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Sara Sahraoui, Laurent Lefebvre – DOI : 10.1684/pnv.2019.0797 – John LIBBEY EUROTEXT- Page(s) : 221-8, volume 17, numéro 2, juin 2019

Résumé de l’article : « La capacité à conserver une bonne maîtrise de deux langues diminue avec l’âge, ce déclin se trouve plus marqué chez les bilingues atteints de la maladie d’Alzheimer (MA). En effet, le déficit langagier constitue la perturbation la plus fréquente après les troubles de la mémoire dans la sémiologie de la MA. En conséquence, un repérage des niveaux de traitement de l’information langagière (NTIL) perturbés chez les patients MA permettrait de caractériser le vieillissement langagier pathologique de type Alzheimer. La présente étude vise à localiser les NTIL (phonologique, syntaxique, lexico-sémantique) perturbés chez des bilingues atteints de la MA sur la base d’une analyse des discours de 120 participants dont 60 bilingues atteints de la MA et 60 bilingues sains. Les résultats montrent une perturbation lexico-sémantique dans la langue maternelle (L1). En revanche, le niveau syntaxique semble plutôt touché dans la langue seconde (L2) et relativement épargné dans la L1. Nous concevons que les aspects syntaxiques de la L1 résistent mieux car ils dépendent de la mémoire procédurale préservée dans la MA. Tandis que les aspects syntaxiques de la L2 et les aspects lexico-sémantiques de la L1 seraient perturbés car relevant de la mémoire déclarative précocement altérée.»

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Marie-Justine Mahenc. Élaboration d’une plaquette d’information sur les troubles de la communication des patients atteints de démence type Alzheimer à l’usage des aidants. Sciences cognitives. 2015. ffdumas-01207410f

Introduction :  « Communiquer avec un malade Alzheimer jusqu’au bout de son parcours reste un beau challenge, et quand on le réussit avec un de ses proches, on peut en être fier, parce que, sans doute, on lui a épargné d’être mis à l’écart, avec toutes les conséquences que l’on sait (…) » T. Rousseau (2013). La démence type Alzheimer (DTA), ou maladie d’Alzheimer est la première cause de démence dans le monde. En France 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. La symptomatologie de cette pathologie est bien connue. L’évolution des lésions cérébrales entraîne des troubles cognitifs importants tels que des troubles de la mémoire, des troubles praxiques, gnosiques, des troubles des fonctions exécutives et du comportement. On observe également des troubles du langage, et plus globalement de la communication. Les aidants sont les premiers témoins de ces manifestations ; voir son proche changer peut être une source d’incompréhension et de souffrance. Une meilleure compréhension des troubles de la communication pourrait leur permettre de mieux les accepter et de s’y adapter au quotidien, dans le but d’obtenir une relation de communication la plus sereine possible aussi bien pour le malade que pour son proche. Nous nous sommes questionnées sur l’information spécifique des troubles de la communication. Dans ce cadre nous avons effectué une revue de la littérature et dressé un état des lieux de l’information à ce sujet. Ensuite nous avons mis en place une enquête préliminaire auprès de proches de patients souffrant de DTA afin de confirmer ou d’infirmer la nécessité de créer une plaquette d’information, mais aussi afin de partir de leur point de vue et de leurs attentes pour élaborer le contenu. Une fois les données recueillies, nous avons créé la brochure test que nous avons évaluée auprès des mêmes participants via une enquête de satisfaction. Ce mémoire présentera dans un premier temps la démence type Alzheimer, de façon globale puis nous nous intéresserons à la communication, de façon générale pour en venir aux troubles des patients et leur impact sur la vie quotidienne. Enfin nous présenterons le rôle de l’aidant et la nécessité d’informer ce dernier. Dans un second temps, nous présenterons les étapes de notre travail à travers la méthodologie que nous avons suivie pour créer le 13 document. Nous analyserons ensuite les résultats de nos enquêtes et de notre plaquette avant de les discuter. Pour terminer, nous parlerons des perspectives entrevues suite à notre démarche. »

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C Bouvet, V Borel, E Furcieri, E Chabran, L Landre, F Blanc. John Libbey eurotext, volume 17, numéro2, juin 2019. Page(s) : 199-210. DOI : 10.1684/pnv.2019.0798

