MALADIES NEURO-DÉGÉNÉRATIVES

The Medical Letter on Drugs and Therapeutics; Chene-Bourg Vol. 39, N° 26,  (Dec 15, 2017): 197-203.

Extrait de l’article :  « Les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson (MP) sont principalement dus à la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substance noire. Les symptômes non moteurs de la maladie seraient dus à la dégénérescence d’autres systèmes de neurotransmission…»

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Daniela Andriuta, Momar Diouf, Martine, Roussel, Olivier Godefroy. ScienceDirect, Revue Neurologique volume 175, supplément1, avril 2019, p55

Résumé : « Introduction : Le ralentissement des temps de réaction simples (TRS) est documenté dans la maladie d’Alzheimer (MA) au stade de troubles neurocognitifs (TNC) majeur mais demeure controversé au stade de TNC mineur (TNCm).

Objectifs : Nous avons réalisé une revue de la littérature et conduit une méta-analyse afin d’évaluer la ralentissement des TRS dans le TNCm.

Patients et Méthodes :Nous avons sélectionné tous les articles évaluant les TRS dans le TNCm, dans les quels les données des TRS, de l’âge, du niveau d’éduction étaient disponibles (7 études). Nous avons conduit une méta-analyse selon le modèle à effets aléatoires pour prendre en compte l’hétérogénéité des études.

Résultats :Les études sélectionnées comportaient 327 patients avec un TNCm et 468 témoins sains. Dans le groupe des TNCm l’âge moyen était de 68,2 ans, le MMSE moyen de 26,4, le nombre d’années de scolarité moyen de 11,6. Dans le groupe des témoins sains l’âge moyen était de 72,3 ans, le MMSE moyen de 28,4, le nombre d’années de scolarité moyen de 12,2. Le TRS moyen était significativement plus ralentie dans le groupe des TNCm que dans le groupe témoins (p = 0,0217).

Discussion :Cette première méta-analyse a clairement montré le ralentissement des TRS dans le TNCm. L’origine de ce ralentissement (perceptivo-motrice ou attentionnelle) et son corrélat anatomique sont à déterminer. La principale limite de ce travail est le petit nombre études incluses, mais malgré cela, le résultat était clair.

Conclusion :Dans le TNCm (un stade précoce de la MA) les TRS sont ralentis. Des futures études évaluant la valeur de ce ralentissement pour identifier une MA prodromale sont nécessaires.»

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Jennifer Oliver. Prise en charge d’une personne démente en fin de vie et de sa famille : rôle d’une psychologue en service spécifique Alzheimer. Médecine humaine et pathologie. 2015. <dumas-01250691

Extrait de l’introduction :  « La démarche de formation en accompagnement et fin de vie s’ancre sur un besoin fondamental de réfléchir à la fin de la vie des personnes que je rencontre. Il me semble que l’évolution historique des maisons de retraite est très singulière et a amené une difficulté dans la manière de prendre en charge les résidents. De mouroirs où les personnes au bout de leur vie dépérissaient, le plus souvent dans la solitude et trop souvent dans la violence, les établissements sont aujourd’hui des prestataires de services, encadrés par la loi 2002-2 1 visant à 1 Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale. 6 éradiquer les comportements de maltraitance, en remettant les personnes en situation d’acteur de son « projet de vie ». Et c’est sur ce tableau plein de promesses que survient « l’injonction » des directives anticipées. Ainsi ces directives sont souvent négligées, remplies rapidement, voir même oubliées, pour d’évidentes raisons, me semble-t-il, d’évitement. Car comment s’occuper en même temps de la vie et de la mort de quelqu’un ? Ce postulat, s’il n’est pas approfondi et réfléchi, ne peut aboutir qu’à un oubli de cet aspect important du travail de soignant en maison de retraite : les résidents vont mourir. Il est d’ailleurs intéressant pour moi de remarquer qu’il m’a fallu plusieurs semaines de D.U. pour admettre ma légitimité au sein de cette formation ; je pensais qu’il n’y avait pas de situations palliatives en EHPAD. Mon récit de situation complexe authentique relate cette difficulté à envisager la mort à un niveau institutionnel, et à travailler en équipe lorsque la situation « dérape ».»

