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Jennifer Oliver. Prise en charge d’une personne démente en fin de vie et de sa famille : rôle d’une psychologue en service spécifique Alzheimer. Médecine humaine et pathologie. 2015. <dumas-01250691

Extrait de l’introduction :  « La démarche de formation en accompagnement et fin de vie s’ancre sur un besoin fondamental de réfléchir à la fin de la vie des personnes que je rencontre. Il me semble que l’évolution historique des maisons de retraite est très singulière et a amené une difficulté dans la manière de prendre en charge les résidents. De mouroirs où les personnes au bout de leur vie dépérissaient, le plus souvent dans la solitude et trop souvent dans la violence, les établissements sont aujourd’hui des prestataires de services, encadrés par la loi 2002-2 1 visant à 1 Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale. 6 éradiquer les comportements de maltraitance, en remettant les personnes en situation d’acteur de son « projet de vie ». Et c’est sur ce tableau plein de promesses que survient « l’injonction » des directives anticipées. Ainsi ces directives sont souvent négligées, remplies rapidement, voir même oubliées, pour d’évidentes raisons, me semble-t-il, d’évitement. Car comment s’occuper en même temps de la vie et de la mort de quelqu’un ? Ce postulat, s’il n’est pas approfondi et réfléchi, ne peut aboutir qu’à un oubli de cet aspect important du travail de soignant en maison de retraite : les résidents vont mourir. Il est d’ailleurs intéressant pour moi de remarquer qu’il m’a fallu plusieurs semaines de D.U. pour admettre ma légitimité au sein de cette formation ; je pensais qu’il n’y avait pas de situations palliatives en EHPAD. Mon récit de situation complexe authentique relate cette difficulté à envisager la mort à un niveau institutionnel, et à travailler en équipe lorsque la situation « dérape ».»

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