Résumé de l’article :  « La maladie à corps de Lewy (MCL) demeure sous-diagnostiquée, notamment au stade précoce lorsque les personnes présentent de discrets troubles neurocognitifs semblables à ceux retrouvés dans la maladie d’Alzheimer (MA). Afin d’enrichir le diagnostic différentiel MCL/MA et d’améliorer le suivi des patients, notre étude analyse leurs capacités à raconter une histoire en produisant un discours narratif (DN). Méthode : 25 participants présentant une MCL et 12 participants présentant une MA ont passé un test de DN issu de la batterie d’évaluation du langage GREMOTS. Résultats : Au stade précoce, un quart des personnes souffrant d’une MCL présente un DN déficitaire, proportion largement augmentée au stade avancé. Les personnes présentant une MA ont toutes un DN déficitaire dès le stade précoce. Le DN total des personnes présentant une MCL est alors significativement mieux préservé que celui des personnes présentant une MA, différence non retrouvée au stade avancé. Deux profils langagiers apparaissent, montrant surtout que les personnes présentant une MA sont significativement moins informatives que les personnes présentant une MCL au stade précoce. Discussion : Ces résultats sont précieux pour étayer le diagnostic différentiel et permettent à l’orthophoniste d’ajuster au mieux sa rééducation, tout en sensibilisant les aidants. Ils encouragent la poursuite des recherches, encore peu nombreuses, sur le langage dans les maladies neurodégénératives.»

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Kushtanina Veronika, Balard Frédéric, Caradec Vincent, Chamahian Aline, « Les personnes malades d’Alzheimer vivent-elles dans le déni ? Enseignements d’une recherche de sociologie compréhensive », dans revue ¿ Interrogations ?, N°28. Autour du déni [en ligne], http://www.revue-interrogations.org/Les-personnes-malades-d-Alzheimer

Résumé de l’article : « D’un point de vue médical, le déni et l’anosognosie sont décrits comme symptomatiques de la maladie d’Alzheimer et désignent le refus inconscient ou l’incapacité neurologique à reconnaître ses troubles ou leur évolution. Notre analyse compréhensive d’entretiens semi-directifs avec vingt personnes malades propose, au contraire, de prendre au sérieux leur interprétation de la situation et de l’éclairer par leur contexte de vie. Tout d’abord, nous mettons en regard l’évolution du score médical (le MMSE) avec la perception de l’évolution des troubles par les personnes malades, pour constater leurs divergences. Puis, nous analysons comment la perception de l’évolution des troubles des enquêtés s’inscrit dans leur expérience biographique. Un type de trajectoire négative – une vie “altérée” – s’oppose alors à deux types de trajectoire subjectivement positifs – une vie “améliorée/retrouvée” et une vie “inchangée”. Un quatrième type – une vie en “en sursis” – constitue un cas intermédiaire. »

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Bastin. ScienceDirect, Neurophysiologie clinique, volume 49, Issue 3, Juin 2019, p 198

Résumé de l’article : « Contexte : Les troubles de mémoire épisodique sont les symptômes initiaux de la forme typique de la maladie d’Alzheimer, ainsi que de son stade prodromal, le trouble cognitif léger amnésique.

Objectifs : La recherche en neuroscience cognitive vise à mieux cerner la nature des troubles mnésiques chez ces patients et à identifier leurs bases cérébrales.

Méthodes : Les bases cérébrales de ces modifications mnésiques ont notamment été examinées via l’imagerie cérébrale fonctionnelle, utilisant la tomographie par émission de positon au fluorodeoxyglucose pour mesurer le métabolisme cérébral et l’IRM fonctionnelle pour mesurer les activations accompagnant une tâche mnésique ou la connectivité au sein des réseaux cérébraux.

Résultats : Il apparaît que le déficit le plus important concerne la capacité à lier les éléments d’un épisode et à se souvenir des détails du contexte dans lequel l’épisode est survenu. L’accès volontaire et contrôlé aux détails des souvenirs est également sévèrement atteint. Les travaux de neuroimagerie ont montré une corrélation entre certains déficits mnésiques particuliers et l’atteinte fonctionnelle de certaines régions cérébrales, suggérant une spécialisation fonctionnelle régionale. Cependant, une diminution du fonctionnement du réseau cérébral « par défaut », associé à la mémoire, et une désintégration de la connectivité cérébrale est également observée.