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Nathalie Dame. Mémoire présenté à la Faculté́ des Lettres et des sciences humaines en vue de l’obtention du grade de maître ès arts (M.A.) en gérontologie. Université de Sherbrooke, avril 2019

Résumé : « Dans un contexte de vieillissement de la population québécoise, qui prévoit que 25% des habitants seront âgés de 65 ans et plus en 2030 (Institut de la Statistique du Québec, 2015) et sachant que les risques de développer un trouble neurocognitif majeur (TNCM) augmentent avec l’âge, le nombre de personnes aux prises avec un TNCM au Québec pourrait passer de 120 000 en 2015 à plus de 200 000 en 2030 (Bergman et al., 2009). Or, 90% des personnes souffrant de TNCM présentent des manifestations comportementales en plus de déficits cognitifs à un moment de leur parcours (Engasser et al., 2015). Deux catégories d’interventions existent pour la gestion des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD) : les interventions pharmacologiques et les interventions non pharmacologiques (Benoit et al, 2005). Comme les écrits tendent à montrer que les interventions pharmacologiques génèrent des effets iatrogènes (Engasser et al, 2015, Cohen –Mansfield, 2103, Martini de Oliveira et al., 2015) et démontrent une efficacité limitée (Engasser et al, 2015), il importe donc d’intégrer des interventions non-pharmacologiques à la prise en charge de la clientèle aux prises avec un TNCM. Au Québec, dans le cadre du Plan Alzheimer, le Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) a émis toute une série de publications préconisant l’intégration et le suivi systématique d’approches non-pharmacologiques. La présente étude s’intéresse donc à l’intégration et au suivi d’approches non-pharmacologiques par la première ligne et vise quatre objectifs principaux: 1) Brosser le portrait actuel de la situation québécoise quant à l’utilisation, par les Groupes de Médecine Familiale (GMF) dans le cadre du Plan Alzheimer, des approches non-pharmacologiques lors de la prise en charge globale par les infirmières des personnes présentant un TNCM; 2) Évaluer la mise en œuvre des processus de prise en charge émis par le MSSS relatives à l’intégration et au suivi des approches non-pharmacologiques dans le cadre du Plan Alzheimer; 3) Identifier les facteurs facilitants et les obstacles à l’intégration, à la mise en œuvre et au suivi des approches non-pharmacologiques en GMF; 4) Dégager les potentiels supplémentaires d’intégration des approches non-pharmacologiques à l’intervention globale pour ces clientèles dans le contexte de la première ligne en GMF. Le type de devis utilisé pour la réalisation de cette étude est un devis mixte comprenant un volet quantitatif supporté par un questionnaire à choix multiples et réponses courtes rempli par 20 infirmières de GMF formées au Plan Alzheimer dans 6 régions du Québec et un volet qualitatif descriptif basé sur des entretiens semi-dirigés avec 4 infirmières ayant participé au volet quantitatif. L’analyse des données a montré qu’au moment de l’étude, les approches non-pharmacologiques étaient peu intégrées au traitement et encore moins suivies par les infirmières en GMF lors de la prise en charge de personnes présentant des TNCM associés à des SCPD et vivant à domicile. Il existe un écart significatif entre le processus clinique suggéré par le MSSS et la pratique des infirmières en GMF des régions participantes. Enfin la formation, les méthodes de travail, les bonnes pratiques, la collaboration des professionnels, l’organisation du travail, la connaissance des effets des approches non-pharmacologiques, la disponibilité et de l’accessibilité de celles-ci dans la communauté et le volet des aidants sont des éléments à considérer pour améliorer l’intégration et le suivi des approches non-pharmacologiques pour la clientèle présentant un TNCM en contexte domiciliaire.»

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Marion Nerva, Énora Ninon. Étude de la compréhension de la prosodie dans la maladie d’Alzheimer. Sciences cognitives. 2013.

Résumé : « La maladie d’Alzheimer entraîne une détérioration progressive de la compréhension de la communication verbale et non verbale, et notamment de la prosodie. Nous avons émis l’hypothèse que la prosodie serait préservée jusqu’à un certain stade de la maladie et pourrait prolonger la communication des malades. Nous avons proposé à 40 patients Alzheimer un test étalonné d’évaluation de la prosodie émotionnelle et linguistique. Il a été montré que la perception de la prosodie est déficitaire par rapport aux individus témoins. Toutefois, elle favorise la compréhension des messages, tout comme les indices sémantique et syntaxique. La colère, la tristesse, les énoncés interrogatifs et déclaratifs resteraient à terme mieux reconnus que la joie et les énoncés exclamatifs. Ces éléments de communication non verbale constituent donc des pistes à exploiter pour l’amélioration de la communication et du confort des patients et de leur entourage.»

