Des cadences – Quand la musicothérapie s’invite dans le rythme des travailleurs en
Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT).

 

L’ESAT a pour vocation de développer l’inclusion professionnelle et l’autonomie sociale des personnes en situation de handicap mental par des activités professionnelles ainsi qu’un soutien médico-social et éducatif.[1]

Je me suis interrogée sur l’aspect d’un quotidien institutionnel ritualisé et « cadencé » par le rythme du travail, occupant la plupart du temps, un mode « exécutant » et répétitif, mais aussi dans le rythme de vie général. Bien que la ritualisation du quotidien puisse être source de repères, nécessaires et sécurisants, il n’y a que peu d’espace laissé à l’expression « de soi ». La musicothérapie pourrait venir ainsi « dé-cadencer » les habitudes de vie, un mode de fonctionnement, pour permettre un espace d’expression davantage spontanée, individualisée et plus créative.

« La créativité consiste à sortir des schémas ordinaires afin de voir les choses différemment. » (Edward de Bono)

De janvier à juillet 2023, j’ai accompagné un groupe de 3 personnes, aux profils éclectiques, sur des séances hebdomadaires d’une heure. Avec l’accord de la psychologue, j’ai pu consulter les dossiers des personnes en amont des prises en charge. Pour respecter leur anonymat, les patients citées ont toutes un nom d’emprunt.

 

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[1] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Établissement_et_service_d%27aide_par_le_travail

MUSICOTHÉRAPIE ET INSÉCURITÉ AFFECTIVE CHEZ L’ENFANT DÉFICIENT INTELLECTUEL – Etude du lien entre sécurité affective et émergence de la voix

Présentation du sujet

Le cas suivant a été étudié dans le cadre de mon projet de fin d’études de la formation de Musicothérapie de l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne de septembre 2022 à juillet 2023. Ma première rencontre avec les jeunes de l’Institut Médico Pédagogique (IMP) s’est déroulée lors d’un stage d’observation, environ six mois avant la première prise en charge. Etant dans le non verbal, et après des échanges avec le chef de service et l’éducatrice spécialisée, Clara (le prénom a été changé) a été choisie pour suivre les séances de musicothérapie, permettant peut-être de tenter d’ouvrir les « canaux de communication », propre à Rolando Benenzon. Durant les séances, je me suis interrogée en quoi la musicothérapie permettait l’émergence du vocal auprès de Clara, déficiente intellectuelle et dans un contexte d’insécurité affective. J’ai supposé que l’espace thérapeutique sécure permettait de construire une sécurité affective grâce au lien thérapeutique et permettait l’expérimentation et l’exploration vocale et sensorielle.

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La reconnexion émotionnelle et affective chez une personne atteinte de démences

par le biais de ses références culturelles.

Dans le cadre de ma formation à la musicothérapie clinique à l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne, j’ai suivi une formation complémentaire intitulée : « Formation au modèle de musicothérapie en institution gériatrique ». Il s’agit d’un modèle unique proposé par la Société Française de Musicothérapie, mis au point par Patrick BERTHELON, son Président.

Pour mener mes séances, je me suis appuyée sur cette méthode où j’ai utilisé les différents outils proposés par le modèle afin d’accompagner et de mobiliser le résident, la famille, les soignants et le personnel de l’institution. Ce protocole a pour objectif de reconstituer l’identité sociale, culturelle et musicale du résident afin d’élaborer un calendrier autobiographique sonore et musical, considéré comme le patrimoine musical du résident, une ressource fondamentale pour le musicothérapeute au sein des séances. Cette synthèse chronologique va permettre de réinscrire les différents éléments de la vie du sujet collectés au cours des entretiens et des séances, afin de recréer une continuité.

« Il s’agit de recolorier le film noir et blanc de la vie du sujet e, réactivant et redynamisant la bande sonore et musicale, qui soutient et maintient la résonnance de ses différents acteurs et de l’attachement à l’objet maternel, sonorisé, de la genèse au dernier souffle. »

(Patrick BERTHELON)

Dans le cadre de mes recherches, j’ai choisi de présenter un résident d’origine étrangère ayant vécu la plus grande partie de sa vie en France.

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“Musicothérapie et Paralysie supra-Nucléaire Progressive : Madame R, le corps prison, s’affirmer au-delà de la pathologie

Présentation du sujet

Madame R est une femme de 82 ans qui vit en Ehpad. La patiente est très isolée et éprouve des difficultés pour communiquer. Son médecin m’informe que la patiente est atteinte de paralysie supra-nucléaire progressive (PSP) et qu’en l’absence de traitement, toute évolution positive de sa maladie issue de ma présence et des séances de thérapie sera la bienvenue. La psychologue me demande de la prendre en thérapie pour rompre son isolement.

La paralysie supra-nucléaire progressive (PSP) autrement appelée maladie de Steele-Richardson-Olszewski, est un trouble neurodégénératif rare : on compte environ 5 000 personnes touchées en France. Elle se déclare entre 50 et 70 ans. L’origine de cette maladie est inconnue et il n’existe à ce jour aucun traitement. La PSP crée des symptômes tels que : la perte d’équilibre, le ralentissement moteur, les difficultés de mouvements oculaires et parfois la démence. Les premiers symptômes notables sont des pertes d’équilibre, une posture en avant, une marche rapide et des chocs fréquents contre des objets et des personnes, ce qui témoignent d’un trouble de l’équilibre et de la motricité. Les symptômes se dégradent par la suite entraînant des troubles de la parole, de la déglutition, l’impossibilité d’effectuer des mouvements oculaires verticaux. Les chercheurs ont montré que les patients atteints de PSP présentaient des déformations anatomiques cérébrales au niveau de régions qui sont actives dans la motricité réflexive et la rigidité, dans les contrôles oculomoteurs et auditifs, ainsi qu’aux impulsions motrices et sensitives.”

