ENFANCE ET ADOLESCENCE
Delor Mercedes, Lenoir Marie-Hélène, « Prévention des difficultés de communication chez le jeune enfant. Un dispositif parents-enfants à travers un partenariat PMI-CMP », Le Journal des psychologues, 2019/8 (n° 370), p. 66-71. DOI : 10.3917/jdp.370.0066. URL : https://www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2019-8-page-66.htm
Résumé : « Comment accompagner les parents lorsque leur jeune enfant présente des difficultés de communication ? Se situant entre soin et prévention, un groupe parents-enfants d’éveil au langage, mis en place depuis 15 ans grâce à un partenariat Pmi-Cmp, semble être une réponse aux inquiétudes parentales et aux difficultés de leurs enfants. Présentation de ce dispositif surnommé « Les copains de Pilou ».
En Pmi (Protection maternelle infantile), notre pratique de psychologue clinicienne s’inscrit dans des missions de prévention et de protection de l’enfance. Notre travail en prévention implique proximité et continuité auprès des familles puisqu’il s’agit pour nous de repérer leurs compétences et leurs ressources et d’être au plus près de la relation parents-enfant, notamment par notre présence en consultation infantile avec puéricultrice et médecin. Notre spécificité au sein de l’équipe pluridisciplinaire est de prendre en compte la réalité psychique de la personne et de reconnaître l’enfant comme être de parole.
Depuis de nombreuses années, la recherche a montré que « le petit d’homme est phylogénétiquement programmé pour être d’emblée réceptif à la voix humaine et à la parole » et pour accéder peu à peu au langage (Mauvais, 2016). Si, aujourd’hui, personne ne conteste la nécessité de parler à un enfant dès ou avant même sa naissance, notre pratique en consultation infantile nous amène cependant à rencontrer des enfants pour lesquels la mise en place du langage n’est pas aisée.»
Géraldine Dehayes. Diplôme de Manager d’organismes à vocation sociale et culturelle.
Résumé : « L’adolescence est une période de changements considérables tant physiologiques que psychologiques. C’est une phase particulièrement importante de la socialisation, car c’est à ce stade que se construit la personnalité de l’individu, le sentiment de valeur personnelle qui est intimement lié à la socialisation. La pratique de l’improvisation théâtrale, notamment sous la forme du match d’improvisation, permettrait, durant cette étape importante de la vie, l’affirmation de soi dans le respect de l’autre, à travers les interactions (pairs, intervenants, public), mais également à travers les règles et les valeurs, qui font de cette forme de théâtre, une pratique si particulière. La LIFI (Ligue Française d’Improvisation) intervient auprès des jeunes, notamment en participant au Trophée d’impro Culture & Diversité, qui est un programme de pratique artistique autour du match d’improvisation théâtrale, destiné aux élèves scolarisés dans des collèges relevant de l’éducation prioritaire. Cette ligue transmet ses valeurs, telles que l’écoute, le partage, l’ouverture, la confiance, le plaisir, le fair-play, l’esprit d’équipe. Grâce aux ateliers de la LIFI et aux matchs du Trophée, j’ai essayé de comprendre quelles sont les conditions qui permettent à l’improvisation théâtrale, d’être un moyen de socialisation pour les adolescents.»
Emmanuel Jory. Master MEEF 2nd degré 2018-2019, université de Lorraine.
Résumé : « : Introduite le 11 février 2005, la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation à la citoyenneté des personnes handicapées, consacrait le principe d’école inclusive en tant que priorité nationale. Quatorze ans plus tard, les profils des élèves présents dans un cadre ordinaire n’ont jamais été aussi hétérogènes, impliquant de nouvelles modalités d’accueil et la mise en place de pédagogies différenciées. La présente recherche propose d’explorer la faisabilité et les conséquences sur la construction de l’estime de soi de ces pratiques sur les élèves porteurs d’un trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité.»
