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Chahrazed Benmouhoub et Ryma Benstiti. Université Abderrahmane mira de Bejaia. Faculté des Sciences Humaines et Sociales. Juillet 2019
Extrait de l’introduction: “ La schizophrénie touche plus de 21millions de personnes dans le monde ; En Algérie le nombre de schizophrènes est estimé à 400000 cas; c’est une pathologie qui est aussi fréquente chez l’homme que chez la femme ; elle débute précocement chez l’homme (15-25ans moyenne 23ans) que chez la femme (25-35moyenne 28ans). Elle représente un véritable problème de santé publique, les souffrances qu’entrainent les incapacités et les couts pour l’individu, famille et société sont immenses et représentent un lourd fardeau. L’évolution de cette affection se fait dans 50% des cas vers les rechutes qui sont dues principalement à la mauvaise observance thérapeutique. Le progrès thérapeutique en psychiatrie depuis plus de 50ans ont suscité de nombreuses réflexions autour de l’adhésion des patients aux traitements prescrits. De nombreuses études ont pu démontrer que seul un patient sur deux prenait son traitement psychotrope tel qu’il avait été préconisé par son médecin, chiffre impressionnant mais assez comparable aux taux d’adhésion des patients présentant des pathologies lourdes dites somatiques comme l’Hypertension artérielle(HTA) et diabète. En psychiatrie, la mauvaise observance thérapeutique demeure un réel problème, tout en sachant que la schizophrénie doit être traitée pendant toute une vie ; la médication reste le principal élément d’un traitement efficace ; malheureusement dans un tiers des cas les médicaments ne sont pas efficaces et il arrive que les personnes souffrantes de schizophrénie réduisent ou arrêtent pour diverses raisons leur traitement ce qui est à l’origine des rechutes. De surcroit, les schizophrènes souffrent plus souvent des maladies infectieuses ou affections cardio-vasculaires ainsi que des troubles endocrino-métaboliques (diabète) susceptibles de mettre leur vie en danger d’autant que leur compliance au suivi médical de ces affections n’est pas facilitée par leur psychopathologie. Notre étude porte son intérêt sur la qualité d’observance thérapeutique chez les malades schizophrènes puisque les rechutes sont fréquentes avec tendance à des hospitalisations nombreuses et rapprochées.»
Hélène Lazaratou, Aggeliki Mouselimi, Nafsika Tsipa et Bernard Golse. Dans La psychiatrie de l’enfant 2019/1 (Vol. 62), pages 19 à 35
Résumé : « Dans ce travail, les auteurs présentent le cas clinique de Mme M., patiente reçue pour la première fois à l’âge de 7 ans, suivie en psychothérapie pendant deux ans et revue à l’âge de 30 ans. Pour l’étude de ce cas, le travail s’est centré sur deux axes. Le premier axe est psychodynamique. Il permet de faire une lecture des troubles en appui sur la notion d’ « oralité » qui s’est déployée tout au long de la vie de la patiente et ceci en grande partie en lien avec la qualité de la relation à l’objet maternel. Le deuxième axe est nosographique. On discute ici l’utilité du concept de « psychose infantile », terme rencontré uniquement dans la nosographie française. Dans les travaux anglo-saxons, le terme « troubles du spectre autistique » regroupe tous les tableaux cliniques graves de l’enfance. L’évolution de Mme M. vers la schizophrénie prouve la nécessité du diagnostic différentiel entre les deux concepts cliniques qui correspondent à des fonctionnements psychiques très différents.»
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