 patients Alzheimer un test étalonné d’évaluation de la prosodie émotionnelle et linguistique. Il a été montré que la perception de la prosodie est déficitaire par rapport aux individus témoins. Toutefois, elle favorise la compréhension des messages, tout comme les indices sémantique et syntaxique. La colère, la tristesse, les énoncés interrogatifs et déclaratifs resteraient à terme mieux reconnus que la joie et les énoncés exclamatifs. Ces éléments de communication non verbale constituent donc des pistes à exploiter pour l’amélioration de la communication et du confort des patients et de leur entourage.»

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R Gil, E-M Arroyo-Anllo. ScienceDirect, NPG Neurologie – Psychiatrie – Gériatrie. Volume 19, Issue 112, Août 2019, pages 233-240

Résumé :  « Les émotions mobilisent la « puissance d’agir » de l’être humain, interviennent dans les prises de décision, sont des auxiliaires de la mémorisation et des outils de la communication par les mimiques émotionnelles, la prosodie émotionnelle, la gestualité. Les émotions sont aussi des composantes de l’identité de la personne humaine. Les émotions sont « ressenties » de manière désagréable (inquiétude, peur, agressivité) ou agréable (bien-être). Chez la personne atteinte de maladie d’Alzheimer les perturbations émotionnelles peuvent entraîner de la dépression, de l’agressivité, de l’apathie. La famille, les soignants doivent tenir compte de l’expression de leurs propres émotions en présence des personnes malades. Les émotions peuvent aussi favoriser la résurgence de souvenirs, favoriser la communication avec l’entourage, renforcer la conscience de Soi. Ainsi la maladie d’Alzheimer ne peut se résumer en la description de troubles cognitifs et de troubles du comportement d’évolution progressive. Elle peut encore moins se résumer dans les résultats de quelques tests et échelles sans doute nécessaires mais réducteurs. L’évaluation et l’accompagnement doivent aussi tenir compte de la dimension émotionnelle de la personne humaine et de la manière dont la maladie d’Alzheimer altère ou préserve les émotions. L’approche neuropsychologique et l’approche humaniste de la maladie doivent désormais s’associer dans le cadre d’une éthique performative, soucieuse de modifier les pratiques professionnelles en tenant compte de la personne humaine dans sa plénitude.»

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Marion Durand, Haute Ecole de Santé Vaud – HESAV, Sage-femme, Bachelor 2018, 86 pages

Résumé:

« Aujourd’hui, de nombreuses femmes souhaitent accoucher de manière physiologique. Cela explique la recrudescence des maisons de naissances et l’utilisation grandissante des méthodes non pharmacologiques et alternatives. Objectifs : Explorer la littérature actuelle au sujet de l’efficacité, la satisfaction et la sécurité des méthodes non pharmacologiques face à la douleur des femmes pendant le travail de l’accouchement, afin d’évaluer si elles sont recommandables en maison de naissance. Méthode de recherche : Une recherche de littérature a été effectuée dans six bases de données : The Cochrane Library, JBI, CINHAL, Medline, MIDIRS et PsycINFO. Critères de sélection : Quatre revues systématiques, trois études primaires et deux méta-analyses ont été sélectionnées pour ce travail. Elles ont analysé : l’acupressure, l’acupuncture, l’aromathérapie, l’homéopathie, l’hypnose, le massage, les méthodes manuelles thermiques, la musicothérapie, la relaxation et la TENS. Collecte et analyse des données : L’extraction des données et l’analyse des résultats a été effectuée au moyen de grilles de lecture adaptées de PRISMA et CONSORT. Principaux résultats : Les méthodes non pharmacologiques ont démontré pour la plupart une efficacité nuancée pour la gestion de la douleur du travail. Cependant, la satisfaction des femmes a été mise en évidence. Enfin, ces méthodes n’ont pas montré d’influence significative sur la sécurité maternelle et néonatale. Conclusion : La littérature actuelle ne met pas en évidence de résultats contre-indiquant l’utilisation des méthodes non pharmacologiques pour la gestion de la douleur du travail et de l’accouchement.»

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