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R Gil, E-M Arroyo-Anllo. ScienceDirect, NPG Neurologie – Psychiatrie – Gériatrie. Volume 19, Issue 112, Août 2019, pages 233-240

Résumé :  « Les émotions mobilisent la « puissance d’agir » de l’être humain, interviennent dans les prises de décision, sont des auxiliaires de la mémorisation et des outils de la communication par les mimiques émotionnelles, la prosodie émotionnelle, la gestualité. Les émotions sont aussi des composantes de l’identité de la personne humaine. Les émotions sont « ressenties » de manière désagréable (inquiétude, peur, agressivité) ou agréable (bien-être). Chez la personne atteinte de maladie d’Alzheimer les perturbations émotionnelles peuvent entraîner de la dépression, de l’agressivité, de l’apathie. La famille, les soignants doivent tenir compte de l’expression de leurs propres émotions en présence des personnes malades. Les émotions peuvent aussi favoriser la résurgence de souvenirs, favoriser la communication avec l’entourage, renforcer la conscience de Soi. Ainsi la maladie d’Alzheimer ne peut se résumer en la description de troubles cognitifs et de troubles du comportement d’évolution progressive. Elle peut encore moins se résumer dans les résultats de quelques tests et échelles sans doute nécessaires mais réducteurs. L’évaluation et l’accompagnement doivent aussi tenir compte de la dimension émotionnelle de la personne humaine et de la manière dont la maladie d’Alzheimer altère ou préserve les émotions. L’approche neuropsychologique et l’approche humaniste de la maladie doivent désormais s’associer dans le cadre d’une éthique performative, soucieuse de modifier les pratiques professionnelles en tenant compte de la personne humaine dans sa plénitude.»

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Solenne Arnaud. La désorientation spatio-temporelle chez la personne âgée ayant la maladie d’Alzheimer : l’apport de la psychomotricité dans la prise en charge des troubles psycho-comportementaux. Psychologie. 2019. ⟨dumas-02177976⟩

Résumé :  « Une des manifestations de la maladie d’Alzheimer est la désorientation spatio-temporelle, en lien avec l’atteinte cérébrale et les troubles mnésiques. Cette désorientation peut être à l’origine de troubles psycho-comportementaux et rendre la communication difficile entre la personne âgée et son entourage. Pourquoi une personne âgée ayant la maladie d’Alzheimer est désorientée dans le temps et dans l’espace ? Comment entrer en relation et communiquer avec elle ? Comment l’accompagner dans les moments de troubles psycho-comportementaux ? Quel est le rôle de la psychomotricité auprès de la personne âgée désorientée au sein d’une Unité d’Hébergement Renforcée (UHR) ? Dans ce mémoire, il s’agit d’une réflexion théorique et clinique sur les causes et les manifestations de la désorientation spatio-temporelle chez la personne âgée ayant la maladie d’Alzheimer. Ensuite, je développerai l’apport de la psychomotricité dans la communication verbale et non verbale avec la personne âgée, ainsi que la prise en charge des troubles psycho-comportementaux.»

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Valérie Pottier. Prosodie émotionnelle dans la maladie d’Alzheimer : apport des stimulations multi sensorielles via les nouvelles technologies. Médecine humaine et pathologie. 2016. ffdumas-01487947f

Introduction du mémoire : « Avec l’augmentation de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, le nombre de démences de type Alzheimer et troubles apparentés ne cessent de s’accroitre. En effet, cette maladie neurodégénérative représente la majorité des cas de démences en France. Plus de 900 000 personnes souffrent actuellement de cette pathologie. Les répercussions de la maladie d’Alzheimer sont multiples et touchent différentes sphères parmi lesquelles le fonctionnement cognitif. La perte de mémoire est d’ailleurs le trouble le plus marquant. En l’occurrence, les troubles mnésiques sont multiples et évoluent en fonction de l’évolution de la pathologie. Parallèlement aux déficits mnésiques, la maladie d’Alzheimer touche d’autres sphères cognitives telles que les fonctions exécutives qui permettent à l’individu de s’adapter à son environnement et de faire face aux situations nouvelles et complexes. Elles sont, pour une grande part, à l’origine de la perte d’autonomie de la personne. L’ensemble des troubles psychologiques, cognitifs et comportementaux liés à la maladie entrainent la souffrance psychique du malade. Les altérations thymiques dont il souffre semblent accentuées par des difficultés à traiter les émotions et notamment à les produire. Or l’échange d’émotions constitue un véritable moyen de communication, d’autant plus important lorsque le langage est altéré. A l’heure actuelle, aucun traitement pharmacologique ne permet d’enrailler de façon définitive la maladie. Bien que certains médicaments permettent de ralentir la progression des déclins et d’améliorer la qualité de vie des malades, les espoirs thérapeutiques se tournent davantage vers les traitements non médicamenteux. Ainsi différentes thérapies innovantes ont été développées, parmi lesquelles les stimulations centrées sur la cognition, dont l’objectif est de stabiliser voire d’améliorer le fonctionnement cognitif grâce à un entraînement répété des fonctions cognitives. Les interventions centrées sur la réminiscence de souvenirs et le travail émotionnel constituent également une piste thérapeutique prometteuse. Parmi celles-ci on trouve l’aromathérapie et la musicothérapie. Dans cette perspective, notre étude consiste à comparer les performances d’une patiente atteinte de la maladie d’Alzheimer à un sujet âgé présentant un syndrome de fragilité dans une tache de production de prosodie émotionnelle. Nous nous sommes également intéressées au syndrome de fragilité car celui-ci mettait en avant un état d’instabilité avec un risque de perte fonctionnelle ou de majoration de la perte fonctionnelle. Il est donc intéressant d’observer si les stimulations sensorielles ont un impact sur ce dernier, tant du point de vue cognitif qu’au niveau de la prosodie émotionnelle. Notre objectif est de déterminer si suite aux stimulations sensorielles une évolution de la production émotionnelle est possible.»