Conclusion : Une déconnexion fonctionnelle cérébrale jouerait donc un rôle important pour expliquer les difficultés mnésiques au cours de la maladie d’Alzheimer. »

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Maxime MONTEMBEAULT. Université de Montréal, département de psychologie, Faculté des Arts et Sciences, Thèse présentée à la Faculté des Études supérieures et Postdoctorales en vue de l’obtention du grade de Ph.D. en Psychologie Recherche et Intervention option Neuropsychologie clinique, Août 2018

Résumé de la thèse  « La forme typique de la maladie d’Alzheimer (MA) se caractérise par des troubles progressifs de la mémoire épisodique. Néanmoins, les patients atteints par cette maladie présentent également des symptômes langagiers. Parmi les problèmes langagiers que les patients MA présentent, l’anomie, c’est-à-dire une difficulté à trouver les mots justes, serait le plus prédominant. Ainsi, il s’agit d’un marqueur cognitif intéressant pour la détection de la maladie ainsi que son diagnostic différentiel avec d’autres maladies présentant certains symptômes similaires, telle que la variante sémantique de l’aphasie primaire progressive (vs-APP). Malgré tout, le profil anomique des patients MA reste incomplètement caractérisé sur le plan de la dénomination de certains types d’entités. Par ailleurs, les bases cognitives et cérébrales de l’anomie demeurent sujet de débat dans la MA. En addition à des dommages structurels ou des altérations fonctionnelles dans des régions cérébrales spécifiques, plusieurs auteurs ont récemment suggéré qu’une déconnexion au sein de réseaux cérébraux pourrait sous-tendre les difficultés cognitives présentées chez les patients MA, incluant les symptômes langagiers. Toutefois, aucune étude n’a validé le fait que la MA était un syndrome de déconnexion à l’aide de la technique des réseaux de covariance structurelle de la matière grise. De surcroît, très peu d’études ont investigué l’impact de la MA sur le réseau cérébral langagier, ce qui pourrait nous apporter un éclairage sur les symptômes langagiers des patients tels que l’anomie. Le premier volet de la thèse visait à mieux caractériser le profil anomique des patients MA, à le comparer à celui des patients vs-APP et finalement, à clarifier ses bases cognitives et cérébrales (article #1). Les résultats suggéraient d’abord une atteinte diffuse en dénomination pour tous les types d’items (entités non uniques, personnes célèbres, lieux célèbres et logos célèbres) chez les patients MA en comparaison aux sujets contrôles. L’atteinte était néanmoins prédominante pour la dénomination de personnes célèbres, suggérant un profil prosopo-anomique dans la MA. Les connaissances sémantiques générales pour ces mêmes entités étaient préservées chez les patients MA, bien qu’une légère altération ait été observée pour les connaissances sémantiques spécifiques. Les résultats comportementaux des patients MA se distinguaient clairement des résultats obtenus chez les patients vs-APP, qui présentaient ii une anomie plus sévère et un trouble sémantique net. Le profil d’anomie tel qu’évalué en dénomination de personnes célèbres chez les patients MA corrélait avec l’atrophie de la matière grise dans la jonction temporo-pariétale gauche (une région associée avec l’accès lexical), et ne corrélait pas avec l’atrophie de la matière grise dans le LTA gauche (une région associée à la sémantique). Ainsi, ces résultats soulignent l’apport important du trouble d’accès lexical dans l’anomie chez les patients MA, mais suggère tout de même un trouble de nature mixte en raison des lacunes sémantiques observées chez ces patients pour les connaissances spécifiques. Le deuxième volet de la thèse visait à démontrer que la MA est un syndrome de déconnexion (article #2), et que cette déconnexion touchait également le réseau cérébral responsable du langage (article #3). D’abord, les résultats ont permis de démontrer des changements de la connectivité structurelle dans les réseaux clés associés à la MA. En effet, une diminution de la connectivité structurelle a été observée dans les sous-composantes du réseau du mode par défaut, apportant ainsi un appui à l’hypothèse de la MA comme syndrome de déconnexion. Ensuite, il a été possible de confirmer que les atteintes de connectivité sont également présentes à l’extérieur du réseau du mode par défaut, soit dans le réseau cérébral langagier. Des diminutions de connectivité fonctionnelle ont principalement été relevées dans le gyrus temporal postérieur moyen gauche et le lobe temporal antérieur gauche, en relation avec d’autres régions du réseau langagier. En lien avec l’anomie chez les patients MA, les altérations de la connectivité fonctionnelle sont compatibles avec la nature mixte de l’anomie chez les patients MA. Mis ensemble, ces résultats mettent en relief l’importance des marqueurs cognitifs liés à l’anomie et des marqueurs de connectivité cérébrale dans la caractérisation de la MA et son diagnostic différentiel avec d’autres maladies neurodégénératives telles que la vs-APP. Étant donné l’impact au quotidien des troubles langagiers sur les patients MA et leurs proches, nous croyons qu’une meilleure caractérisation des bases cognitives et cérébrales de leurs déficits contribuera au développement d’interventions auprès de ceux-ci.»