Paquette Mélissa, Terradas Miguel M, Chazan Saralea E. et al., « Les représentations d’attachement, les relations d’objet et le jeu des enfants victimes de mauvais traitements », Bulletin de psychologie, 2019/3 (Numéro 561), p. 163-179. DOI : 10.3917/bupsy.561.0163. URL : https://www.cairn.info/revue-bulletin-de-psychologie-2019-3-page-163.htm
Résumé : « Les auteurs de cette étude visent à décrire les représentations d’attachement, les relations d’objet, ainsi que le jeu de quinze enfants d’âge scolaire, ayant vécu des traumas relationnels précoces, à l’aide de deux situations de jeu, l’une structurée et l’autre libre. Deux instruments, les histoires d’attachement à compléter et le Children’s Play Therapy Instrument, ont permis d’analyser les représentations de l’enfant. Les résultats obtenus suggèrent que ces enfants ont des représentations soutenantes et non-rejetantes de leurs figures parentales, alors que leurs représentations des relations d’objet tendent à être plus immatures que matures. Toutefois, cette différence n’atteint pas le seuil de significativité statistique.»
Acheter l’article
Emmanuelle Toussaint, Fabien Bacro, Agnès Florin et Benoît Schneider, dans Devenir 2019/2 (Vol. 31), pages 165 à 185. Mis en ligne sur Cairn.info le 03/07/2019, https://doi.org/10.3917/dev.192.0165
Résumé : « L’amélioration du bien-être des enfants est une préoccupation majeure des politiques publiques. En protection de l’enfance, la question du bien-être des enfants confiés a également commencé à susciter depuis peu une attention grandissante. Pour autant, dans la littérature, il n’existe pas de définition du bien-être qui fasse consensus, ni de méthode unique pour le mesurer. Dans le secteur de la santé, en revanche, l’amélioration du bien-être des patients a donné lieu à de nombreux travaux relatifs à la mesure de la qualité de vie. Ainsi, cet article s’intéresse aux relations entre qualité de vie et qualité des représentations d’attachement chez des enfants accueillis dans une institution relevant de la protection de l’enfance. Il présente les résultats d’une étude réalisée auprès de 40 enfants (28 garçons et 12 filles) âgés de 4 à 10 ans, confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et accueillis en foyer d’accueil d’urgence. L’âge moyen est de 6 ans et 9 mois. Leur qualité de vie a été appréhendée à l’aide de deux outils d’évaluation dont l’un renseigné par les enfants eux-mêmes (Manificat et Dazord, 1997) et l’autre par leurs éducateurs référents (Ravens-Sieberer et Bullinger, 1998). Les représentations d’attachement ont été évaluées avec la tâche des histoires à compléter (the Attachment Story Completion Task), créée par Bretherton, et al. (1990), et le système de codage mis au point par l’équipe de Lausanne (Miljkovitch, et al., 2003). Les résultats font apparaître des liens entre les représentations d’attachement et la qualité de vie globale évaluée par les enfants eux-mêmes ou par les professionnels. Les implications pour la pratique seront discutées en insistant sur les conditions nécessaires pour soutenir l’adaptation de l’enfant à son nouveau lieu de vie dans l’objectif de rechercher son mieux-être.»
Louise-Émilie Dumas. Identification de marqueurs sociaux et émotionnels associés à l’hallucination acoustico-verbale chez l’enfant et l’adolescent non psychotique “ L’enfant physalis ”. Médecine humaine et pathologie. 2016.
Résumé : « Les hallucinations non psychotiques représentent une symptomatologie non négligeable en pédopsychiatrie. Une telle expérience est très souvent considérée comme un phénomène développemental transitoire et bénin. Malgré tout, les travaux récents ont mis en évidence que la persistance et l’aggravation de l‘expérience hallucinatoire signerait une mauvaise évolution des troubles de l’enfant. Des signes favorisant la présence et la persistance des hallucinations non psychotiques doivent être recherchés pour ajuster la prise en charge diagnostique et thérapeutique. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence des capacités de cognition sociale et émotionnelle sur la présence et la persistance d’hallucinations acousticoverbales chez des enfants et adolescents non psychotiques. »
J Boutinaud. ScienceDirect, L’évolution psychiatrique, 4 juin 2019
Résumé : « Objectifs : Les désordres psychopathologiques sévères de l’enfance (incluant les différentes formes d’autismes, de psychoses et de pathologies limites) présentent un point commun fondamental : la présence de troubles de l’image du corps et d’un ensemble d’affections touchant le développement des représentations corporelles. Cette étude vise la description clinique de ces phénomènes en s’essayant à en analyser le fonctionnement par le biais d’une approche psychodynamique.
Méthode : Cette étude est basée sur une revue de littérature et sur plusieurs observations cliniques (issues d’une pratique en service de pédopsychiatrie et en CMPP).