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Musicothérapie et gestion de l’anxiété chez l’enfant atteint de troubles autistiques, au sein d’un hôpital de jour

Le cadre thérapeutique défini par la musicothérapie permettrait à l’enfant autiste de se (re)connecter avec lui-même et ce faisant, de se donner la possibilité de créer une relation à un autre, et inversement.

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Patrick Berthelon, Julie Gebel et Lise Henry ont été conviés, lundi 27 novembre 2023, au ministère des Solidarités et des Familles afin de présenter le modèle de musicothérapie en Institution Gériatrique.

A travers le rôle du musicothérapeute en gériatrie, nous avons pu aussi aborder la nécessité de la réglementation du titre de musicothérapeute afin d’inscrire la musicothérapie plus largement dans les parcours de soins.

En amont de ce rendez-vous au ministère, nous avons préparé une série de visuels permettant d’explorer le modèle de musicothérapie en institution gériatrique, dans sa dimension historique, au travers de ses protagonistes, dans sa dimension de mutualisation des compétences et dans le dispositif de formation, qui permet de le mettre en oeuvre au sein de l’institution.

Retrouvez tous ces visuels ci-dessous :

 

 

CHRONOLOGIE : Repères historiques

LES OUTILS : Repères techniques

LES PERSONNES CLES DU MODELE : Repères humains

Mutualisation des compétences et des connaissances

Se former au modèle  : Repères savoir

Voici M. Benj, le résident rencontré le plus souvent entre janvier et juillet 2022, lors de mon stage professionnel en Maison d’Accueil spécialisée (la MAS du docteur Gachet de Créteil). Je l’ai revu régulièrement depuis octobre 2022, ayant été embauchée par l’établissement pour 2 séances mensuelles, suite au stage. Cette structure accueille principalement des personnes diagnostiquées schizophrènes. Sur les 19 résidents rencontrés régulièrement, M. Benj est venu 46 fois sur 36 séances, chaque lundi et mardi matin où je venais en stage, revenant aussi parfois en après-midi. Sa présence aux séances (1 h en moyenne) représente près de la moitié de mon temps dans la structure, totalisant 46 h 30 avec des séances plus courtes au début (30 mn en individuel) et des séances plus longues par la suite (jusqu’à 7 fois en séances groupales de 2 h). Depuis mon embauche, sa présence est systématique aux séances groupales de 2 h, à part 1 fois pour positivité au Covid et 2 fois pour grèves de transports. […]

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« Musicothérapie et repli adolescent, Tiago ou le retour de la pulsion désirante »

Cette prise en charge a été réalisée dans le cadre de mon stage de fin d’études à l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne au sein d’une équipe ados transverse du CHS de St Cyr au Mont d’Or. Cette équipe pluridisciplinaire réalise des prises en charge à destination exclusive des adolescents de 12 à 18 ans dans différents lieux de soin du secteur (CMP, hôpital de jour). Elle est composée de psychologues, d’une psychomotricienne, d’un pédo-psychiatre, d’infirmières et d’éducateurs spécialisés qui peuvent être amenés à se déplacer jusqu’au domicile de certains patients qui se retrouvent particulièrement isolés.

C’est suite à l’échec de la mise en place d’un groupe thérapeutique en début d’année que la proposition de créer un « groupe musique » pour 3 garçons de 13 à 16 ans en situation de repli psychique et social a été retenue dans le cadre de ce stage. La demande de l’institution était double :

– garder le groupe ouvert un certain temps afin de permettre aux consultants de l’équipe d’orienter d’autres jeunes présentant des profils similaires

– réaliser cette prise en charge en co-thérapie avec un binôme d’éducateurs spécialisés de l’équipe transverse afin de faciliter la verbalisation des patients

La prise en charge a eu lieu sur 17 séances d’1h15 chacune suivie d’un temps de reprise de 15 minutes avec les éducateurs spécialisés. Elle a duré 5 mois, a commencé avec 3 jeunes, a pu en accueillir au total 6 et s’est terminée avec 3 jeunes dont seulement deux étaient présents lors de la première séance. Les jeunes accueillis sont en très grande majorité des garçons de 13 à 16 ans. Une seule fille a été accueillie quelques semaines après le début de la prise en charge mais elle n’est pas revenue après sa première et unique séance.

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« Si je chante, c’est pour qu’on me regarde » : Accompagnement du handicap psychique par la musicothérapie au sein d’une MAS

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Hervé Platel, chercheur en neuropsychologie spécialisé dans les effets de la musique sur le cerveau et Patrick Berthelon, Président de la Société Française de Musicothérapie, sont intervenus au micro de France Musique sur un sujet très controversé :
l’utilisation de fréquences sonores dites “sacrées” à des fins thérapeutiques.

Pour rappel :

– AUCUNE ETUDE digne de ce nom n’a aujourd’hui montrer un effet quelconque de ces fréquences dites sacrées sur la réparation de l’ADN ou la destruction de cellule cancéreuse

– Cette pratique N’EST EN AUCUN CAS DE LA MUSICOTHERAPIE

Vous pouvez retrouver l’intervention d’Hervé Platel et de Patrick Berthelon ici :