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N Couture. Corpus, publication le 18 avril 2019, Université de Laval

Résumé de la thèse : « La maladie d’Alzheimer affecte un nombre grandissant de personnes au Québec et ailleurs dans le monde. Les impacts de la maladie sur les personnes qui en sont atteintes et sur leurs proches sont nombreux et les couples qui y sont confrontés rencontrent des défis qui leur sont spécifiques. Le conjoint se voit investi d’un rôle d’aidant qu’il endosse « naturellement ». Ainsi, l’union passe d’un rapport conjugal à une relation aidant-aidé. Les identités conjugale et individuelles sont donc menacées par l’arrivée de la maladie. Or, l’offre de services publics tient peu compte des réalités conjugales et s’adresse essentiellement aux individus. Pourtant, le bonheur est lié à la satisfaction conjugale et les bénéfices psychosociaux que procure la vie en couple sont plus grands que les coûts qui lui sont associés. C’est dans ce contexte que ce projet de recherche doctorale a été élaboré. Il vise d’abord à concevoir et à documenter une intervention psychosociale en art-thérapie auprès des couples touchés par la maladie d’Alzheimer. Puis, dans un deuxième temps, il cherche à saisir en profondeur l’expérience des couples qui ont bénéficié d’une telle intervention. Finalement, le projet souhaite porter un regard réflexif sur une pratique d’intervention qui allie deux identités professionnelles; le travail social et l’art-thérapie. Les cinq couples de participants ont été recrutés par le biais d’organismes communautaires qui s’adressent aux aînés. Une rencontre pré-intervention a d’abord eu lieu. Puis, l’intervention, inspirée de l’approche par le processus en art-thérapie, s’est déroulée au domicile des couples et s’est échelonnée sur une période de 10 semaines. Pendant les rencontres d’une durée de 60 à 120 minutes, les couples étaient invités à créer, parfois individuellement, parfois conjointement. Un rapport détaillé de chaque séance a été rédigé, constituant ainsi des récits des démarches vécues par les couples. Tous les couples ont également été conviés à tenir un journal de bord entre les séances. Une entrevue postintervention a ensuite permis de recueillir le vécu et les perceptions des couples sur leur expérience. Le contenu de cette dernière entrevue réalisée avec chaque couple a été enregistré et retranscrit pour l’analyse. En somme, plus de 80 heures d’intervention et de rencontres ont été réalisées auprès des couples. À ce corpus de données s’ajoutent le contenu des journaux de bord complétés hebdomadairement par trois des couples participants ainsi que plus de 90 oeuvres créées par les couples tout au long des séances. Finalement, un groupe de pairs a partagé sa compréhension des expériences vécues par les couples et contribué à l’analyse. Les échanges avec ce groupe ont aussi été enregistrés et retranscrits. Toutes ces données ont été analysées selon la méthode d’analyse par questionnement analytique développée par Paillé et Mucchielli (2012). Les conclusions suggèrent que l’art-thérapie est une approche d’intervention favorable à la consolidation des unions conjugales qui font face à la maladie d’Alzheimer. Certains couples ont exprimé avoir ressenti du plaisir, s’être rapprochés, avoir développé une sensibilité à la réalité de l’autre et avoir pu donner un sens à leur situation. La recherche permet de soumettre des hypothèses sur les modalités optimales de l’art-thérapie auprès de cette population ; elle suggère notamment de maintenir un outil, journal de bord ou autre, qui permet aux couples de s’exprimer entre les rencontres. Quelques pièges à éviter ont aussi été identifiés. Par exemple, certains conjoints parlent de leur proche devant lui. L’intervenant a intérêt à prévoir des mécanismes pour éviter que cela se produise; une rencontre individuelle avec chaque partenaire avant le début de la démarche conjugale serait une solution à envisager. La recherche a permis aussi d’identifier huit fonctions à l’expression artistique dans un contexte d’intervention psychosociale en art-thérapie : ludique, apaisante, expressive, libératrice, stimulante, révélatrice, identitaire et transformatrice. De plus, la recherche suggère que l’expression artistique est un outil de médiation du lien conjugal qui est affecté par la maladie d’Alzheimer et ce, à plusieurs niveaux. Bien qu’elle facilite la gestion des conflits, la médiation dépasse le rôle de l’arbitrage pour devenir un outil qui permet d’aller à la rencontre de soi, de l’autre, d’un nous qui est re-solidarisé face à la maladie. Finalement, le regard réflexif porté sur la double identité professionnelle de l’intervenante chercheure, travailleuse sociale et art-thérapeute, s’ouvre sur la perspective d’une identité globale transcendante : celle d’une intervenante.»