Résultats : L’étude met en évidence des singularités et des points communs entre les différents types de pathologies concernées. Elle spécifie pour chacune la nature des processus psychiques, des angoisses archaïques et des différents éprouvés impliqués, même si la présence de troubles de l’image du corps reste commune à ces différentes situations.
Discussion : L’approche psychodynamique permet d’envisager les possibles sens revêtus par les contenus, les défenses et plus largement les processus impliqués dans ces manifestations cliniques. Elle permet de porter un autre regard sur les logiques conscientes et inconscientes présentes dans ces dernières.
Conclusion : Prendre en compte ces éléments permet d’enrichir la lecture psychopathologique de ces troubles mais aussi de penser autrement l’organisation de leur prise en charge psychothérapique, notamment par le biais des approches à médiation corporelle.
Myriam Chrétien-Vincent, Sylvie Tétrault, Mélanie Couture. Revue Francophone de Recherche en Ergothérapie, Volume 5, Numéro 1, 2019. doi:10.13096/rfre.v5n1.65 ISSN: 2297-0533. URL: https://www.rfre.org/
Résumé de l’article : « Introduction. Pour soutenir l’intégration des élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), les ergothérapeutes recommandent entre autres des interventions sensorielles, parfois difficilement applicables en classe.
But. Cette étude explore les effets du programme sensorimoteur nommé SPIFE (Stimulations proprioceptives pour l’intégration et le fonctionnement de l’élève) sur le fonctionnement de sept élèves ayant un TSA.
Méthodes. À l’aide d’un devis ABAB, les effets du programme SPIFE ont été évalués à l’aide du Goal Attainment Scaling. Des entrevues semi-structurées avec les enseignantes ont documenté les éléments favorisant ou limitant la mise en place du SPIFE.
Résultats. Certaines améliorations du fonctionnement en classe de l’enfant ayant un TSA semblent être associées à l’application du SPIFE. L’analyse de contenu des entrevues fait ressortir des caractéristiques du contexte scolaire, de l’enseignante et du programme qui ont modulé sa mise en place.
Conclusion. Le SPIFE pourrait contribuer à l’émergence et au maintien de comportements positifs chez les enfants ayant un TSA.»
Christophe Pecqueur. Émerger à l’altérité : vers une approche anthropologique de la condition juvénile : l’exemple des pratiques festives et des usages de substances psychoactives. Sociologie. Université Rennes 2, 2019. Français. ⟨NNT : 2019REN20006⟩. ⟨tel-02064619⟩
Résumé de la thèse : « Cette recherche s’articule autour d’un double questionnement sur les phénomènes sociaux d’adolescence et de jeunesse. D’abord, une réflexion critique sur l’usage des notions d’adolescence et de jeunesse par la sociologie nous conduit à développer, en nous appuyant notamment sur les apports d’autres disciplines comme la psychanalyse, une approche anthropologique de la condition juvénile. Celle-ci est alors définie à l’articulation du processus général d’émergence au principe d’altérité, qui marque anthropologiquement la sortie de l’enfance, et des conditions sociales d’exercice de ce processus. De là, nous rendons compte de la singularité de l’expérience contemporaine de la juvénilité à travers l’exemple des pratiques festives et des usages de substances psychoactives. L’univers social des pratiques festives juvéniles, notamment marqué par la mise en scène de l’excès, apparaît alors comme un espace majeur de socialisation des jeunes générations. S’il peut avoir une fonction pour symboliser la coupure avec le monde de l’enfance qui accompagne l’entrée dans l’adolescence, il n’est pas ou peu opérant dans le processus d’agrégation au monde adulte.»
Nous contacter
Tel : 06 89 28 82 21
E-mail : contact@francemusicotherapie.fr
Dernières actualités
- Janvier 2025: cas clinique proposé par Alexandre GUILLEMAUT musicothérapeute et Gaëlle ZAKIN psychologue clinicienne1 janvier 2025 - 7 h 00 min
- Belle et heureuse année à tous!1 janvier 2025 - 7 h 00 min
- Un accord de partenariat historique entre la Société Française de Musicothérapie, la Fédération Française des Musicothérapeutes et l’Association Française de Musicothérapie20 décembre 2024 - 9 h 02 min
Adhérer à l’association
Adhérez à l’association dès maintenant !