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Victoria Fournier. De la mémoire, en corps. La mémoire dans la maladie d’Alzheimer : les perspectives psychomotrices. Psychologie. 2019. ⟨dumas-02178136⟩

Résumé :  « Il existe différentes mémoires et que toutes ne sont pas concernées, au même degré, par l’avancée de la maladie d’Alzheimer. Les souvenirs ne s’effacent pas, cependant, l’encodage, le stockage et la restitution de ces souvenirs deviennent de plus en plus difficiles en raison de la destruction neuronale. La personne possède des voies d’accès aux souvenirs qui sont émotionnelles, sensorielles, motrices, c’est-à-dire celles qui a trait à la mémoire corporelle. Cette mémoire du corps est présente dès la prime enfance et est conservée dans l’avancée de la maladie d’Alzheimer. Ainsi, c’est par des médiations sensorielles, motrices que la psychomotricité va permettre à la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer de retrouver des sensations connues et contenantes pour elle, et ce malgré l’évolution de la perte mnésique. Outre le fait de permettre la récupération de souvenirs anciens, la psychomotricité doit intervenir concernant les conséquences de cette fragilisation mnésique. En effet, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, les troubles mnésiques ébranlent la construction identitaire, le schéma corporel, les repères spatio-temporels et le sentiment de continuité et de sécurité du monde environnant. »

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Camille Kartheuser, mémoire de master en sciences psychologiques, 2017-2018. Université de Liège.

Introduction du mémoire : « A l’heure actuelle, on observe un vieillissement de la population mondiale notamment dû à l’amélioration des conditions de vie et des soins de santé, ce qui permet aux individus de vivre plus longtemps et en meilleure santé. En revanche, cet allongement de l’espérance de vie conduit également à une augmentation de la probabilité de développer une démence (World Health Organization, 2012). En effet, le risque d’être atteint d’une démence augmente significativement avec l’âge. Selon l’Alzheimer’s Disease International (2015), 46,8 millions de personnes étaient atteintes de démence en 2015 et ce nombre atteindra les 131,5 millions en 2050. Ce qui signifie que le nombre de cas de démence va presque doubler tous les 20 ans. En Europe, la prévalence est estimée à 4,7% au-delà de 60 ans et atteint environ 30% à l’âge de 85 ans (Alzheimer’s Disease International, 2015). Nous sommes donc face à un problème sociétal majeur. Dès lors, il est nécessaire de compter sur l’aide fournie par les proches de ces personnes dépendantes, ceux-ci sont des acteurs centraux de notre société actuelle. La prise en charge du proche est un chemin de vie pour l’aidant, pour certains ce chemin est de l’ordre de l’engagement personnel tandis que pour d’autres, il est la continuité d’un parcours de vie. Toutefois, l’aide fournie quotidiennement au proche n’est pas toujours une tâche aisée et peut engendrer diverses répercussions sur la vie de l’aidant. La littérature s’est principalement focalisée sur le sentiment de charge tandis que les facteurs émotionnels ont reçu moins d’attention. Pourtant, Dupuis (2002) soutient que l’une des expériences les plus douloureuses pour l’aidant est de faire face aux différentes pertes engendrées par la progression de la maladie, et notamment sa perte psychologique (ou notion de « perte ambiguë » décrit par Boss (1999)). L’objectif de ce travail est donc de mieux comprendre ces composantes émotionnelles du vécu des aidants proches afin de les aider et les soutenir au mieux. Dès lors, nous analyserons l’évolution du sentiment de perte ambiguë et du pré-deuil au cours de la progression de la maladie du proche, leurs facteurs prédicteurs ainsi que leurs conséquences sur le sentiment de charge.»

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