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Thi Mai Tran, Maïté Boye, Sandrine Mejias et Natalia Grabar, « Contribution de l’analyse de corpus d’échanges conversationnels à la compréhension des troubles de la communication verbale dans la maladie d’Alzheimer », Corpus [En ligne], 19 | 2019, mis en ligne le 01 avril 2019, consulté le 24 avril 2019

Résumé : « Les troubles du langage font partie des troubles cognitifs présents dans la maladie d’Alzheimer. Ils sont le plus souvent étudiés dans des tâches cliniques ciblées, éloignées des situations de communication naturelle. Leur but est de mettre en évidence les déficits linguistiques comme par exemple les troubles lexico-sémantiques présents dès le début de l’évolution et spécifiques de la maladie. Nous avons choisi de compléter les épreuves classiques d’évaluation du langage par l’étude d’une situation d’échange conversationnel en essayant de dégager de nouveaux critères cliniques fonctionnels. Notre étude porte sur l’analyse automatique de corpus conversationnels recueillis auprès de 10 personnes âgées (moyenne d’âge = 90 ans) dont 5 présentant une maladie d’Alzheimer à un stade débutant à modéré (MMS moyen = 15/30). Nos analyses montrent des différences quantitatives et qualitatives entre les deux populations étudiées et proposent de s’intéresser davantage à l’interaction verbale pour mieux décrire le retentissement des troubles du langage sur la communication verbale des sujets avec maladie d’Alzheimer.»

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S Benhalla, B El Moutawakil, N El Kadmiri, S Nadifi. ScienceDirect, NPG Neurologie- Psychiatrie – Gériatrie, Volume 19, Issue 110, march 20019, pages 83-90

Résumé : « La maladie d’Alzheimer (MA) est une affection neurodégénérative du système nerveux central caractérisée par une détérioration durable et progressive des fonctions cognitives associée à des lésions neuropathologiques, les plaques amyloïdes et les amas neurofibrillaires. La MA peut être classée en deux sous-types distincts : les formes familiales, plus précoces, causées en partie par des mutations génétiques spécifiques et les formes tardives sporadiques avec plusieurs facteurs de risque incluant certains polymorphismes génétiques. Dans cette revue nous discutons l’étendue de la composante génétique de la maladie d’Alzheimer et les variations associées. »

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Elodie Martin, Jean Kanellopoulos, Bertrand Fontaine, Benoît Delatour et Cécile Delarasse. Med Sci (Paris), volume 35, numéro 2, publié en février 2019, page 97 à 99

Résumé de l’article : Cet article retrace dans un premier temps les caractéristiques scientifiques de l’environnement physiologique et pathologique de la maladie d’Alzheimer (MA). Ses auteurs mettent l’accent sur les récepteurs responsables de la progression de cette maladie : les récepteurs purinergiques, et notamment le P2X7R. Plusieurs études y sont décrites et celles-ci mettent en lumière que des traitements pharmacologiques ciblant spécifiquement ces récepteurs pourraient constituer une nouvelle voie de recherche pour le traitement de la MA, permettant ainsi de réduire certaines lésions et certains déficits cognitifs associés.

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