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Inès Leclercq. La compréhension de la métaphore chez l’adolescent dysphasique. Médecine humaine et pathologie. 2013. ffdumas-01504589f

Résumé : « « Il tombe des cordes », « il a perdu le nord », « cet enfant est un cochon »… Quotidiennement, nous faisons usage de métaphores comme celles que nous avons citées. Ainsi, de par la fréquence d’utilisation du langage métaphorique, son accès est essentiel dans la vie courante. Dans le cadre de cette recherche, nous nous sommes intéressée à la dysphasie qui est décrite comme un trouble sévère et spécifique de l’acquisition du langage. Constatant les difficultés de maîtrise du langage oral éprouvées par les dysphasiques, nous avons cherché à déterminer si la compréhension d’un langage métaphorique leur est possible. Dans ce travail, nous nous sommes également attachée à mettre en évidence la façon dont ils appréhendent les métaphores. De façon théorique, nous nous sommes consacrée dans un premier temps, à la description des étapes d’acquisition du langage oral afin de pouvoir ensuite détailler les difficultés propres aux sujets dysphasiques. Enfin, nous avons tenté de délimiter le concept de métaphore. Nous avons donc orienté notre recherche sur la compréhension des métaphores à travers deux épreuves proposées à trente adolescents dysphasiques. L’analyse des résultats obtenus en interprétation met en évidence qu’une part importante d’adolescents se situe au-dessus du seuil de pathologie. Nous remarquons que les métaphores mal interprétées ne sont, en majorité, pas comprises de façon littérale. Nous constatons également que les capacités de compréhension peuvent varier en fonction de la métaphore elle-même ou du type de métaphore présenté.»

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Marion Nerva, Énora Ninon. Étude de la compréhension de la prosodie dans la maladie d’Alzheimer. Sciences cognitives. 2013.

Résumé : « La maladie d’Alzheimer entraîne une détérioration progressive de la compréhension de la communication verbale et non verbale, et notamment de la prosodie. Nous avons émis l’hypothèse que la prosodie serait préservée jusqu’à un certain stade de la maladie et pourrait prolonger la communication des malades. Nous avons proposé à 40 patients Alzheimer un test étalonné d’évaluation de la prosodie émotionnelle et linguistique. Il a été montré que la perception de la prosodie est déficitaire par rapport aux individus témoins. Toutefois, elle favorise la compréhension des messages, tout comme les indices sémantique et syntaxique. La colère, la tristesse, les énoncés interrogatifs et déclaratifs resteraient à terme mieux reconnus que la joie et les énoncés exclamatifs. Ces éléments de communication non verbale constituent donc des pistes à exploiter pour l’amélioration de la communication et du confort des patients et de leur entourage.»

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Marie Chavanis. L’association sémantique chez l’enfant avec un trouble envahissant du développement. Médecine humaine et pathologie. 2014. 122 pages, 52 références bibliographiques Mémoire d’orthophonie – UNS / Faculté de Médecine

Résumé : « Certaines études supposent que l’enfant avec un trouble envahissant du développement est victime d’une rupture entre le signe et le référent, ainsi que de troubles de la mémoire sémantique. Nous nous sommes donc intéressés à leurs procédés sémantiques et nous avons élaboré un test permettant de les évaluer. Pour aborder cette analyse, nous avons choisi une population de dix enfants avec un trouble envahissant du développement entre 7 ans et 12 ans appariée à une population de dix enfants témoins. Notre test est basé sur une épreuve de définition de mots et une épreuve d’associations sémantiques. Grâce à lui, nous avons pu recueillir les stratégies d’associations entre les deux populations. Nous avons ensuite comparé les résultats à partir d’une analyse statistique et d’un tableau de cotation regroupant plusieurs catégories de stratégies d’associations (les événements, les définitions fonctionnelles, les définitions visuelles, la catégorisation, les sensations ou sentiments et les éléments paralangagiers). Ainsi, il fût possible de confronter quantitativement et qualitativement les différentes stratégies des deux populations. Nous avons ensuite pu mettre en exergue les stratégies similaires et différentes, mais aussi mettre en évidence des particularités dans le langage de l’enfant TED. La comparaison des résultats indique que les stratégies associatives sont sensiblement les mêmes entre les deux populations. Cependant, les enfants avec un trouble envahissant du développement auront tendance à faire beaucoup plus d’interprétations personnelles avec un manque de décentration lors des associations sémantiques, celles-ci restent donc imprévisibles car très personnelles. Ce test, montre également que l’enfant avec un trouble envahissant du développement n’associe pas un mot à un référent connu de tous, il y aurait donc une rupture du signe. Les résultats trouvés nous permettent d’envisager un défaut d’abstraction et de catégorisation chez l’enfant TED, ainsi qu’un défaut de pragmatique. »

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