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A Cognet, C Masson. ScienceDirect, Dans « l’évolution psychiatrique », 13 juin 2019

Résumé : « Objectifs : Les auteurs cherchent à mettre en lumière certains des mécanismes psychiques qui soutiennent une mise en sens de la mort, au travers, en particulier, d’objets à haute valeur symbolique comme liens entre les morts et les (sur)vivants.

Méthode : Dans cet article clinique, de méthodologie heuristique, nous associerons l’analyse d’une situation clinique de mort anténatale, paradigmatique des deuils à risque pathologique, et celle de la création artistique du plasticien Michel Nedjar, en lien avec le génocide juif.

Résultats : Le traitement psychique de la perte d’un être aimé est l’occasion d’un risque psychopathologique important. Si les rites funéraires (religieux ou laïques), le soutien des proches et de la communauté permettent, dans bien des cas, d’offrir aux endeuillés un cadre propice à l’accomplissement de processus de deuil suffisants pour continuer à vivre avec la perte (et non pas à vivre sans le disparu), certaines situations particulièrement traumatiques interdisent l’accès à un deuil non pathologique.

Discussion : Les auteurs seront amenés à réinterroger l’exclusivité du modèle freudien de Deuil et Mélancolie et à s’appuyer sur le modèle théorique winnicottien des phénomènes transitionnels pour éclairer les processus psychiques à l’œuvre.

Conclusions : La créativité à l’œuvre dans ces deux situations maintient une certaine distinction : sublimation du côté de l’artiste, résurgence des phénomènes transitionnels du côté de l’individu endeuillé.»

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